La police judiciaire de Fès a procédé récemment à une vaste campagne d'assainissement, dont l'objectif était de combattre la criminalité suite à un certain nombre de plaintes. Des réseaux ont été démantelés et c'est devant la Cour d'appel que les mis en cause ont été déférés. Epiceries, bureaux de tabac et téléboutiques, ont été saccagés en un temps record. Sur la base des signalements fournis par quelques veilleurs de nuit qui ont aperçu de loin des personnes suspectes et selon le modus operandi des vols qualifiés effectués, l'exploitation des fichiers des repris de justice classés chez la police était d'une grande importance. En effet, la concordance entre les signalements fournis et certains fichiers, était frappante. Les enquêteurs devaient passer à l'arrestation de la tête pensante de la bande, un jeune garçon qui vient d'être libéré, après avoir purgé la moitié d'une peine d'emprisonnement pour vol qualifié. L'accusé avouera ses faits et donnera les noms de ses six acolytes, qui seront arrêtés à leur tour. Les perquisitions, effectuées dans leurs domiciles, dévoileront la présence de G.S.M, cartes de recharge, MP3 et de l'argent. Les membres de la bande avoueront 22 opérations de vols qualifiés perpétrés dans les quartiers de l'ancienne Médina de Fès et dans la ville nouvelle. Les malfaiteurs repéraient les lieux, tard dans la nuit. Ils défonçaient les serrures du local. Sans avoir à soulever entièrement le rideau en fer du local, ils utilisaient un jeune garçon, mineur, dont la taille chétive lui permettait de glisser à l'intérieur du local et ramasser tous les objets et produits à sa portée. Les membres de la bande ont été déférés devant la Cour d'appel pour association de malfaiteurs, vols qualifiés et exploitation d'un mineur dans les vols. Dans le même cadre, la police judiciaire a démantelé un second réseau composé de quatre malfrats, repris de justice, qui ont effectué cinq opérations de vols qualifiés dans des téléboutiques. L'idée de constituer cette bande leur est venue dans la cellule qu'ils partageaient à la prison. GRAVE ACCIDENT SUR L'AUTOROUTE DE FÈS Deux morts en attendant Un grave accident a eu lieu dans la nuit de vendredi dernier sur l'autoroute de Fès, à hauteur de Oued Baht. Une voiture de marque Renault super 5 a heurté de plein fouet un camion remorque qui s'est arrêté subitement. Le conducteur et le passager du siège avant sont morts sur le champ. Les deux autres passagers du siège arrière, gravement blessés, ont été évacués par les automobilistes empruntant cette autoroute. Selon le conducteur du camion, qui paraissait très calme, les occupants de la voiture s'étaient chamaillés avec lui dans une station service et l'auraient suivi... jusqu'à la mort! MENACE DE MORT ET d'enlèvement La lettre cachée sur le pare-brise Un notaire exerçant à Fès trouve, à la sortie de son domicile, une lettre sur le pare-brise de sa voiture. Le manuscrit lui ordonnait de débourser la somme de 30.000 DH. En cas de refus, l'auteur le menace de mort et de l'enlèvement de ses enfants. Un beau matin du mois de mars dernier, un notaire quitte son domicile pour se rendre au cabinet où il exerce. Surprise ! Une enveloppe contenant une lettre manuscrite était accrochée à l'essuie-glace de sa voiture. Il l'ouvre et lit son contenu : menace de mort et d'enlèvement des enfants, au cas où il refuserait de mettre à la disposition de son auteur, la somme de 30.000 DH. Convaincu de la gravité de la situation, le notaire se rend immédiatement chez la police judiciaire, qui lui demande de rester en contact permanent avec une équipe d'enquêteurs. En effet, l'auteur de la lettre a fini par choisir l'endroit où l'argent devait lui être versé. L'ancienne Médina est l'endroit idéal pour que l'encaisseur se faufile et disparaisse dans la foule. La police a monté une surveillance dans les alentours. Un individu à l'allure suspecte rôdait dans le coin, portable à la main. Il actionne son téléphone et c'est le portable du notaire qui sonne. Arrêté, le mis en cause, H.K., né en 1972, s'est avéré ouvrier dans une teinturerie située en bas de l'immeuble du notaire. Le répertoire de son téléphone affichait encore le numéro du téléphone du notaire. C'est la précarité, le manque d'argent et les conditions difficiles de la vie, dira-t-il, qui l'ont poussé à agir ainsi. H.K. a été déféré devant le juge d'instruction de la Cour d'appel de Fès pour menace de mort et chantage.