Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, a réaffirmé mardi à Marseille que le Maroc progresse avec détermination pour s'imposer comme un centre régional majeur dans la production des énergies renouvelables et le développement de la chaîne de valeur des minerais stratégiques. S'exprimant lors de la 4e édition du Forum Europe-Afrique, organisée sous le thème « Innover ensemble», la ministre a souligné que cette stratégie s'inscrit pleinement dans la vision du Roi qui fait de la transition énergétique un levier stratégique du nouveau modèle de développement. Le Maroc ambitionne ainsi de figurer parmi les pays pionniers de la transition énergétique au XXIe siècle. Dans une allocution prononcée lors d'une session de haut niveau, Benali a rappelé que "le Royaume a investi massivement dans les infrastructures énergétiques au cours des vingt dernières années, renforçant ainsi sa capacité à produire une électricité renouvelable compétitive". Elle a précisé que le coût de production au Maroc est inférieur au tiers de celui du nucléaire dans certaines nations européennes. Selon la ministre, cette dynamique découle directement des orientations royales visant à faire de la transition énergétique un pilier de souveraineté et de sécurité énergétiques, dans un contexte mondial en pleine mutation. Elle repose sur trois axes majeurs : le développement des énergies vertes, la localisation des technologies et la création de filières industrielles locales génératrices d'emplois. Leila Benali a également mis en avant le fort potentiel du Maroc dans la production d'hydrogène vert, notamment sous forme de méthanol et d'ammoniac thermiques, ce qui pourrait permettre d'approvisionner les flottes maritimes mondiales en carburant propre à un coût inférieur à celui du gaz naturel liquéfié. Ces atouts placent le Royaume en acteur stratégique dans les futurs équilibres énergétiques. Par ailleurs, la ministre a insisté sur l'importance d'intégrer la chaîne de valeur minière dans la transition énergétique. Elle a indiqué que son ministère travaille avec des partenaires africains et internationaux à redéfinir les standards de durabilité et les certifications ESG des minerais stratégiques, dans le cadre d'une super-région allant du Kazakhstan à l'Afrique du Sud, en passant par le Maroc. Ce positionnement s'inscrit dans la stratégie royale de renforcement de l'intégration africaine et de mise en avant du rôle central du Maroc dans les chaînes d'approvisionnement mondiales durables, en particulier dans les secteurs clés porteurs de transformation économique régionale. La ministre a annoncé à ce titre qu'un nouveau cadre de référence unifié devrait être présenté lors de la prochaine conférence nationale sur les mines. Invité d'honneur de cette édition du Forum Europe-Afrique, le Maroc a bénéficié d'une session spéciale mettant en lumière sa dynamique économique, ses projets structurants et son rôle de pont stratégique entre l'Europe et l'Afrique, notamment dans les domaines de l'énergie et des ressources minières.