La justice algérienne continue son accélération en traitant plusieurs dossiers de front. Lundi 17 juin, Ali Haddad, l'ex-patron des patrons a été condamné à une peine de six mois fermes et 50.000 dinars (un peu plus de 4000 dirhams), selon la presse locale. L'ex-président du Forum des chefs d'entreprises (FCE) et PDG du groupe ETRHB Haddad spécialisé dans le BTP, a été le premier a être incarcéré depuis le début de la crise algérienne. Il avait été arrêté tentant de quitter l'Algérie par voie terrestre vers la Tunisie alors qu'une interdiction de sortie de territoire était en vigueur. En détention depuis la fin du mois de mars à la prison d'El Harrach où se trouvent la plupart des accusés dans diverses affaires de corruption, l'ex-patron du FCE a été condamné à six mois de prison fermes. Le procureur avait requis une peine de 18 mois de prison. Selon l'agence algérienne officielle APS, l'ex-wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, quant à lui, a été placé sous contrôle judiciaire par le juge de la Cour suprême après son audition dans le cadre d'affaires en lien avec la corruption, dénominateur commun de toutes les affaires qui concernent d'anciens responsables et différents oligarques algériens. Dans le même sillage, Mourad Oulmi, l'une des plus grandes fortunes d'Algérie a été placé en détention provisoire à la prison d'El Harrach après avoir été placé en garde à vue jeudi.