Contrairement aux cicatrices post-opératoires hypertrophiques, les chéloïdes ou cicatrices chéloïdiennes ne disparaissent pas spontanément. Elles se caractérisent par un gonflement anormal voire une tuméfaction de la peau qui entoure les points de suture. Le point avec Dr Imane Slaoui, spécialiste en médecine esthétiques et micronutrition dans la rubrique santé de Sabahiyate : Si les gonflements et les rougeurs liées aux cicatrices hypertrophiques finissent par s'estomper, au bout d'un an ou 18 mois du traitement à base d'une corticothérapie locale cutanée associée à des crèmes enrichie en vitamine A (rétinoïdes). Les cicatrices chéloïdiennes, elles, augmentent anormalement de volume. Qu'est-ce qu'une cicatrice chéloïdienne ? Généralement dûes à un facteur génétique, les chéloïdes (tumeurs bénignes de la peau) se manifestent davantage sur les peaux brunes plutôt que chez les peaux blanches et asiatiques. Elle peut se déclencher de manière aléatoire et surtout évoluent de manière significative car au lieu de se refermer, la cicatrice produit du collagène en excès et ce processus ne peut s'arrêter sans intervention médicale. La cicatrice chéloïdienne peut se déclarer juste après avoir gratté un bouton ou percé une oreille. Elle se manifeste surtout sur le sternum (buste), la partie inférieure du visage et les oreilles. Quid du traitement ? Seul le traitement chirurgical peut venir à bout de la production excessive du collagène, cependant la chirurgie reste insuffisante et devrait être renforcée par une application rigoureuse et assidue des crèmes locales prescrites par le médecin et l'application d'un pansement compressif qui exerce une petite pression sur la cicatrice, ce qui l'empêche d'enfler. Dans certains cas, les médecins peuvent même recommander les vêtements compressifs en fonction de la zone de la localisation de la cicatrice et des clips spéciaux (sous forme de pinces) adaptés aux oreilles. Des injections de corticoïdes peuvent administrées une fois par mois pour compléter le traitement.