La diplomatie israélienne est désormais une réalité effective au Maroc. En effet, l'ancien ambassadeur d'Israël en Egypte, et nouveau chargé d'affaires d'Israël au Maroc, David Govrin, est arrivé aujourd'hui, mardi dans la capitale, du Royaume, deux décennies après qu'Israël eut fermé son bureau de liaison à Rabat. David Govrin, qui fut ambassadeur d'Israël en Egypte entre 2016 et 2020, s'attachera donc, à renforcer la mission diplomatique d'Israël dans le Royaume et à élargir les liens politiques, touristiques, économiques et culturels bilatéraux conformément esprit des accords entre nos deux pays. La page Facebook du ministère israélien des Affaires étrangères, décrivant l'évènement comme un « moment historique » a révélé que « Vingt ans après la fermeture du bureau de liaison israélien au Maroc, l'ambassadeur David Govrin est arrivé aujourd'hui à Rabat pour occuper le poste de représentant temporaire d'Israël au Maroc ». Le Ministère des Affaires étrangères israélien a ajouté sur sa page que « le rétablissement des relations diplomatiques avec le Maroc et le retour de la diplomatie israélienne à Rabat est un grand jour pour l'Etat Hébreu ». David Govrin, qui fut ambassadeur d'Israël en Egypte jusqu'en 2019, parle l'arabe couramment et est un expert des affaires du Moyen-Orient et de la civilisation islamique. Govrin est entré dans le monde diplomatique en 1989 et a accédé à divers postes au siège du ministère israélien des Affaires étrangères, dont celui de directeur du département de Jordanie et de conseiller politique dans la délégation permanente israélienne auprès des Nations Unies. Le représentant du Bureau de liaison israélien à Rabat a obtenu son doctorat en sciences de l'islam et du Moyen-Orient de l'Université hébraïque et est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles académiques sur les questions du Moyen-Orient et région. Govrin s'est notamment illustré avec « Un voyage dans le printemps arabe : racines théoriques du choc au Moyen-Orient dans la pensée libérale arabe », un livre né à la suite des chocs politiques et sociaux dans le monde arabe et qui retrace le contexte de ce qu'on appelait alors « les révolutions du printemps arabe ».
