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“Nous ne sommes qu'au début de notre partenariat avec la RAM”
Publié dans La Gazette du Maroc le 27 - 10 - 2003

Abdellah Sbaï, Vice-Président des ventes d'Airbus pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient
Acteur incontournable du transport aérien national, Royal Air Maroc(RAM) réceptionnera pour la première fois des avions Airbus dès le mois prochain. Chez l'avionneur européen, cette commande est loin d'être ordinaire compte tenu non seulement de l'ouverture de la compagnie aérienne nationale à son égard mais également du potentiel à exploiter également par la suite avec tout le développement du transport aérien et du tourisme au Maroc. Cette dynamique, assez récente, amène les compagnies aériennes à réfléchir et à mettre en place des scénarios. Abdellah Sbaï, vice-président des ventes d'Airbus, Afrique du Nord et Moyen-Orient, nous parle des relations commerciales entre Airbus et la RAM ainsi que des projets d'Airbus visant à accompagner le Maroc dans son développement touristique.
La Gazette du Maroc : dès le mois prochain, Royal Air Maroc réceptionnera deux des quatre avions Airbus(A321) qu'elle a commandés dans le cadre de son dernier appel d'offres (juin 2001). Cette livraison est-elle de même nature que celles que vous avez l'habitude de livrer quand on sait que jusque-là la Compagnie aérienne nationale n'utilisait que des avions Boeing ?
Abdellah Sbaï : effectivement, Royal Air Maroc a commandé en juin 2001 quatre Airbus A321, dont les deux premiers seront livrés le mois prochain. C'est vrai que c'est un événement particulier dans la mesure où ce seront les premiers Airbus livrés au Maroc et à Royal Air Maroc. Ceci est une source de grande fierté pour nous à Airbus et pour moi en particulier : en tant que responsable des ventes Airbus pour le monde arabe, en tant qu'ancien de la RAM et bien évidemment en tant que Marocain. Mais par dessus tout, ce sont des appareils qui vont apporter des avantages considérables en termes de rentabilité et de confort à la compagnie aérienne nationale et à ses passagers, notamment sur la ligne Casablanca-Paris où ils vont être déployés. A ce titre, je tiens à vous rappeler que la Famille A320, dont l'A321 est un des membres, est très largement plébiscitée sur le marché de l'aérien avec plus de 2 000 exemplaires actuellement en service à travers le monde auprès d'une centaine de compagnies.Ces deux premiers avions sont actuellement en phase de pré-livraison à l'usine d'Airbus à Hambourg, en Allemagne, où ils ont été assemblés. Notre centre de formation de Toulouse, en France, accueille depuis le printemps les équipages et mécaniciens de la RAM, tandis que nous avons d'ores et déjà implanté une représentation technique Airbus auprès de la RAM parallèlement à la livraison d'un stock de pièces de rechange.
Jusqu'où peut aller aujourd'hui cette ouverture de la compagnie aérienne nationale sur Airbus ? Qu'est-ce que vous pouvez lui offrir de plus par rapport à Boeing, votre éternel concurrent ?
Le partenariat qui s'ouvre ainsi entre Royal Air Maroc et Airbus est, à mon avis, source d'un avenir mutuellement très prometteur. D'abord, c'est l'ouverture sur un autre constructeur, plébiscité mondialement pour sa gamme d'avions, la plus moderne et la plus complète du marché. Et à cet égard, il me semble évident qu'à l'avenir, la RAM devra poursuivre dans cette voie et s'adresser à Airbus pour le renouvellement et le développement de sa flotte. Mais ce partenariat, c'est aussi une nouvelle ouverture sur l'Europe dont Airbus est un grand symbole de réussite au niveau de l'entreprise...
Airbus est présent au Maroc à travers EADS Sogerma Services, filiale à 100 % du Groupe EADS, qui a créé il y a 4 mois un joint-venture (EADS Sogerma Maintenance Maroc) à Marrakech avec la RAM. A quand un partenariat concret avec la RAM à l'image de celui de la RAM avec Boeing (Matis Aerospace) ?
