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93% des demandes de visas satisfaites
La Consule Générale de France à Marrakech, Mme Chantal Chauvin,se confie à L'Opinion avant son départ :Marrakech aura son propre espace Campus France avant la fin de l'année 2013
Publié dans L'opinion le 10 - 09 - 2013

Mme Chantal Chauvin qui a, durant quatre années, dirigé, de main de fer et de gants de velours, l'administration du Consulat français à Marrakech, ce qui lui a valu beaucoup d'estime et de considération, se prépare à rentrer en France.
Il faut reconnaître que c'est une diplomate de carrière qui connaît son métier comme sa poche pour avoir fait ses preuves en Europe, aux USA comme en Afrique, réussissant toujours à faire sortir son épingle du jeu avec succès. A Marrakech, elle a eu en plus la chance de disposer d'une équipe aux membres soudés et surtout rodés au genre d'exercices dont chacun était investi. Nous avons appelé M. Mathieu Pimon Vice-Consul, Mme Annie Roussillon, la chargée du service des Visas et Mme Patricia Kaziewicz, sa secrétaire particulière. Il n'en faut pas plus pour donner la meilleure image qui soit de cette importante antenne de l'Ambassade de France au Maroc.
Nous vous laissons découvrir ses impressions au terme d'un mandat hautement rempli qui laissera, à n'en pas douter, d'excellents souvenirs chez tous ceux qui avaient de près ou de loin affaire avec l'administration qu'elle pilotait.
L'opinion : Votre mandat au Consulat de France à Marrakech se termine, comment l'évaluez-vous?
Mme Chantal Chauvin : Après quatre années de service à Marrakech, je suis appelée à d'autres responsabilités à Paris au Ministère des Affaires étrangères. J'ai mesuré chaque jour l'extraordinaire privilège d'avoir été nommée dans cette ville impériale au passé glorieux et mondialement connue, le privilège de vivre au Maroc qu'une relation si étroite unit à la France. De ma mission à Marrakech, je garderai un excellent souvenir, tant la qualité des relations humaines a été intense.
Je suis particulièrement reconnaissante aux autorités locales ainsi qu'aux représentants de tous les grands corps de l'Etat marocain de la confiance qu'ils m'ont accordée et de leur accompagnement tout au long de mon mandat. De la même manière, j'ai toujours pu compter sur le soutien des représentants de la Communauté française ainsi que sur l'implication et le dévouement de tous les agents du Consulat. Cette confiance et ce constant soutien ont donné à ma mission à Marrakech une connotation humaine unique.
Quels étaient les moments forts de votre passage ?
Une mission de quatre ans est une tranche de vie qui connait forcément des temps forts marqués par des joies, des difficultés et des souffrances.
Confirmez-vous que la communauté française installée dans la circonscription consulaire est en progression ?
Oui, 7.500 ressortissants français sont actuellement inscrits au registre du poste, ce qui représente une augmentation de plus de 30% depuis 2009.
La communauté française fait preuve de vitalité et participe activement à la vie économique, sociale et culturelle de la ville et de la région donnant ainsi une image dynamique de la présence française dans la circonscription.
Au cours de votre exercice, il semble que vous accordez beaucoup plus d'intérêt au volet économique, comment expliquez-vous ce choix alors que vous avez visiblement un penchant pour la musique?
Ce n'est pas incompatible. La communauté française compte un grand nombre de chefs d'entreprise qui participent activement à la vie économique de la ville et de la région et qui sont engagés avec confiance au service de l'essor du Maroc. J'ai souhaité aller à leur rencontre. Même si l'actualité économique est d'abord suivie par le service économique de l'Ambassade de France, le Consul général a un rôle important de prise de contact et de mise en relation. Dans cet esprit, je travaille étroitement avec la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc. Ce volet de mon activité entre dans le cadre de la diplomatie économique définie comme une priorité par le Ministre des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius. Sur le plan culturel, j'ai, pendant ma mission, tenté de faire partager mon penchant pour la musique en travaillant étroitement avec tous les opérateurs présents à Marrakech, à commencer par l'Institut français.
Passons au volet des visas qui préoccupe les Marocains, combien examinez-vous de demandes en cette période d'été et quel est le pourcentage des dossiers dûment agréés ?
Le service des visas reçoit en moyenne 2.000 dossiers par mois en période de très forte activité (juin/juillet/août). Cette année, nous avons atteint le chiffre de 2.500. Annuellement, le taux de délivrance avoisine les 93%.
Le personnel de votre administration semble réduit à sa plus simple expression, cela ne vous dérange pas ?
L'effectif du Consulat n'est certes pas pléthorique mais il est suffisant. L'équipe est composée de personnes de grande qualité, professionnelles et motivées. Ensemble, nous travaillons pour répondre au mieux aux attentes des usagers.
S'agissant du service des visas, le personnel venant d'être renforcé, il est adapté au volume de la demande et, comme chaque année, il est en outre doté d'agents supplémentaires pour faire face à l'afflux massif des demandes de visa en période estivale.
En période de pic d'affluence, le délai d'obtention du rendez-vous visa peut sembler long. Ceci tient au fait que tout le monde demande un visa au même moment et souvent tardivement, ce qui allonge ce délai.
Pourtant, en observant quelques principes simples, ce phénomène pourrait être atténué. Je saisis l'occasion pour rappeler qu'une demande de visa peut être déposée 3 mois avant la date prévue du départ en France. Par ailleurs, je conseille vivement à ceux qui sollicitent un visa de circulation (dont la durée est d'1 an ou plus) ou son renouvellement de déposer leur dossier pendant la basse saison (de novembre à mars) dans la mesure où la règle des trois mois ne s'applique pas à ce type de visa.
