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Sandrine Lelong-Motta: J'entame ma mission dans des conditions inédites, la mobilité humaine parmi mes priorités
Publié dans Hespress le 02 - 10 - 2020

Mme Sandrine Lelong-Motta est depuis le 1er septembre 2020, la nouvelle consule générale de France à Rabat. Soucieuse de prendre contact avec son nouvel environnement, elle avait publié dès sa nomination, un post sur la page Facebook de la représentation diplomatique de France au Maroc, pour présenter sa mission.
Dans cette interview à Hespress, elle s'attarde un peu plus sur les conditions inédites, liées à la crise sanitaire, dans lesquelles elle entame sa nouvelle mission, ainsi que la question de la mobilité humaine, érigée en priorité au vu de son importance fondamentale.
Vous commencez votre mission dans des circonstances particulières à cause de la pandémie. Quels sont les défis auxquels vous faites face ?
Je suis très heureuse et honorée d'avoir été choisie pour occuper le poste de Consule générale à Rabat. C'est un poste crucial pour le réseau consulaire français en raison du partenariat d'exception existant entre la France et le Maroc. Cette nomination intervient en effet dans une période très particulière en raison de la crise sanitaire et des conséquences de celle-ci en matière économique et bien évidemment en termes de mobilités humaines.
La crise sanitaire que nous connaissons actuellement est inédite au niveau mondial. Elle est totalement inédite à différents titres : par son ampleur, par le nombre de personnes touchées, par ses conséquences économiques et commerciales et enfin, par sa durée. Nous savons quand la crise sanitaire a commencé mais nous ne savons pas quand elle se terminera. Cette incertitude sur la durée de la crise a de nombreuses implications que cela soit pour la gestion quotidienne que pour les décisions stratégiques de plus long terme.
Pour le consulat général de France à Rabat, cette crise sanitaire s'est traduite dès la mi-mars, en raison de la fermeture des frontières, par la gestion des opérations de retour de nos compatriotes bloqués au Maroc avec la mise en place de vols de rapatriement. Les personnels sont restés mobilisés 7 jours sur 7 durant plusieurs semaines. Aujourd'hui, le consulat gère les aspects sociaux liés aux conséquences de cette crise (bourses scolaires, aides exceptionnelles). Enfin, et comme pour chacun d'entre nous, cette crise a modifié nos comportements et notre organisation en raison des obligations de distanciation physique. Par exemple, toutes les démarches au consulat s'effectuent désormais sur rendez-vous.
J'aborde cette mission avec toute la concentration et l'investissement nécessaires à un tel poste. Le métier de « consul général » est un métier exigeant, qui implique une disponibilité totale, mais passionnant car le facteur humain y est central.
Mes axes de travail seront principalement au nombre de deux. D'une part, l'animation de la communauté française de la circonscription de Rabat dans toutes ses composantes est au cœur de ma mission. Ce travail consulaire doit prendre en compte les effets de la crise sanitaire notamment en matière d'action sociale. Au-delà de la communauté française résidente, la protection consulaire s'étend à tous les Français de passage dans la circonscription. Ainsi, le travail de l'ensemble du réseau diplomatique et consulaire au Maroc a permis le retour en France, depuis le mois de mars, de plus de 50 000 personnes.
D'autre part, les questions liées à la mobilité humaine constituent l'autre chantier principal de ma mission. J'étais précédemment Sous-directrice de la politique des visas au Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères et je mesure l'importance fondamentale de ce sujet dans la relation bilatérale.
Quel est l'impact de la crise du Covid19 sur l'octroi des visas ? Est-ce que l'octroi des visas a repris son rythme normal pendant les derniers mois ?
Avant la crise sanitaire, la demande de visas au Maroc avait très fortement augmenté et presque doublé entre 2014 et 2019. Il faut souligner que le nombre de visas délivrés a augmenté dans des proportions similaires. Alors que 213 000 visas avaient été délivrés au Maroc en 2014, nos six postes consulaires en ont délivré 346 000 en 2019. Depuis 2018, les ressortissants marocains sont les 3èmes bénéficiaires de visas français dans le monde, après les Chinois et les Russes. Le Maroc est à la première place pour les visas pour études depuis plusieurs années.
Dans le contexte de la crise sanitaire actuelle, les règles relatives à la circulation des personnes sont modifiées. A la suite de la recommandation de l'Union Européenne du 7 août dernier, et en application de l'arrêté du 14 août 2020, le Maroc est entré dans la liste des pays de circulation active du virus. Les restrictions d'entrée sur le territoire français s'appliquent donc à l'ensemble des ressortissants marocains ou étrangers résidant au Maroc.
Ainsi, le seul fait d'être titulaire d'un visa n'est donc pas suffisant pour permettre l'entrée en France. Seules les personnes entrant dans l'une des catégories mentionnées sur l'attestation de déplacement seront autorisées à franchir les frontières nationales, et ce, sur présentation de ce document dûment complété. Cette attestation de déplacement peut être téléchargée sur le site de l'ambassade de France au Maroc.
Dès lors, la délivrance des visas reste limitée aux cas prévus par l'attestation de déplacement et seules certaines catégories de visa, comme pour les conjoints de Français, les étudiants et chercheurs ou les visas pour soins médicaux notamment, peuvent être instruites.
Au-delà des cas prévus par l'attestation de déplacement international et même pour les titulaires de visas en cours de validité, l'admission dérogatoire au séjour sur le territoire français implique la délivrance d'un laissez-passer du ministère de l'Intérieur français. Ce dernier ne peut être délivré que dans des cas très précis et limités. Il s'agit d'une procédure longue qui implique la saisine des consulats français territorialement compétents avec un dossier démontrant le caractère impérieux du déplacement.
Le contexte actuel est véritablement particulier et nous souhaitons tous un retour rapide à la normale qui pourra intervenir parallèlement à la fin de la crise sanitaire.
Avec la fermeture des frontières, est ce que les Français continuent de venir au Maroc ?
Dans le contexte de la crise sanitaire actuelle, les règles relatives à la circulation des personnes sont modifiées et chaque pays décide souverainement des possibles restrictions à l'entrée ou à la sortie de son territoire. Ainsi, une personne se trouvant au Maroc et désirant se rendre en France doit être autorisée par les autorités marocaines à quitter le Maroc et par les autorités françaises à entrer en France. A l'inverse, une personne se trouvant en France et souhaitant se rendre au Maroc doit être autorisée par les autorités marocaines à pénétrer sur le sien.
Depuis le 6 septembre, les citoyens étrangers se rendant au Maroc pour une mission officielle, auprès d'une entreprise privée ou encore disposant d'une réservation confirmée dans un établissement hôtelier, sont désormais également autorisés à entrer sur le territoire marocain. Dans ces conditions et dans le cadre des vols spéciaux opérés par les compagnies aériennes françaises et marocaines, des ressortissants français commencent effectivement à se rendre à nouveau au Maroc.
Pourriez-vous nous donnez des chiffres sur la communauté française au Maroc ?
Les ressortissants français au Maroc représentent la 8ème plus grande communauté française au niveau mondial avec plus de 50 000 Français inscrits dans les registres consulaires, un nombre qui évolue régulièrement.
Ils sont principalement installés dans les régions de Casablanca, de Rabat, où ils sont plus de 10 000, et celle de Marrakech.


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