Bill Taylor, un diplomate américain en poste en Ukraine, a rajouté aux malheurs de Donald Trump en enfonçant un peu plus le clou. En effet, devant la Chambre des représentants, il a témoigné sur l'affaire de l'appel téléphonique de Trump à son homologue ukrainien. Un témoignage lourd de conséquences puisque c'est une corroboration de l'idée de l'utilisation de la politique étrangère américaine par le président américain à des fins politiques personnelles. L'ambassadeur en Ukraine, n'a fait que confirmer tout le « bien » que l'on disait de cette affaire ukrainienne, et qui a débouché sur une procédure de destitution, qui même si elle ne risque pas d'avoir lieu, n'en agace pas moins Trump, qui aurait bien voulu en être épargnée. Toujours est-il, que Bill Taylor, devant la commission de la chambre chargée de l'enquête a assuré l'exactitude qu'un chantage a bel et bien été exercé par la Maison Blanche sur la présidence ukrainienne. Le diplomate n'y voit que des intentions ont été à des fins de servir les intérêts électoraux de Donald Trump. Bill Taylor, a détaillé la séquence qui a précédé et succédé le fameux coup de téléphone que le président américain a eu avec son homologue ukrainien Volodymir Zelenskiy. Il a dévoilé que Donald Trump souhaitait conditionner l'attribution de l'aide militaire à l'Ukraine à l'ouverture d'enquêtes, sur les affaires du fils de Joe Biden, et sur de prétendues interférences dans le scrutin de 2016. L'ambassadeur américain en Ukraine ne s'est pas limité pas qu'à cela, et a déclaré en outre, avoir découvert l'existence d'un réseau diplomatique parallèle, conduit par Rudolph Giuliani, l'avocat personnel du président et par Gordon Sondland, important donateur de la campagne de Donald Trump, aujourd'hui ambassadeur auprès de l'Union européenne. Et Bill Taylor de divulguer, « il y avait deux canaux d'élaboration de la politique américaine à Kiev, qui divergeaient dans leurs objectifs. Le canal irrégulier poursuivait un but contraire à notre politique », avant de raconter dans un ordre chronologique et en citant ses sources qu'en échange d'un vote du Congrès en faveur de l'Ukraine pour l'aide militaire, Donald Trump avait demandé impérieusement une déclaration publique de Volodymir Zelenskiy. Du coup, en réponse à cela Donald Trump en s'adonnant à son exercice préféré du gazouillis sur Twitter a maladroitement déclenché une polémique que même son propre camp n'a pas appréciée en parlant de « lynchage » contre sa personne. Or, ce terme aux Etats-Unis malheureusement est péjoratif et plus particulièrement pour les Afro-Américains. Il a suscité un tollé chez les démocrates et nombre d'élus républicains l'ont considéré inapproprié. Donald Trump de ses innombrables maladresses n'en a pas fini de s'empêtrer dans les ennuis au grand bonheur des démocrates.