La rivalité entre les taxis et les applications de transport gagne en ampleur. Désormais, ce sont les affiches publicitaires sur les panneaux qui sont visées, au motif que ces applications sont illégales. Jusqu'où les chauffeurs de taxi sont-ils prêts à aller dans leur confrontation avec les applications de transport ? Les faits sur le terrain semblent indiquer qu'ils sont tout à fait disposés à transgresser toutes les règles. Après les courses-poursuites, les actions dites de " braquage" et les agressions physiques de chauffeurs de VTC et de clients par des groupes se faisant appeler "les faucons", qui renvoient à une époque où l'on se faisait justice soi-même, voilà que la confrontation se porte sur les affiches publicitaires des applications de transport. Dans plusieurs vidéos, on voit des chauffeurs de taxi arracher ces affiches publicitaires sous prétexte que ce service de transport par application est illégal. Une plainte introduite auprès du procureur du Roi près le tribunal correctionnel d'Aïn Sbaa Suite à ces incidents, une plainte a été déposée par la Fédération démocratique du transport auprès du procureur du Roi près le tribunal correctionnel d'Aïn Sbaa pour dégradation matérielle du bien d'autrui, usurpation d'identité, exercice d'actes d'autorité, incitation à la violence et atteinte aux propriétés. Contacté par Hespres Fr, le secrétaire général du syndicat, Samir Faraby, explique que "dans le cadre du partenariat entre la Fédération et une société bien connue dans le domaine du transport par application, pour faire profiter aussi bien les clients que les chauffeurs de taxi affiliés au syndicat des avantages offerts par ces applications, une campagne de publicité a été lancée sur les plateformes électroniques et les réseau sociaux, de même qu'un contrat a été passé avec une société de publicité disposant de panneaux d'affichages sur les artères de Casablanca". Or, poursuit Faraby, "on a été surpris de voir des individus, usurpant la qualité d'autorité publique, arracher ces affiches publicitaires et provoquer des troubles sur la voie publique". Qualifiant ces actes de « criminels », le secrétaire général de la Fédération Démocratique de Transport a déclaré que son syndicat a saisi la justice et se portera partie civile pour en finir avec ces comportements aux relents de loi de la jungle. Il est à noter que le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, en réponse à une question sur la régulation du transport via les applications intelligentes, avait indiqué que "la régulation du transport via ces applications reste tributaire d'un consensus entre les différents acteurs du secteur du transport public, y compris les petits et grands taxis et les bus, quant à l'introduction de ce type de transport". Il convient également de noter que nos tentatives pour obtenir des commentaires de la société propriétaire des panneaux d'affichage publicitaire pris pour cible par les chauffeurs de taxi sont restées vaines.