C'est sous le slogan «Vivons les multimédias au Maroc» que la firme mondiale Ericsson, leader dans les réseaux et les infrastructures télécoms, a choisi de lancer, à partir du Royaume, la première vague de la proposition gagnante Multimédia dans la région nord-africaine. C'est à une véritable école de management interculturel auquel nous eûmes droit, lors de la séance de présentation du mercredi 27 juin à Skhirat, un authentique brassage des cultures que le géant suédois encourage dans les mécanismes et structures de gestion, de commercialisation et de R&D, où de nombreuses nationalités sont bien représentées. Et à la cérémonie de lancement, les explications multilingues fusèrent de la bouche d'animateurs Ericsson, à l'instar de cadres et de managers portugais, égyptiens, franco-norvégiens, canadiens, marocains et autres. Et l'on comprend mieux pareille richesse de fusion en ressources humaines qui maintiennent en pôle position l'industrie nord-européenne. Tout comme le mariage réussi entre les technologies modernes du Vieux continent et des dragons asiatiques, ont propulsé Sony-Ericsson (fusionnés en octobre 2001) qui caracole dans le top 4 des équipementiers mondiaux de téléphonie mobile. Pour ces acteurs, non seulement «la technologie doit être au service du bien-être de l'humanité», mais aussi et surtout, elle doit être «au service du citoyen à travers son rôle actif dans la création des richesses et des emplois», assurent les responsables. Ces derniers expliquent que «pour la première fois en Afrique du Nord, Ericsson lance cette initiative en introduisant son expertise globale dans le domaine des services multimédias» et suggère sa vision complète vers un monde des nouvelles technologies intégrées, où se rencontrent les Télécoms, Internet et des médias pour se développer au Maroc. Dans notre pays, Ericsson donne l'exemple de l'employabilité locale, en recrutant 90% de ses effectifs sur le marché national, tandis que bon nombre des ingénieurs embauchés, sont des lauréats de l'INPT, de l'Université Al Akhawayne et de l'ENSIASS. Comment peut-on résumer le profil de cette multinationale ? Pour citer leurs propres sources, Ericsson est, à la fois, «un industrialiste de l'innovation médiatique digitale, un catalyseur pour la mise en place de partenariats dans le nouvel écosystème et, en dernier lieu, le principal intégrateur de solutions répondant aux complexités techniques». Et du coup, le géant européen s'engage à offrir un bouquet de services intégrés regroupés dans un appareil cellulaire servant, outre, la téléphonie, à envoyer des messages, écouter de la musique, voir la vidéo, surfer sur le net, écouter la radio, consulter son carnet d'adresses et une foultitude d'indications pratiques. Cette offre s'enrichira, bientôt, dès que des partenaires locaux auront été «dénichés», des applications de e-éducation, e-gouvernement et e-santé. Sur ce dernier chapitre, Michel Beauregard a séduit l'assistance en énumérant les bienfaits du projet en cours, garantissant la «proximité des soins médicaux». Le choix du Maroc par Ericsson se justifie par la dimension stratégique de ce pays qui dispose d'un des plus grands réseaux de télécommunications dans le continent africain, de par son infrastructure et la qualité de ses services. Avec une croissance galopante des nouvelles techniques de télécoms. Et c'est un opérateur d'envergure que le Royaume accueille depuis plusieurs années, qui est le champion incontesté sur le marché planétaire des solutions multimédia.