Ghazouani convié à un sommet stratégique par Trump    Le Roi Mohammed VI félicite le président des Comores à l'occasion de la fête nationale de son pays    Settat : 450 bénéficiaires d'une caravane médicale pour le traitement de la cataracte    Achoura : Entre sacré et profane, quand la fête rime avec démesure    La Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux rejette le projet de loi relatif au Conseil National de la Presse : Un pas de plus vers une nouvelle dégradation de la pratique professionnelle dans notre pays    Gabon : le président Brice Oligui Nguema lance son parti politique    USA: Elon Musk annonce la création d'un nouveau parti politique    Safi : Coup d'évoi à la 7ème édition du Salon National du Câprier    17e Sommet des BRICS : Un bloc grandissant, une alternative pour une gouvernance plus inclusive    Gérard Araud : l'Algérie n'a pas d'identité historique, il y a par contre une identité historique marocaine"    «L'Algérie subit une dictature manipulatrice, corruptrice, dissimulatrice», écrit le JDD après le verdict contre Boualem Sansal    Canada: Adoption de nouvelles normes pour améliorer la qualité de l'air    Transport aérien : nouveau record du trafic passagers en Corée    Liberté d'expression. On en fait ce qu'on veut    Le Maroc mise sur un million de touristes chinois d'ici 2030    Entretien avec ALDAR... L'expert international chinois Bernard Sok : Le Sahara est une terre marocaine    Euro (f) Suisse 2025 : Point sur la situation jusqu'à aujourd'hui    Niger: Issaka Adamou nouveau président de la Fédération de Football    Achraf Hakimi : « On a montré du caractère après les deux cartons rouges »    CAN Féminine : Le Maroc et la Zambie se neutralisent en match d'ouverture    Le Sahara et le Sahel au cœur d'un entretien maroco-russe à Moscou    Karim El Aynaoui : «Sans repolitisation, l'Afrique et l'Europe resteront étrangères l'une à l'autre»    Un acte de sabotage du réseau d'eau menace la fermeture de la piscine municipale de Meknès    M'diq-Fnideq: Le « Pavillon Bleu » hissé au port de Marina Smir et sur quatre plages    Lancement des travaux de rénovation de l'Institut Cervantès de Casablanca    MAGAZINE : Salim Halali, la voix sismique    Détails révélateurs : une découverte génétique relie les anciens Egyptiens au Maroc...    FUS of Rabat wins Throne Cup in basketball defeating AS Salé in final    CAN 2024 féminine : Le Maroc tire son épingle du jeu face à la Zambie    Jazzablanca : Black Eyed Peas, Nubya Garcia et Caravan Palace enflamment la scène    Coupe du trône de basketball : Le FUS Rabat sacré champion aux dépens de l'AS Salé    Melenchon reafirma su postura sobre el Sáhara Occidental alineándose con la ONU    Jazzablanca day two : Seu Jorge grooves, Kool & The Gang celebrates    Jour deux de Jazzablanca : Seu Jorge fait groover, Kool & The Gang célèbre    Le Trésor place 4,4 MMDH d'excédents de trésorerie    Journée internationale des coopératives : L'INDH, un exemple de l'engagement en faveur des coopératives    Tanger : Mise en place d'un nouveau système de stationnement des véhicules    Le dirham marocain s'étend en Afrique de l'Ouest et au Sahel comme alternative monétaire au franc CFA    Ryanair s'explique après une fausse alerte incendie    Jazzablanca 2025 : Seu Jorge ou quand la fièvre de la Samba moderne s'empare de Casablanca    Transition énergétique : Face aux canicules, faut-il repenser la climatisation ? [INTEGRAL]    TGCC lance une ambitieuse opération d'augmentation de capital    Le Maroc et l'Equateur inaugurent une nouvelle ère de coopération stratégique avec l'ouverture de l'ambassade équatorienne à Rabat et la signature d'accords de partenariat global    Ferhat Mehenni lance une pétition internationale pour dénoncer la répression de la liberté d'opinion et l'arrestation des militants politiques en Kabylie    Les températures attendues ce samedi 5 juillet 2025    Le temps qu'il fera ce samedi 5 juillet 2025    Billetterie sportive : La Sonarges s'engage à garantir un accès transparent, équitable et non discriminatoire    «ImagineTaVille » : La Fondation Attijariwafa bank dévoile les lauréats de la 2ème édition    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Mohamed Ali: L'enchanteur
Publié dans La Gazette du Maroc le 17 - 07 - 2009

Dans le cadre d'un hommage à Mohamed Abdelouahab, Mohamed Ali se produira à Paris, à l'Institut du Monde Arabe, les 20 et 21 novembre prochain. Parmi ses mémorables refrains l'incontournable «Lamkhantar».
