Le PDG du plus grand groupe privé d'Algérie, Issad Rebrab, a été placé sous mandat de dépôt, a indiqué mardi 23 avril, l'agence officielle algérienne TSA. Le patron de Cevital, conglomérat actif dans l'électronique, la sidérurgie, l'électroménager et le BTP employant 12 000 personnes et ayant racheté des entreprises en France (groupe électroménager Fagor Brandt..) avait comparu lundi après-midi devant le procureur de la république près du tribunal de Sidi M'hamed à Alger avant d'être inculpé lundi dans la soirée. Selon l'agence algérienne, il aurait été auditionné dans le cadre d'une enquête « anti-corruption ». Les éléments de la Gendarmerie algérienne ont interpellé lundi l'homme d'affaires et poursuivent leurs « enquêtes préliminaires à l'encontre de plusieurs hommes d'affaires dont certains interdits de sortie du territoire national » dans des affaires de corruption. L'homme de 74 ans, doit répondre de différents chefs d'accusations, notamment de « fausse déclaration relative aux transferts illicites de capitaux de et vers l'étranger, surfacturation d'équipements importés et importation de matériels d'occasion alors qu'il avait bénéficié d'avantages douaniers, fiscaux et bancaires », indique l'agence officielle algérienne. Pourtant, la veille, Issad Rebrab avait déclaré qu'il était entendu sur les « blocages » du projet Evcom. « Dans le cadre des blocages de notre projet #Evcon, Je me suis présenté de nouveau ce matin à la brigade de gendarmerie de Bab Jdid. Nous poursuivrons l'étude de l'affaire de nos équipements retenus au port d'Alger depuis juin 2018 », a-t-il déclaré Dans le cadre des blocages de notre projet #Evcon, Je me suis présenté de nouveau ce matin à la brigade de gendarmerie de Bab Jdid. Nous poursuivrons l'étude de l'affaire de nos équipements retenus au port d'Alger depuis juin 2018. #Algérie #Cevital — Issad Rebrab (@IssadRebrab) April 22, 2019 Plusieurs grandes figures de l'armée, de la politique et du monde des affaires sont également concernés par ces affaires qui ont éclaté à la suite des rebondissements liés à la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à un 5ème mandat. Plusieurs hommes d'affaires étaient soupçonnés de faire fuir leur capitaux vers l'étranger pendant l'embrasement de la crise. La liste des personnes impliquées se rallonge. Le général Gaid Salah avait promis que les coupables allaient être punis par la justice.