Les améliorations de revenus depuis le lancement du dialogue social ont bénéficié à 4,25 millions de personnes    Les réformes conduites par SM le Roi font du Royaume un modèle dans la région    Défense: Le Maroc et l'OTAN se concertent à Rabat    Dérèglement climatique/Migration: les parlementaires sont appelés à assumer leurs responsabilités    Maroc : Augmentation de 1 000 DH des salaires dans la fonction publique et +10% pour le SMIG    Le congrès de l'Istiqlal reporte l'élection de son comité exécutif    Aïd Al-Adha : spéculations vers une hausse de 15% du prix des moutons    Tourisme d'affaires : le ministère de tutelle ambitionne d'attirer 1,5 million de touristes en 2026    Téléphonie mobile : près de 56 millions d'abonnés en 2023    Maroc : L'Européen Inetum créé 1500 emplois dans le numérique    Tunisie : Evacuations forcées de migrants subsahariens à Sfax    Sahara-CIA files #4 : Face au rapprochement entre Hassan II et Kadhafi, l'Algérie a impliqué l'Iran    Transition politique au Sénégal : pas de rupture, de la continuité éclairée    Présidentielle US: Trump devance Biden dans sept Etats-clés    La Premier League veut mettre en place un plafond de dépenses    RS Berkane vs. USM Alger : Après la CAF, revers de l'Algérie au TAS    Foot/Eliminatoires Mondial féminin U17: 27 joueuses marocaines convoquées pour le matche face à l'Algérie    Près de 7 millions de Marocains dépendent des ressources forestières    Fortes pluies parfois orageuses mercredi dans certaines provinces    GE Vernova invests $10.2 million in Xlinks' Morocco-UK power cable project    Algeria announces the death of the Arab Maghreb Union    Morocco rescues 81 migrants off Dakhla    France: nouveau record de détenus dans les prisons    SIEL 2024 : «Ecrire le Maroc, raconter le Monde», la programmation éclectique du CCME    Les auteurs de la chanson de rap «Kobi Atay» condamnés à deux ans chacun    A « L'Atelier 21 » de Casablanca, Najia Mehadji nous livre son combat pour la femme et contre la guerre    One UI 6.1 introduit Galaxy AI sur une sélection étendue de smartphones Galaxy    Gymnastique artistique : La Confédération africaine suit de près les préparatifs de la tenue du championnat africain...    Botola : L'AS FAR répond à la plainte du Raja Casablanca    Emploi : Que risquent vraiment les « liveurs » depuis leur lieu de travail ?    AtlantaSanad Assurance : Découvrez la multirisque Pro+ Al Maktab pour une protection étendue    Bank Al-Maghrib lance une capsule vidéo sur les services bancaires numériques    Revue de presse de ce mardi 29 avril 2024    Météo: voici le temps qu'il fera ce mardi 29 avril au Maroc    L'Angola, deuxième exportateur de pétrole brut d'Afrique    L'OTAN salue l'engagement du Maroc en faveur de la sécurité internationale    Nasser Bourita reçoit son homologue gambien, porteur d'un message écrit à Sa Majesté le Roi    Liga.J33 / Barça-Valence : Un match à rebondissements    JO Paris 24/Football masculin: Le vainqueur du match Irak - Indonésie dans le même groupe que le Maroc    Pedro Sanchez décide finalement de rester au pouvoir après avoir pensé à démissionner    Festival de Cannes: La réalisatrice Asmae El Moudir membre du jury "Un certain regard"    CV, c'est vous ! EP-68. Hind Bourmad, neuropsychologue qui adore le travail associatif    Cannes 2024 : La réalisatrice Marocaine Asmae El Moudir membre du jury "Un Certain Regard"    Info en images. La bande-annonce du prequel du «Roi Lion» dévoilée    Les Etats-Unis balisent le terrain vers une normalisation entre l'Arabie saoudite et Israël    Présidentielle US: Trump toujours en pôle position face à Biden    Botola : Le Hassania redistribue les cartes en tête, la course pour le titre relancée [Vidéo]    Gérard Depardieu placé en garde à vue pour agressions sexuelles    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Omar Kettani: « Un taux directeur à 2% impactera directement le consommateur lambda »
Publié dans H24 Info le 27 - 09 - 2022

Pour juguler une inflation devenue accentuée, le Conseil de Bank Al-Maghrib a tenu le mardi 27 septembre sa troisième session de l'année 2022. Il y a été décidé de revoir à la hausse le taux directeur qui passe de 1,5 à 2%. Eclairage d'Omar Kettani, économiste et professeur à l'Université Mohammed V.
