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“Un journal pour chaque citoyen reste mon rêve”
Publié dans La Gazette du Maroc le 13 - 01 - 2003


Mohamed Berrada, DG de Sapress
Sapress a commémoré son vingt-cinquième anniversaire. A cette occasion, le directeur général, Mohamed Berrada
a organisé une grande réception en l'honneur des cercles de la presse. Nous avons saisi l'occasion pour l'approcher afin qu'il nous livre ses impressions.
La Gazette du Maroc : pourriez-vous nous résumer l'expérience de 25 années d'existence de la Sapress en quelques mots ?
- Mohamed Berrada : Sapress commémore son vingt-cinquième anniversaire et ceci nous oblige à revenir au mois de décembre 1977 lorsque nous avions commencé à distribuer la presse nationale. Il n y avait alors que cinq quotidiens nationaux. Aujourd'hui et après notre parcours de 25 ans, Sapress distribue 21 quotidiens,
72 hebdomadaires et plus de 230 revues et magazines. Notre société est dotée de 24 agences qui couvrent tout le territoire national. A Casablanca, nous avons une agence qui couvre 9 centres et à Rabat il y a trois centres. Sapress, c'est aussi 7200 points de vente, dont 1200 à Casablanca. Notre société emploie 362 cadres et agents qui opèrent dans les différents services. Sapress est dotée également d'un large réseau de distribution qui fait que les journaux sont distribués tous les matins et les invendus récupérés le soir même. D'ailleurs, nos fournisseurs reçoivent régulièrement les états de vente de leurs journaux. Bref, Sapress est une société de distribution performante qui emploie un système informatique performant capable de répertorier de manière exacte les volumes à fournir à chaque client pour chaque publication. Mais nous avions voulu que la commémoration du 25ème anniversaire soit différente. C'est pour cela que nous avons opté pour l'organisation d'une table ronde destinée aux responsables des publications sous le thème "Quelle publication pour quel lecteur ?". Pour cela nous avions voulu associer quelques confrères venus d'Algérie, de France, de Tunisie ou du Liban. De même qu'il y avait les représentants du Canada, le représentant de l'Union des distributeurs arabes et de quelques autres personnalités.
Où en est le slogan "un journal pour chaque citoyen" ?
- Nous n'avons peut-être pas atteint nos objectifs, mais ce slogan demeurera présent dans notre esprit, car nous tenons à le réaliser. Mais, il est évident que nous avions parcouru un long chemin pour en arriver à la situation actuelle. Il faut rappeler qu'il y a 25 ans, la totalité des publications distribuées ne dépassait pas 45 unités. Aujourd'hui, nous avons atteint 300 mille exemplaires vendus pour 21 quotidiens. Ceci étant, nous restons en deçà des pourcentages réalisés par des pays voisins. Aujourd'hui, au Maroc nous avons atteint 13 exemplaires pour 1000 citoyens, alors que la moyenne mondiale est de 28. En Algérie par exemple, les ventes de journaux sont trois fois supérieures aux nôtres. Les Algériens ont 40 exemplaires pour 1000, et dans certains pays avancés ce chiffre atteint 300 exemplaires. Mais malgré cela, nous estimons que nous avons progressé. Nous gardons l'espoir de progresser davantage en 2003 eu égard à l'évolution que connaît le secteur de la presse, laquelle est liée à l'élargissement des espaces des libertés.
Cependant, il y a une situation paradoxale. D'un côté, il y a floraison de titres et d'un autre , il y a rétrécissement du lectorat… Comment expliquez-vous ce phénomène ?
- La problématique de la lecture et de la diffusion des publications est réelle, mais elle est liée à plusieurs facteurs. Quand nous citons un journal, nous ne pouvons pas le dissocier du message qu'il véhicule, de son contenu, de sa forme, de la qualité d'impression et du papier. Il y a aussi l'environnement général. Il ne faut pas oublier que le taux d'analphabètes reste élevé et constitue un sérieux handicap. Il y a aussi le problème du pouvoir d'achat. Cependant, nous croyons que la multiplication des titres est un indice de bonne santé et contribue à créer le cumul. Et en fin de compte, c'est le meilleur qui vivra plus longtemps. Le seul juge reste le lecteur.
On reproche à Sapress de ne pas divulguer les taux de vente des journaux comme cela se fait ailleurs. Qu'en dites-vous ?
- Cela est une question de déontologie. Il y a ce qu'on appelle le secret professionnel qui nous est imposé dans nos rapports avec nos fournisseurs. Ces derniers sont les premiers responsables de leurs performances et sont plus habilités, que nous, à divulguer leurs taux. A mon avis ce problème sera résolu incessamment surtout après le message adressé par Sa Majesté le Roi à l'occasion de la journée nationale de l'information. Actuellement, nous attendons la mise en place du haut conseil de l'information qui constituera un outil majeur pendant cette étape. Jusqu'à maintenant, la loi impose à l'éditeur d'afficher les tirages, mais ultérieurement, les textes feront obligation de vérifier les taux de vente, car l'Etat accorde des subventions aux journaux. Mais quand Sapress s'abstient de divulguer les taux, c'est uniquement pour respecter la déontologie et dans ce cadre elle n'est soumise à aucune pression de la part des éditeurs.
Vous avez récemment ouvert votre capital à des sociétés indépendantes. Dans quelle finalité ?
- Sapress a effectivement ouvert son capital à des sociétés indépendantes. Mais jusqu'à présent ces sociétés ne font pas encore partie de notre structure. Il y a des négociations en cours et nous souhaitons que cela aboutisse dans les plus brefs délais. Pour l'histoire, je dois vous dire que Sapress a été depuis le début une sorte de coopérative dont les actionnaires sont en même temps les éditeurs des publications qui existaient à l'époque et qui ont voulu prendre cette aventure. Mais l'ouverture du capital, aujourd'hui, n'est qu'une actualisation de la situation puisqu'il y a d'autres publications qui ont émergé et qui veulent s'associer à nous selon, bien entendu, les normes définies par Sapress. Il faut pour cela sauvegarder le noyau dur de la société, tout en ouvrant la porte à toutes les entreprises désireuses et surtout capables d'entreprendre dans ce secteur.
Qu'en est-il de la concurrence des publications européennes ou arabes?
- Nous estimons que la concurrence est un facteur d'encouragement et d'incitation à l'effort. Il ne faut pas la craindre, mais agir pour que le meilleur puisse remporter le marché. Donc, la société qui est sérieuse parviendra à maintenir la confiance sinon à la renforcer auprès des éditeurs. Au Maroc, l'espace est assez large pour contenir d'autres sociétés de distribution et d'autres entreprises de presse.
Quels projets portez-vous pour l'année 2003 ?
- Pour cette année, nous avons prévu de renouveler notre réseau de distribution. Il y a tout un réseau de kiosques modernes qui remplacera les vieux kiosques hérités du protectorat et qui ne répondent plus à nos besoins ni à ceux des éditeurs. Les kiosques que nous avons proposés se distinguent pas leur bonne architecture et contribueront à créer des postes d'emploi supplémentaires. Au début, nous lancerons 500 kiosques pour 1000 postes et vous verrez que ces installations contribueront à embellir l'environnement des villes.


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