Les six détenus du « Hirak du Rif » à la prison locale Ras El Ma de Fès, font de nouveau parler d'eux. Après avoir été sanctionnés le 31 octobre, pour « rébellion », placés dans des cachots individuels et privés de visites familiales et d'appels téléphoniques pour une durée de 45 jours, les détenus du Hirak du Rif, ont, finalement, vu leur sanction levée et regagné leurs cellules habituelles, suite notamment à la pression exercée sur les autorités par plusieurs associations des droits humains. Cependant, les six détenus, dont le leader du Hirak, Nasser Zefzafi, qui ont tous été rassemblés à la prison locale de Fès, ont entamé une grève de faim et refusent de rencontrer leurs familles. Les détails Après la levée de la sanction, deux semaines après son instauration, les familles des détenus du Hirak du Rif ont organisé, ce mercredi 20 novembre, une visite à la prison locale de Ras El Ma, pour s'enquérir de la situation des leurs, une visite qui n'a finalement pas eu lieu, puisque les six détenus ont refusé de recevoir leurs familles qui ont fait un long voyage depuis la ville d'Al Hoceima. Selon une source de Hespress Fr proche du dossier, le refus des détenus du Hirak du Rif de sortir voir leurs familles, est justifié par le fait que les détenus se sont vu refuser certaines demandes remontées à l'administration de la prison. Parmi ces revendications figurent notamment, l'accès au marché de la prison tout au long de la semaine et l'amélioration de la qualité de la nourriture et des soins médicaux au sein de la prison. Les détenus demandent également que des personnes, autres que les membres de leurs familles, soient autorisées à leur rendre visite, de même qu'ils réclament une révision à la hausse du temps consacré aux appels téléphoniques. Des revendications qui ont rejetées en bloc par la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) qui a considéré ces doléances comme étant « contraires à la loi » et à caractère « préférentiel ». Dans un communiqué rendu public, la DGAPR fait savoir en outre, que « Nasser Zefzafi prétend que le délégué à l'administration pénitentiaire menace sa sécurité et sa vie à l'intérieur comme à l'extérieur de la prison », soulignant que le détenu »a même adressé une plainte dans ce sens au procureur général du Roi près la cour d'appel de Fès ». Affirmant qu'il s'agit là d' »allégations infondées », la DGAPR indique que le détenu en question « a déjà eu recours à ce genre de procédés, poussé en cela par des parties » qui prétendent défendre les droits humains. Selon le président de l'Association Marocaine des droits de l'Homme (AMDH), Aziz Rhali, qui s'est confié à Hespress Fr sur ce sujet, les revendications des détenus du Hirak du Rif de la prison locale de Ras El Ma de Fès, représentent des doléances « basiques » et doivent être reconsidérées par la DGAPR.