Driss Lachgar réélu pour un quatrième mandat à la tête de l'USFP    Casablanca accueille LOGITERRE 2025, carrefour de la logistique africaine    Alger snobe Moscou : la brouille silencieuse entre Tebboune et le Kremlin    Supercoupe CAF 2025 : Pyramids – RS Berkane, un énième duel maroco-égyptien !    Finale. Mondial U20 Chili 2025 /J-1 : Les Lionceaux fin prêts    CDM (F) U17 Maroc 25 / FIFA :'' « Marhba Bik », célèbre l'hospitalité marocaine !''    Biodiversité : Quand le Maroc prend les rapaces sous son aile [INTEGRAL]    Le Maroc se hisse à la troisième place mondiale avec 1,65 milliard de dollars d'exportations de tomates en 2024    Le Maroc et le Malawi conviennent d'une nouvelle feuille de route de coopération    Cybersécurité : la société bretonne Ornisec fait du Maroc le pivot de son expansion africaine    Marché avicole : l'association des éleveurs alerte sur les dérives des prix des poussins    Semaine dans le rouge pour la Bourse de Casablanca    Ouahbi veut dépénaliser la faute médicale    L'Algérie boycotte un forum russe après la position de Lavrov sur le Sahara    ONU : près d'un milliard de personnes pauvres menacées par les catastrophes climatiques    Espagne : enquête sur la mort suspecte du fondateur de Mango    Lachgar dénonce "une élite déconnectée" et plaide pour une refondation politique    Sahara marocain : Washington soumet un projet de résolution entérinant le plan d'autonomie    La délégation de l'USFP-France dénonce les conditions du congrès national et annonce son boycott    Mondial U20: Jamal Fathi explique l'exploit de la sélection du Maroc    La participation de Mazraoui contre Liverpool toujours incertaine : Amorim fait le point    Mondial U20 : Le gardien de but Ilyas Moutik appelé en renfort après la blessure de Yanis Benchaouch    Pragmatisme russe    Le Policy Center for the New South publie une étude sur la «ruse psychopolitique» qui alimente la fracture entre générations, en marge du mouvement de la Gen Z-212    Le temps qu'il fera ce samedi 18 octobre 2025    Les températures attendues ce samedi 18 octobre 2025    Trois pêcheurs marocains condamnés en Espagne à six mois de prison pour la capture illégale d'un thon rouge dans le détroit    INDH: Des projets pour autonomiser la femme rurale à Khouribga    "Yallah' Afrika", une exposition collective à Rabat célébrant la CAN Maroc 2025    Flottille vers Gaza : L'incarcération en Israël de deux Marocains s'invite à l'ONU    Mondial U17 féminin : Le Maroc s'incline face au Brésil    L'équipe nationale du Maroc perd une place dans le classement FIFA    Après le discours royal, des institutions mobilisées pour des rencontres avec les jeunes    Después del discurso real, las instituciones se movilizan para encuentros con los jóvenes    L'Office des changes trace les grandes lignes de sa stratégie 2025-2029 devant la Fédération Tijara    La mémoire de Hassan Ouakrim honorée lors d'une projection documentaire à Washington    John Bolton, la voix de l'Algérie à Washington, risque la taule après son inculpation    La DGSN ouvre une enquête suite à la tentative de suicide d'un policier impliqué dans un homicide    La Nuit de l'Horreur transforme les cinémas marocains en labyrinthes du frisson    L'humeur : Diane Keaton, au cinéma comme à la vie    Logistique : BLS finalise le rachat de La Voie Express    Jalil Tijani en tournée : Un nouveau spectacle « habitus » entre rires et vérités    SM le Roi adresse un message de condoléance au Président kényan suite au décès de l'ancien Premier ministre Raila Odinga    Le Maroc et la Russie scellent un nouvel accord de pêche    Festival du Cinéma Méditerranéen de Tétouan : la 30e édition lève le voile sur sa sélection officielle    Le compositeur marocain Youssef Guezoum en lice pour les Grammy Awards 2025    GenZ 212 : Jusqu'à 15 ans de prison pour 17 accusés des émeutes à Ait Amira    Sous le Haut Patronage de S.M. le Roi, un opéra de la Fondation El Akademia Masterclass célèbre le cinquantenaire de la Marche Verte    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



élections législatives : L'Iran, principal acteur régional
Publié dans La Gazette du Maroc le 28 - 03 - 2008

La victoire aux élections législatives du courant conservateur, ne fait que consolider les positions de la République Islamique, plus particulièrement dans son environnement Moyen-Oriental. Les problèmes internes grandissants, auxquels est confrontée l'administration Bush, ainsi que les revers essuyés sur le plan externe, devraient permettre à Téhéran de changer sa stratégie défensive.
