Clap de fin dans l'affaire de harcèlement sexuel qui avait éclaté l'an dernier à la faculté des sciences juridiques de Mohammédia et qui avait fait couler beaucoup d'encre surtout après l'entrée en vigueur, en septembre 2018, de la loi 103-13 sue les violences faites aux femmes. Le tribunal de première instance de Mohammedia a tranché ce lundi 8 juillet dans l'affaire de l'étudiante de la faculté des sciences juridiques de la ville, mariée et mère de trois enfants, qui avait porté plainte auprès du procureur du roi, pour harcèlement sexuel contre son professeur en master. Le professeur a finalement été acquitté par le tribunal des accusations « d'harcèlement répétitif » portées à son encontre par son étudiante. Une enquête avait été ouverture au moment du dépôt de la plainte, en juillet 2018, et plusieurs audiences ont eu lieu durant lesquelles la plaignante était défendue par un important comité de défense, dont son époux. Dans une déclaration à Hespress, le professeur en question, poursuivi pendant près d'un an en état de liberté provisoire puisque les premières enquêtes judiciaires avaient donné raison à la plaignante, s'est indigné face au manque de soutien de la part du syndicat national de l'enseignement supérieur à l'instar des autres organisations professionnelles qui soutiennent leurs adhérents jusqu'à l'annonce du verdict. Mais pas que ! Le professeur a également critiqué la direction de la faculté des sciences de Mohammedia qui a préféré rester « neutre » dans cette affaire. Selon lui, la direction se devait de le soutenir jusqu'au verdict, et le déférer ensuite devant le conseil de discipline si les faits son prouvés. Quant à l'officier de police qui avait témoigné dans l'affaire en faveur de l'étudiante, il se retrouve en mauvaise posture, en ce sens que le juge l'avait mis en garde contre tout faux témoignage, sous peine de poursuites. Plusieurs facteurs ont joué en faveur de l'acquittement du professeur, notamment quand son avocat avait dévoilé une photo de l'époux de la plaignante en compagnie d'une personne, dont le nom avait été évoqué dans l'affaire sans qu'elle ne soit appelée à témoigner. Le mari eu beau protester contre l'utilisation de la photo, l'avocat a tenu bon.