La réforme du régime des changes n'aurait pas de réel impact sur l'économie, selon les évaluations réalisées par Bank Al-Maghrib (BAM). En effet, il s'est avéré que même dans un scénario extrême de dépréciation du dirham, l'effet sur l'inflation ne dépasserait pas 0,4 %. Selon les données du rapport présenté, le 29 juillet devant le roi Mohammed VI à Al Hoceima, par Abdellatif Jouahri, Wali de BAM, il n'y a pas de quoi s'inquiéter concernant les effets négatifs de la réforme du régime de change. Le Wali a indiqué que sur le moyen terme, le risque reste très limité sur la valeur du dirham. La décision pour la libéralisation du dirham, lancée au début de l'année en cours, avait pour objectif de revaloriser la valeur de la monnaie nationale et de lui permettre d'être plus compétitif sur le marché lors des échanges économiques à l'international. La bande de fluctuation du dirham s'était établie entre ± 0,3 % à ± 2,5 % dans un premier temps, afin de voir comment la compétitivité de l'économie nationale se porterait. Toutefois, cette mesure avait suscité la peur des organismes financiers et des entreprises dans la mesure où ils voyaient que cela pourrait causer des pertes importantes à l'économie nationale, dans le cas où la demande sur les produits nationaux n'attirerait plus assez les investisseurs étrangers. Il est à noter qu'avant la réforme, le régime de change était fixé à 60 % de l'euro et 40 % pour le dollar US. Ainsi, sur la période de 2008 à 2017, le taux d'inflation moyen au Maroc s'était établi à 1,4 % globalement, et à 1,5 % pour les biens et services échangeables. Un taux qui reste assez proche de la moyenne enregistrée dans la zone euro et qui s'est établi à 1,4 %.