Donald Trump amorce un virage inédit dans ses relations internationales en se tournant vers l'Afrique. Après une première présidence où le continent avait été largement délaissé, le président américain initie un dialogue direct avec plusieurs dirigeants africains, marquant une nouvelle étape dans la diplomatie américaine. Pour la première fois depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier 2025, Donald Trump initie une démarche diplomatique majeure en direction du continent africain. Du 9 au 11 juillet, le président américain recevra cinq chefs d'Etat africains dans le cadre d'un mini-sommet organisé à Washington. Cette rencontre marquera une nouvelle dynamique des Etats-Unis à l'égard du continent africain. Pour l'heure, même si ce sont seulement cinq chefs d'Etat qui ont été conviés, le président américain ne manquera pas de s'adresser aux autres chefs d'Etat africains non présents à ce mini-sommet, car l'Afrique partage plusieurs problématiques, notamment la question de l'immigration, l'attractivité des ressources minières, la sécurité et les enjeux climatiques. Lire aussi : Trump ravive la guerre commerciale : une surtaxe de 25% à 40% sur les produits de 14 pays Au cœur de la capitale américaine, les présidents du Sénégal, de la Mauritanie, du Gabon, de la Guinée-Bissau et du Libéria – respectivement Bassirou Diomaye Faye, Mohamed Ould Ghazouani, Brice Clotaire Oligui Nguema, Umaro Sissoco Embaló et Joseph Nyuma Boakai – ne manqueront pas de saisir l'occasion pour se prononcer sur d'autres questions spécifiques de leur pays. Il s'agit notamment de la question du financement entre la Guinée et le Sénégal. La Mauritanie et les autres pays se prononceront aussi sur des questions liées au financement. De son côté, Donald Trump ne manquera pas de saisir cette occasion pour invoquer le sujet de l'immigration, sujet phare de sa gouvernance depuis son retour à la Maison-Blanche. Les présidents ont reçu des invitations officielles pour prendre part à ces discussions bilatérales. Ces cinq pays, bien que modestes en termes de poids économique ou démographique, sont considérés par Washington comme des partenaires stratégiques sur plusieurs dossiers sensibles, notamment l'accès aux minéraux et la sécurité maritime dans le golfe de Guinée.