Jumelage Oran-Bordeaux Après Alain Juppé, secrétaire général de l'UMP et maire de Bordeaux, qui devait se rendre à Oran pour le jumelage des deux villes, c'est le tour maintenant au ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, d'annuler sa visite prévue depuis longtemps à Alger. La guerre ouverte contre la presse écrite par la présidence algérienne, l'arrestation des patrons de cette presse par l'Intérieur, ont apparemment obligé les deux poids lourds de la majorité française à faire marche arrière à la dernière minute. Sarkozy a vite remplacé Alger par Riyad sans le moindre remords. Les concertations avec son homologue saoudien, le Prince Nayef ben Abdelaziz pourraient à la rigueur être plus bénéfiques qu'avec l'Algérien Yazid Zerhouni, dans les circonstances actuelles, ironise un des proches du ministre français. Par ailleurs, les confrères algériens attendent plus. Ils disent que tant que le Quai d'Orsay n'a pas pris une position officielle condamnant les actes de l'Intérieur, la France de Chirac demeure soupçonnée d'avoir validé les atteintes à la liberté d'expression perpétrées par Bouteflika et ses hommes.