Le conseil du gouvernement a approuvé ce jeudi 27 décembre le projet de décret 18/02/1006 suspendant les droits à l'importation imposés sur le blé tendre et ses dérivés jusqu'au mois d'avril. L'objectif étant de stabiliser les prix durant cette période où la production nationale baisse drastiquement. Après avoir décidé, le 20 octobre dernier, de baisser le droit à l'importation (passé de 30% à 135%) sur le blé tendre et ses dérivés, jusqu'au 1er janvier 2019 pour protéger la production nationale de la concurrence étrangères, le gouvernement a statué ce jeudi sur la levée des droits de douane sur ce produit de première nécessité. Jusqu'au 30 avril prochain, le blé tendre et ses dérivées pourront accéder au marché marocain sans application des droits de douane, afin de ne pas impacter négativement ses prix finaux, en cette période où la production locale connait une importante baisse. Le ministre chargé des Relations avec le parlement et porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalfi a déclaré à l'issue du conseil du gouvernement de ce jeudi que cette mesure intervient « pour garantir un coût d'importation d'environ 260 DH par quintal ». « Le stock à l'échelle national jusqu'au 1er décembre (minoterie et centres de stockage) a atteint les 14,3 millions de quintaux, ce qui équivaut à 3,7 mois du besoin des minoteries industrielles » précise-t-il. Sur le plan international, le porte-parole a déclaré que les prix sont restés relativement stables depuis octobre après une hausse significative en mai. « C'est la conséquence de la baisse de production des principaux exportateurs et la baisse graduelle de l'offre exportable dans la région de la mer Noire ». Compte tenu des prix référencés actuellement sur les marchés internationaux, « le maintien des droits de douane à 30% conduira à la hausse du cout d'importation à 290-300 DH le quintal et se répercutera négativement sur les prix finaux du produit », selon Mustapha El Khalfi.