L'Espagne ne veut pas être associé à Israël dans aucune compétition et la Coupe du monde 2026 ne semble pas faire exception. Le porte-parole du groupe socialiste au Congrès, Patxi López, a en effet déclaré mardi que l'hypothèse d'un boycott de la Coupe du monde 2026 par l'Espagne ne pouvait pas être exclue si la sélection israélienne venait à y participer. Lors d'une conférence de presse, López a appelé les instances sportives à suivre l'exemple des sanctions infligées à la Russie après l'invasion de l'Ukraine, en allant jusqu'à demander l'exclusion d'Israël des grandes compétitions. « Au moment opportun, nous envisagerons la possibilité que l'Espagne n'assiste pas à ce Mondial », a-t-il affirmé, laissant planer une menace lourde de conséquences pour la FIFA. D'un point de vue sportif, Israël reste encore en course pour décrocher son billet pour la Coupe du monde 2026, prévue aux États-Unis, au Mexique et au Canada (11 juin – 19 juillet 2026). Actuellement troisième de son groupe derrière la Norvège et l'Italie, la sélection israélienne compte 9 points en cinq matchs, un retard qui la place provisoirement hors de la qualification directe et des barrages. Son prochain affrontement contre l'Italie, le 14 octobre à Udine, pourrait être décisif pour ses chances. Cette rencontre sera donc suivie avec attention, car son issue pourrait non seulement sceller le sort de l'équipe israélienne, mais aussi raviver un débat politique brûlant en Espagne. L'hypothèse d'un Mondial sans la Roja paraît encore improbable, mais les déclarations de López marquent une prise de position politique forte, qui pourrait peser lourd sur la diplomatie sportive internationale dans les mois à venir. Pour rappel, l'Espagne envisage également de faire le pont sur l'Eurovision. Le ministre espagnol de la Culture, Ernest Urtasun, a estimé lundi que le pays ibérique ne devrait pas participer à la prochaine édition du concours de la Chanson si Israël y prenait part, un boycott déjà prôné par d'autres pays.