Pour changer de répertoire et s'attaquer à la chanson marocaine en «zajal» (dialecte), il a fallu à Mohamed Ali une remarque pertinente de la part de son ami d'enfance Ahmed Tayeb Laalej. Ce dernier lui conseilla, en plaisantant, de ne pas négliger son «capital», c'est-à-dire sa culture marocaine, musicalement d'une richesse innouie. «C'est comme si j'avais reçu une gifle, moi qui ne jurais que par le classique arabe». C'est dans ce contexte qu'est née la chanson «Lamkhantar». Par proposition de son auteur, Jamal Al Ouazzani, alias Zine Elabidine Al Ouazzani Attouhami, réalisateur à la radio et parolier notoire qui fréquentait l'ensemble des artistes qu'ils soient auteurs, compositeurs ou interprètes, Mohamed Ali a décidé de composer et de chanter un morceau du terroir. Une fois le texte en main, il se mit au travail, cherchant la manière de lui trouver l'habillage adéquat. Et ce ne fut pas difficile pour ce fils du fond de la médina de Marrakech avec sa place Jamaa El Fna, cour des miracles où on peut écouter tous les chants et tous les rythmes du royaume. Après son enregistrement à la radio avec l'orchestre national et son succès immédiat chez le public, on conseilla à Mohamed Ali de la sortir dans le commerce. Un jour, il débarque chez Philips à Casablanca pour leur proposer son produit. On le reçoit, on l'écoute et on lui explique qu'il lui faut au moins deux chansons pour sortir un 45 tours. Et avant de prendre une decision, ils doivent faire leur étude de marché, savoir qui est Mohamed Ali et s'il a un public au Maroc etc… La boite contacta Abdelouahab Doukkali qui n'a pas hésité à le cautionner. Il connaissait la valeur et les qualités de l'artiste. N'ont-ils pas travaillé ensemble sur «Habib al jamahir», Mohamed Ali faisant partie des choristes de ce morceau mémorable. Philips finit par lancer sur le marché le 45tours de «Lamkhantar», avec sur la pochette le portrait du chanteur signé par Mohamed Maradji. Les fans se l'arrachent et il est aujourd'hui une pièce rare qu'on ne retrouve que chez les collectionneurs. Dans les archives de la télévision, on trouve une version en noir et blanc filmée en studio et une soirée à Tanger datant du début des années soixante dix. Mohamed Ali entonnant Lamkhantar, accompagné par les musiciens Egyptiens de la troupe Al Massia sous la direction d'Ahmed Fouad Hassan. On sentait qu'ils avaient du mal à jouer le refrain avec sa rythmique, inspirée du patrimoine populaire. Le concert était en plein air et les feuilles de notes sur leur pupitres s'envolaient. A chaque fois que le chanteur sentait leur embarras, il faisait appel aux choristes marocains pour sauver la situation. Ainsi est l'histoire de «Lamkhantar». Crée dans les années soixante, il reste l'un des refrains les plus fredonnés par les Marocains. ■
Mohamed Ali une voix en or
Né à Marrakech, Mohamed Ali apprit tout jeune les Sayed Darouich, Abdelouahab, Oum Keltoum et Farid al Atrache qu'il chantait en famille ou dans les mariages de ses voisins et amis. De retour de Fès où il avait assisté au mariage de l'un des fils Ghallab, son père Moulay Ali Lâatabi et un ami de la famille faisaient escale à Casablanca. Ils s'attablèrent un après-midi au fameux Riad du coté de Bab el Kébir pour siroter un verre de thé à la menthe et admirer Ahmed Zniber et son Takht (orchestre de chambre) avec les Smires, Akif, Tantaoui et autres Mustapha Hariri. Profitant d'une pause, l'ami de la famille et beau-père plus tard de notre artiste, proposa au maestro d'écouter le jeune Merrakchi. Et ce fut la première fois que Mohamed Ali se produit dans un lieu public. Il charma l'assistance en interprétant avec sa voix suave et enfantine «mali foutintou». Séduit, Zniber proposa à son père de le garder. Débarqué à Rabat, il rejoint la radio comme choriste et chanteur tout en suivant les cours du conservatoire de la place Pietri, dirigé par Abdelwahab Agoumi. C'est là qu'Ahmed El Bidaoui l'initia au luth. El Gharbaoui lui compose «dikrayat», sa première chanson dont les paroles sont signées Ahmed Nadim, auteur de la mémorable «Molhimati». Suivent des compositions d'Ahmed Bidaoui, Mohamed Benbrahim (al firdaws al mafqoud), Abdenbi Jirari (Rafiqati)… Mohamed Ali finit par s'initier à la composition et crée les «Hrouf Zine», «Kadoukh allia», «El walf», ainsi que l'inoubliable «Lamkhantar…


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.