Tout ce qui se trouve sur le Web est piratable. La fuite des données personnelles, volontaire ou involontaire, revient toujours au centre des débats sur les réseaux sociaux. Edward Snowden, ex-agent de la CIA et auteur de plusieurs révélations sur WikiLeaks, a mis en garde les officiels contre l'utilisation de WhatsApp, mais aussi de son concurrent supposé être plus « sécurisé », Telegram. La mise en garde Snowden est destinée en premier lieu aux représentants officiels des gouvernements. Lors d'un entretien vidéo avec le média français, France Inter, l'ex-employé de la CIA n'a pas fait la fine bouche pour ce qui est de la sécurité des données partagées sur les réseaux sociaux par des représentants d'états et autres figures politiques. Si Snowden n'a pas évoqué le cas du POTUS 45, Donald Trump, qui passe ses journées sur Twitter, l'ex de la CIA a mis en avant le cas du président de la République française, Emmanuel Macron, qui serait un fervent utilisateur de Telegram, appartenant au russe Pavel Durov, ainsi que du premier ministre français, Edouard Philippe, qui serait plus actif sur WhatsApp pour sa part. Snowden a exprimé sa perplexité face à « l'utilisation de WhatsApp par des représentants du gouvernement pour traiter de sujets sensibles », chose qu'il qualifie d'« erreur ». Selon ses explications, ces deux plateformes sont « d'un danger extrême, surtout lorsqu'on est premier ministre », en référence au cas d'Edouard Philippe. L'ex-employé de la CIA a indiqué qu'il vaudrait mieux passer par des écrits ou des appels fixes pour traiter de sujets sensibles, expliquant que « WhatsApp et Telegram sont bien mieux que le SMS, ou toute autre forme de messagerie, pour le partage de messages cryptés de bout en bout ». Les propos de Snowden n'ont rien de bizarre, puisqu'à la lumière de plusieurs fuites de données personnelles, volontaires ou involontaires, les plateformes de messageries instantanées ont souvent été pointées du doigt en tant que moyen pour espionner leurs utilisateurs. Niveau sécurité, WhatsApp et Telegram seraient au même niveau que Viber et Skype, qui pourraient bien être détournés à des fins d'espionnages et d'actes illicites sur le Net.