Outre ce joint-venture sur Marrakech, je rappelle qu'Airbus est présent au Maroc depuis le milieu des années 90 à travers la charge industrielle amenée à EADS Maroc Aviation. Cette filiale d'EADS, basée à Casablanca, réalise en effet toute une variété d'aménagements cabine pour nos avions (sièges passagers et pilotes, cloisons, vestiaires, tablettes pilotes, etc.), ainsi que des câblages et des pièces d'aérostructure. En l'espace de quatre ans, cette charge a sextuplé pour atteindre 60 millions de DH en 2002. Mais eu égard à l'implantation croissante de sous-traitants Airbus au Maroc, comme par exemple dans la zone libre de Tanger, je suis convaincu que nous ne sommes qu'au tout début de notre partenariat et que tous les espoirs sont permis.
BAu Maroc l'heure est à l'ajustement structurel du transport aérien par rapport à la vision 2010 du tourisme pour arriver à un schéma sectoriel de libéralisation. C'est l'objectif d'ailleurs de l'étude que le ministère de l'Equipement et du Transport a commandée au Cabinet Mac Kinsey. Même si l'étude n'est qu'à sa phase préliminaire, le cabinet estime le marché national à 80 avions (RAM et autres compagnies charter). Quelles sont concrètement vos perspectives commerciales ?
Ces premières estimations, dont nous sommes au courant, sont de bonnes nouvelles pour les constructeurs dont Airbus bien évidemment. Concernant l'avenir, si je puis me permettre, il me semble qu'il faut déterminer ce qu'on veut faire au Maroc avec le secteur aérien et comment le faire évoluer, surtout en rapport avec la vision 2010 du tourisme, et cette étude fera très certainement le point à ce sujet. En attendant, je peux dire que ce dont je suis sûr pour l'instant, c'est qu'il y aura un besoin d'introduire de nouveaux avions pour répondre à la vision du tourisme. Donc, nous, Airbus, qui produisons la gamme d'avions la plus moderne et la plus performante, sommes prêts dans tous les segments de marché à répondre aux besoins de Royal Air Maroc et d'autres compagnies.
Dans le domaine touristique, des pays concurrents du Maroc comme la Tunisie, la Turquie et l'Egypte ont déjà fait leur choix du modèle de libéralisation. A votre avis, quel est le schéma de libéralisation le mieux adapté pour le royaume?
Je me garderai de tout jugement dans ce domaine, car ceci n'entre pas dans mon domaine de compétences. En revanche, ce que vous dites sur ces pays concurrents du Maroc est vrai. Ces pays ont pris des orientations d'ouverture, il y a quelques années déjà, qui se traduisent par l'augmentation du nombre d'opérateurs. Il est essentiel pour le Maroc de bien étudier son environnement, de ne pas copier systématiquement et d'amener des solutions qui répondent d'une façon optimale à son milieu.Quant à nous, nous sommes là pour répondre aux besoins des compagnies. Par exemple si le secteur du low-cost se développe, nous avons la Famille A320 (A319 et A320 en particulier) qui répond parfaitement à cette activité, comme le prouve l'exemple d'Easy Jet qui nous a commandé 120 A319.
Nous sommes ici où les compagnies aériennes africaines tiennent leur forum dédié au financement de leurs compagnies. Quand on sait que votre portefeuille clientèle est fortement influencé par les compagnies asiatiques et celles du Moyen-Orient, quel lien faites-vous avec cette problématique de financement et votre quasi-absence sur le continent africain?
Je voudrais d'abord rappeler quelques faits. Airbus est n°1 sur plusieurs plans, notamment en termes de prise de commandes fermes avec plus de 50 % de parts de marché, voire plus de 60 % pour les neuf premiers mois 2003. En termes de carnet de commandes, nous arrivons aussi en tête avec plus de 1.500 appareils restant à livrer. Alors qu'en termes de livraisons, avec quelque 300 unités, nous devrions, cette année, pour la première fois de notre histoire dépasser notre concurrent. Avec notre gamme d'avions, nous sommes présents dans pratiquement toutes les compagnies du monde. Dans ce sens, je dirais que nous avons une présence assez forte en Afrique. Outre les compagnies aériennes comme Air Algérie, Tunisair, Nouvelair , Egyptair, et très bientôt Royal Air Maroc, qui opèrent avec des Airbus, notre plus gros client en Afrique est South African Airways qui, en mai 2002, a commandé 43 Airbus, dont 26 monocouloirs A320 et 15 très long-courriers A340. Pour revenir à la question du financement, partons d'un cas concret que l'on connait comme celui des Airbus qui vont être livrés à Royal Air Maroc.Ces appareils seront financés avec un support des agences de crédits à l'export (European Export Agency). Il s'agit de financement très concurrentiel et à bas coût.


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