Les sujets discutés lors de la tournée bâclée du Vice-président américain, Dick Cheney, dans la région du Moyen-Orient, montrent à quel point Washington a besoin de surmonter aussi bien ses difficultés économiques que ses déboires politico-militaires. En demandant au roi Abdallah Ben Abdel Aziz et aux responsables saoudiens d'étudier la possibilité d'augmenter leur production pétrolière, afin d'endiguer la hausse des prix, le responsable américain est revenu en charge, concernant le programme nucléaire iranien et évoqué la manière selon laquelle les pays du Golfe sont prêts à faire face. La réponse de Riyad, qui a décoré Chesney du Wichah du roi Abdel Aziz Al-Saoud, était semble-t-il, mitigée. Surtout que les relations avec l'Iran, et plus particulièrement avec le président, Mahmoud Ahmedinejad, sont relativement bonnes, depuis quelques mois. De ce fait, les Saoudiens ne sont guère prêts à provoquer le voisin qui est arrivé à exporter sa révolution dans plusieurs Etats de la région, à savoir, le Liban, la Palestine, et certains pays du Golfe. Ce qui se passe actuellement au Koweit, avec la démission du gouvernement et la dissolution du Parlement, devrait être considéré comme étant un témoignage dans ce sens. Parallèlement, Riyad a, dit-on, de sources proches du ministre du Pétrole, Ali Nuämi, expliqué à son visiteur américain, qu'il serait difficile dans les circonstances actuelles, d'augmenter la production pétrolière. Car, il suffirait de l'annoncer, pour que les Etats membres de l'OPEP s'y opposent farouchement; l'Iran, l'Algérie et le Vénézuela en premier. La Répubique islamique, qui a réussi à préserver l'équilibre idéologique au sein de son Parlement, se lance déjà dans l'aventure de créer avec la Russie, l'OPEP du Gaz. Ce qui va compliquer de plus en plus les choses, non seulement pour les occidentaux, mais aussi pour les pays du CCG (Conseil de coopération du Golfe), du fait que le Qatar, 3ème producteur mondial, pourrait être intéressé pour adhérer à ce nouveau cartel. Parmi les indices les plus significatifs de l'élargissement de l'éventail de l'influence de l'Iran dans la région, la récente visite de son président, Ahmedinejad, à Baghdad, et son accueil, en fanfare, dans la région sous contrôle américain. Ce déplacement, dans ce pays occupé par les américains, frappé par le chaos, montre à quel point Téhéran est consciente de l'importance de son rôle, aussi bien en Irak, que partout dans son environnement. En dépit des accusations des responsables américains, George Bush en tête, des ingérences iraniennes dans les affaires internes irakiennes et le soutien des milices chiites, Washington laisse les portes ouvertes pour discuter de la stabilité de ce pays.
Influence élargie
De plus, cette dernière reste impuissante face aux percées réalisées par les fameux Gardes révolutionnaires dans la région du Sud, notamment à Basra. Les Iraniens ont profité au maximum du «cadeau» qui leur a été offert par les Américains avec l'occupation de l'Irak, et la destitution du régime de Saddam Hussein. Cette nouvelle donne leur a permis d'avoir les mains plus libres pour exporter leur révolution islamique chiite vers de nouvelles destinations : le Liban, la Palestine, l'Afghanistan et certains pays du Golfe, tel que le Bahrein et le Koweit. Même si les dirigeants de ces deux Etats tentent de minimiser l'impact de cette influence iranienne. Au Liban, Téhéran s'impose sur la scène à travers le Hezbollah, qui est devenu après sa victoire de l'été 2006, contre l'armée israélienne, une force incontournable dans le pays du Cèdre. En Palestine, elle renforce au fil des jours ses positions avec la montée en force de ses alliés locaux, le Hamas et le Djihad islamique. Le premier qui négocie actuellement, via l'Egypte, une trêve avec le gouvernement israélien. Ce, au détriment de l'Autorité nationale palestinienne de Mahmoud Abbas, soutenue par les Etats-Unis, l'Union européenne, et les pays arabes dits modérés. En Afghanistan, l'Iran, qui a aidé les Américains à se débarrasser des Talibans, tissent à nouveau des relations sur le terrain avec ces derniers en leur accordant le soutien logistique dont ils ont besoin pour déstabiliser les forces de l'OTAN. De plus, on laisse entendre que les territoires iraniens, sont devenus des couloirs de passage pour les combattants d'Al-Qaïda, qui veulent se rendre en Irak, pour attaquer les troupes américaines.
Autres signes de cette influence iranienne élargie, la présence renforcée des Pasdarans dans la région de la Mer Rouge, notamment au Yémen, en Erytrée et en Somalie. Ce qui inquiète les Etats-Unis et la France, qui a une forte présence dans la région de la Corne africaine, au Djibouti et aux îles Comores. Pour ce qui est de l'influence iranienne dans la région du Golfe, elle est historique. D'autant qu'un grand nombre de ses ressortissants sont d'origine iranienne. Le royaume du Bahrein et l'Emirat de Dubaï représentent les exemples les plus concrets. De plus, la cérémonie religieuse liée à la disparition du leader sécuritaire et militaire du Hezbollah libanais, Imad Moughnieh, organisée au Koweit, et qui a suscité des débats qui ont abouti à la crise gouvernementale et la dissolution du Parlement, confirme la décision prise à haut niveau dans le Majliss Al-Choura iranien, pour montrer l'importance accrue du rôle de la République islamique. Téhéran veut ainsi tester la capacité de ces Etats du Golfe alliés aux Etats-Unis, et par là, anticiper sur leurs agissements, notamment, après que Washington ait donné des consignes pour l'isoler économiquement. La 8ème élection du Majliss Al-Choura iranien a montré, une fois de plus, que cette institution décrète les lois et supervise le travail du gouvernement. Quant aux relations avec l'Occident, elles reviennent au chef spirituel, Ayatollah Khameneï, au Conseil national de sécurité, et au Conseil de préservation de la Constitution, dirigé par Hojjatol-Islam, Ali Hachémi Rafsandjani. En dépit des déclarations qui montrent quelques nuances, ces trois références restent toujours unies sur l'essentiel. Les pressions accentuées sur l'Iran devront sans doute souder les trois ailes du pouvoir, qui sont contraintes de s'allier dans cette étape décisive, où l'administration Bush est en fin de règne, et où ses alliés arabes dans la région du Moyen-Orient, sont plus que jamais perturbés. Le prochain Sommet arabe qui sera tenu à Damas, montrera, lui aussi, la dimension de l'influence iranienne. Ce, même si cette dernière est obligée de passer par la voie syrienne.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.