Entre janvier et mai 2025, le Maroc s'est hissé en tête des fournisseurs de l'Espagne en fruits et légumes frais, renforçant ainsi sa position de premier partenaire agricole du voisin ibérique en dehors de l'Union européenne. En chiffres, les importations espagnoles de fruits et légumes frais ont atteint 2,655 milliards d'euros, soit une hausse de 13 % par rapport à la même période en 2024, selon les données de la Fédération espagnole des producteurs et exportateurs de fruits et légumes (Fepex). Parmi ce montant, 1,806 milliard d'euros provenaient de pays hors Union européenne, dont 834 millions d'euros du Maroc. Le Royaume devance ainsi la France, qui arrive en deuxième position avec 234 millions d'euros, enregistrant un recul de 6 % par rapport à 2024, selon la Fepex. Si le Maroc devance la France en valeur, l'Hexagone, lui, devance le Royaume en termes de volume des exportations. En effet, le Maroc arrive en deuxième place avec un volume de 322 810 tonnes de fruits et légumes, contre 549 069 tonnes pour la France, qui occupe la première place. Par rapport à la même période de l'année dernière, le Maroc a augmenté ses volumes d'exportation vers l'Espagne de 26 %. En 2024, les importations espagnoles de fruits et légumes frais ont totalisé 4,3 millions de tonnes, pour une valeur de 5,001 milliards d'euros. Concernant les légumes, les pommes de terre ont été les plus importées, avec 1,27 million de tonnes et une valeur de 561 millions d'euros. Du côté des fruits, après les bananes, les plus importés ont été les avocats, avec 262 071 tonnes pour un montant de 635,5 millions d'euros. Cette importation a connu une croissance de 8 % en volume et de 22 % en valeur. Viennent ensuite les oranges (225 703 tonnes et 145 millions d'euros), les pommes (192 501 tonnes et 194 millions d'euros) et les ananas (185 888 tonnes et 166 millions d'euros. Il convient de noter que malgré les aléas climatiques qui impactent fortement les rendements en matière de fruits et légumes, le Maroc s'impose comme l'un des leaders mondiaux de l'exportation durable de ces denrées. Selon une récente analyse publiée par la plateforme EastFruit, le Royaume réussit le pari d'une production continue et exportable. Cette résilience s'appuie sur un socle technologique solide : irrigation de précision, agriculture intelligente face à un climat pas toujours «amical», maîtrise des sols et infrastructures de post-récolte performantes.