A l'appel du Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL) , les blouses blanches exerçant dans le secteur privé ont observé ce jeudi 18 octobre un débrayage de 24 heures. Cabinets médicaux et cliniques ont fermé leurs portes pour exiger une refonte du système. Pari gagné pour le syndicat, qui se réjouit du succès de cette journée de mobilisation. Réaffirmant sa détermination à briser le mutisme de la tutelle vis-à vis de ses doléances, le Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL) déplore la persistance d'injustices infligées aux praticiens libéraux. "Notre cahier revendicatif a été formulé il y a une dizaine d'années. Il est temps qu'il soit satisfait par les décideurs", nous affirme Badredine Dassouli, président du SNMSL. Contacté par 2M.ma, le responsable précise que le taux de réussite de ce débrayage -estimé à 100% - traduit la crise avérée qui pèse sur le bon exercice des médecins du secteur libéral. Les praticiens grévistes déplorent notamment l'absence d'assurance-maladie et revendiquent une justice fiscale, une révision de la tarification nationale de référence, et une modification de la loi 08-12 relative à l'Ordre national des médecins, en guise d'abolir le système de vote universel au profit d'un vote sectoriel. "Il est nécessaire de changer le mode du suffrage universel pour les membres de l'Ordre national des médecins, jugé injuste envers le secteur privé et le subsitiuer par un vote sectoriel en attendant l'instauration d'un ordre des médecins du secteur libéral", affirme M.Dassouli. "Nous souhaitons également élaborer le Code de responsabilité médicale, car nous rejetons la criminalisation des incidents médicaux et la réduction du nombre de poursuites pénales à l'encontre des médecins dans l'exercice de leur devoir ", a encore t-il encore déclaré. "Nous avons eu deux entretiens avec le ministre de la Santé, Anas Doukkali qui se sont révélés infructueux". Déplorant l'absence de dialogue constructif avec la tutelle, le Syndicat promet un nouveau rendez-vous de mobilisation, une autre grève de 48 heures est prévue pour le mois prochain.