Décidément, les séquelles de la pandémie et les implications de la guerre en Ukraine s'enchaînent. Après les produits de consommation, les prix des carburants, du gaz ou encore de l'immobilier, c'est au tour des banques d'élever leur taux directeur qui passe de 1,5 à 2%. De façon quasi synchronisée, les banques centrales du monde entier s'empressent de relever leurs taux d'intérêt directeurs dans l'espoir de maîtriser l'inflation galopante.
Lire aussi. BAM: le taux directeur passe de 1,5 à 2%
Les taux directeurs sont les taux d'intérêt à court terme fixés par les banques centrales. Ces dernières les utilisent pour piloter leur politique monétaire et par conséquent contrôler la masse monétaire et réguler l'activité économique de leur pays. Mais est-ce une bonne initiative ? Ne risque-t-elle pas de provoquer un ralentissement de l'économie nationale ? Cette mesure aura-t-elle un impact direct sur le consommateur lambda ?
H24info: Pourquoi les banques centrales décident-elles d'augmenter le taux directeur ?
Omar Kettani: Logiquement c'est pour lutter contre une pression inflationniste, et donc pour restreindre un petit-peu la liquidité de la monnaie qui circule sur le marché de manière à ce que moins de liquide suppose une pression à la baisse des prix. Car moins de liquidité signifie moins de disponibilité pour le prix des produits sur le marché. On augmente le taux d'intérêt pour faire pression sur l'inflation.
Des taux faibles permettent généralement d'avoir une croissance économique plus élevée et de baisser ainsi le chômage. Si au contraire, les taux directeurs augmentent, la croissance et l'emploi baissent, car moins de liquidités sont octroyées à l'économie. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle toutes les banques centrales se fixent un objectif d'inflation modérée et positive, généralement autour de 2 % , afin d'encourager une croissance progressive et régulière. Mais lorsque l'inflation commence à monter en flèche, la banque centrale est en grande difficulté.
Dans les conditions actuelles, est-ce une mesure suffisante ?
Je ne pense pas que ce soit suffisant. Nous avons eu d'un côté une pression inflationniste très élevée de 8 à 8,5%. De l'autre côté, nous avons une pression inflationniste importée de l'extérieur car nous avons la contrainte de devoir importer certains produits élémentaires de l'étranger et donc quelque-soit la pression par le manque, il y aura moins d'activité économique et donc moins d'investissements. C'est ce qu'on appelle la stagflation: un risque de stagnation accompagné d'une inflation.
Lire aussi. Bank Al-Maghrib maintient inchangé le taux directeur à 1,5%
Alors que lorsqu'on restreint le taux d'intérêt, on restreint les chances de crédit auprès des banques et donc on restreint en quelques sortes l'investissement. Une mesure qui peut entraîner la stagnation. Ici, avec la pression inflationniste en partie importée de l'étranger, nous risquons de subir ladite stagflation. Donc il faut plusieurs mesures pour juguler l'inflation et pas simplement le taux directeur. C'est une mesure qui n'est certes pas suffisante, mais elle est tout de même nécessaire.
Comment cette mesure pourrait impacter directement le citoyen lambda ?
Les banques commerciales, celles vers lesquelles nous nous tournons lorsque nous devons ouvrir un compte bancaire ou souscrire un prêt, empruntent directement de l'argent auprès de la banque centrale pour couvrir leurs besoins financiers les plus immédiats. Et si la banque centrale impose des taux plus élevés aux banques commerciales, ces dernières augmentent à leur tour les taux qu'elles proposent aux ménages et aux entreprises qui ont besoin d'emprunter pour investir.
Lire aussi. USA: face à l'inflation, la Fed contre-attaque avec une nouvelle hausse des taux
Les gens qui achètent des maisons, des voitures, des biens etc. seront donc directement impactés. Car le taux directeur va se répercuter sur tous les crédits bancaires et ce taux va à son tour se répercuter sur les consommateurs qui ont recours auxdits crédits bancaires. C'est moins grave lorsqu'il s'agit des crédits bancaires de consommation mais en ce qui est des crédits d'investissement, cette augmentation générera forcément un ralentissement du secteur.
Ce n'est pas une mesure rétroactive car sur le plan juridique, ce n'est pas acceptable. Mais en ce qui est des crédits qui seront dorénavant pris, le taux d'intérêt de 2% sera appliqué car c'est une mesure urgente qu'on mettra en vigueur rapidement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.