Quels sont les problèmes ou les insuffisances récurrentes que votre administration constate dans la présentation des dossiers des candidats ?
Avec un taux de délivrance d'environ 93%, on peut difficilement conclure à des "problèmes ou insuffisances récurrentes". J'ajoute que nous accordons toujours un délai à la personne qui dépose un dossier de visa quand celui-ci est incomplet afin de lui permettre de fournir les documents nécessaires à l'instruction de la demande.
Je signale qu'une nouvelle version, plus ergonomique, plus pédagogique, de la rubrique « visas » du site internet commun à tous les Consulats de France au Maroc, permet d'apporter un maximum d'éléments en vue de la préparation du dossier de visa. Si, après avoir consulté ce site, des interrogations demeurent sur des points particuliers, une boîte de messagerie dédiée au domaine des visas est mise à disposition, en l'occurrence : "mailto:[email protected]". Nous répondons à tous les messages.
Je crois savoir qu'un communiqué du gouvernement français recommandant la facilitation des procédures de la délivrance des visas à une catégorie de citoyens marocains en vue de renforcer sa mobilité sur le territoire français a été adressé aux différents consulats français établis au Maroc. Quels sont les Marocains concernés par ces mesures de facilitation ? Et en quoi consistent ces mesures ?
Depuis un an, les autorités françaises ont fait le choix d'une nouvelle politique en matière de mobilité entre le Maroc et la France. Sans remettre en cause la nécessité de l'encadrer et en tenant compte du code communautaire, les autorités souhaitent promouvoir la mobilité comme vecteur de rayonnement et de développement économique. Ces orientations ont été réaffirmées lors de la visite au Maroc du Premier Ministre en décembre 2012 et celle du Président de la République en avril dernier.
Ces dispositions concernent les visas de court séjour et s'adressent plus particulièrement à certaines catégories de professionnels appelés à se rendre régulièrement en France : les hommes d'affaires, les fonctionnaires, les conjoints de Français, les universitaires, les chercheurs, les journalistes. La liste n'est pas exhaustive. Ainsi, depuis la fin de l'année dernière, pour répondre à cet objectif, les postes consulaires ont mis en œuvre diverses mesures d'assouplissement parmi lesquelles l'augmentation du nombre de bénéficiaires de visas de circulation, l'allongement de la durée de validité de ces visas systématiquement étudié, leur renouvellement simplifié, l'allègement des pièces justificatives ou bien encore des demandes de traduction limitées à quelques documents.
Depuis, cette politique s'est traduite, à Marrakech, par une augmentation des visas de circulation, d'une durée d'un à quatre ans, qui représentent environ 43% du total des visas délivrés.
Qu'en est-il des étudiants ? Bénéficient-ils aussi de mesures de facilitation ? Qu'est ce que vous pouvez leur conseiller ?
Trois entités interviennent lors de la procédure d'obtention d'un visa étudiant : CAMPUSFRANCE, l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII) et le Consulat. Au premier abord, cette procédure peut paraître complexe aux yeux des étudiants. Or, le dispositif en place au Maroc, que l'on retrouve dans peu de pays dans le monde, contribue grandement à favoriser la mobilité étudiante en les aidant à préparer dans les meilleures conditions leur projet d'études supérieures et leur arrivée en France. Aussi, les étudiants bénéficient de l'expertise et des conseils de CAMPUSFRANCE pour élaborer leur projet académique. Je saisis l'occasion pour vous annoncer l'ouverture d'un espace CAMPUSFRANCE à Marrakech programmée en fin d'année 2013 pour assurer plus de proximité avec eux. Ceci constituera une avancée importante en matière de simplification de procédure dans la mesure où les étudiants de Marrakech et de la région ne seront plus obligés de se rendre à Rabat.
L'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII) offre aux bacheliers et étudiants marocains la possibilité d'anticiper au Maroc leurs démarches administratives relatives au séjour en France, leur évitant ainsi certains déplacements en Préfecture et raccourcissant les délais de délivrance de la carte de séjour.
Je rappelle enfin que, lors de l'instruction des dossiers de demande de visa long séjour, les services consulaires ont uniquement pour rôle d'étudier, d'une part, les moyens financiers qui doivent être suffisants pour s'acquitter des frais de scolarité, d'entretien courant ou bien encore d'hébergement durant la première année de séjour en France et, d'autre part, des conditions d'hébergement du demandeur de visa pendant les trois premiers mois de son séjour.
En matière de facilitations, je signale qu'une disposition récente prise en faveur des étudiants souhaitant effectuer un stage de moins de trois mois dans le cadre de leur formation au sein d'une entreprise en France, les dispense de faire valider leur convention de stage auprès de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi dépendant du Ministère français du Travail et de l'Emploi.
Environ 600 étudiants ont obtenu leur visa à Marrakech. Je rappelle que la communauté étudiante marocaine est, avec plus de 32.000 étudiants dans les Ecoles et Universités françaises, la première communauté étudiante étrangère dans l'Hexagone.
Les conseils que je pourrais donner aux étudiants seraient de consulter régulièrement les informations sur les sites internet des différents acteurs impliqués dans la procédure (Consulat, CAMPUSFRANCE et OFII) et, bien entendu, d'anticiper les démarches à accomplir.
Que pouvez-vous nous dire sur votre successeur ?
Mon successeur s'appelle Eric GERARD. Il vient de Paris. Je suis sûre que vous lui apporterez le même soutien qu'à moi-même pour l'accompagner dans sa mission.


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