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“Je ne suis plus recherché par le F.B.I.”
Publié dans La Gazette du Maroc le 26 - 07 - 2004


Mohamed El Cohen, Pdg de Pc-Tech
Mohamed El Cohen, Pdg de Pc Tech, fait et défait l'actualité marocaine. Faisant l'objet d'une polémique judiciaire et d'une vraie-fausse recherche par le F.B.I, il décide de s'expliquer.
Dans cette interview, Mohamed El Cohen répond à ses détracteurs et explique le pourquoi de cette campagne médiatique montée contre lui. Qui est cet homme ? Quelle est l'histoire de cet entrepreneur avec la justice américaine ? Qui sont ses adversaires au Maroc? Pour répondre à ces interrogations, La Gazette du Maroc l'a reçu et écouté.
La Gazette du Maroc : Qui est Mohamed El Cohen ?
Mohamed El Cohen : Je suis un citoyen marocain qui a été traîné dans la boue par une certaine presse qui, je ne sais pour quel mobile, a voulu me descendre pour une soit-disante histoire d'avis de recherche lancé contre moi par les services de sécurité américains. Je le répète à qui veut l'entendre, je n'ai jamais eu de démêlés avec la justice américaine qui, jusqu'à aujourd'hui, n'a pas pu trouver quoi que ce soit qui justifie cette campagne de lynchage dont nous avons fait l'objet mon demi-frère, Fouad Nacim, et moi. D'ailleurs, je tiens à préciser que les retombées de ma médiatisation n'ont été que positives puisque je continue sur la même lancée et mes projets au Maroc sont toujours maintenus.
Mais est-ce qu'il y a eu effectivement un avis de recherche lancé contre vous par le F.B.I ?
Ecoutez. Aux Etats-Unis, il suffit de brûler un feu rouge et ne pas se présenter au tribunal pour que vos nom et prénom soient affichés sur le site du F.B.I. N'importe quel petit délit commis aux Etats-Unis peut vous coûter un avis de recherche, ce qui ne signifie aucunement que vous êtes un malfaiteur ou un gangster.
Moi ausssi j'étais surpris de voir mon nom ainsi que celui de mon demi-frère publiés sur le site du F.B.I, mais j'ai entrepris les démarches qu'il faut auprès des autorités américaines pour corriger cette erreur. Et c'est déjà fait.
Que vous reproche-t-on aux Etats-Unis ?
Je ne peux rien vous dire pour la simple raison que moi aussi j'en ignore les raisons. À mon avis, et selon mes avocats, le F.B.I enquête davantage sur ce qui m'a poussé à cesser mon business et mes activités aux Etats-Unis pour rejoindre mon pays natal. Vous savez que depuis les attentats du 11 septembre 2001, les Arabes, toutes nationalités confondues, ont fait et font l'objet d'investigations minutieuses sur leurs situations financières ainsi que sur les sources du financement de leurs business. Ce qui est, à mon avis, le cas pour moi et mon demi -frère Fouad Nacim.
Pourquoi donc avez-vous quitté les Etats-Unis si vous n'avez rien à vous reprocher ?
Je suis revenu au Maroc, ma famille et moi, pour la simple raison qu'on n'a pas pu supporter les comportements discriminatoires dont faisait l'objet la communauté arabe aux Etats-Unis. Avant les attentats du 11 septembre 2001, notre activité dans le secteur informatique fleurissait d'une façon ascendante et nous a permis d'accéder aux rangs des sociétés les plus cotées dans le pays. Nous jouissions d'une très bonne réputation sur le marché américain et même dans d'autres continents comme l'Asie et le Moyen-Orient.
Peu après l'agression terroriste, notre société Computer 3000 que nous avons créée, comme toutes les sociétés à capitaux arabes, a souffert de procédures aléatoires qui nous ont causé des pertes considérables, ce qui nous a poussé à plier bagage pour revenir au Maroc. En plus, mon retour au pays s'explique, entre autres, par le fait qu'il fallait être aux côtés de mon père âgé et souffrant qui est installé au Maroc.
Comme tous les immigrés marocains, je suis rentré au Maroc pour servir mon pays et y investir mon argent.
Et quelles sont justement ces procédures aléatoires ?
Les transactions commerciales qui ne prenaient que quelques minutes, via le système e-commerce, accusaient, après les attentats du 11 septembre, beaucoup de retard en raison des enquêtes enclenchées sur les sources des financements. Chaque société dont le capital est détenu par les Arabes a été assujettie à ce genre de procédures qui nous mettaient les bâtons dans les roues.
A chaque transaction, on nous demandait le pourquoi et le comment de la chose. C'est uniquement pour cette raison que nous avons estimé bon de ren-trer dans notre pays.
On vous colle le blanchiment d'argent, de chèques sans provisions, de créances... ?
Je le répète encore une fois. La justice américaine ne m'accuse de rien du tout. Mes avocats sont en contact permanent avec les responsables américains qui leur ont confirmé que je ne fais plus l'objet d'aucune recherche. Faites votre recherche sur Internet et vous allez vous apercevoir que je ne figure plus sur la liste des wanted aux Etats-Unis. C'est le cas aussi de mon demi-frère.
Et pourtant, on avance que vous deviez rembourser à vos créanciers des U.S.A. 2,8 millions dh
C'est archi faux. Je n'ai laissé aucune dette aux Etats-Unis. Sinon, comment expliquer qu'une société qui faisait un chiffre d'affaires de l'ordre de 120 millions de dollars par an puisse ne pas rembourser cette petite somme à ses fournisseurs. De même, comment j'aurai pu passer les frontières américaines, tout en étant fiché Fouad Nacim et moi sur les ordinateurs du F.B.I. C'est absurde.
Pourquoi donc le service d'Interpol vous a-t-il interdit de faire entrer vos conteneurs au Maroc ?
C'est de l'histoire ancienne. Effectivement, j'ai eu des difficultés pour faire introduire ma marchandise au Maroc mais ça s'est vite réglé avec les responsables d'Interpol à Rabat qui, après coup, ont eu la certitude que tout était entré dans l'ordre. Et c'est le procureur du Roi près du tribunal de première instance de Casablanca qui a ordonné, après avoir contacté les services concernés et Interpol, la livraison de mes conteneurs bloqués au port de Casablanca. Je leur ai fourni tous les papiers ainsi que les justificatifs nécessaires concernant la marchandise. C'est une question de lenteur de procédures, dont souffre la majorité des importateurs au Maroc.
Et qu'est-ce qu'ils contenaient ces conteneurs ?
Des ordinateurs, des imprimantes, des scanneurs, des logiciels... Bref, rien que des appareils informatiques.
Vous étiez donc interdit de transfert d'argent vers le Maroc?
Effectivement. On m'a interdit de transférer ce que j'ai gagné aux Etats-Unis dans mon pays. Le système américain est ainsi fait. Je n'avais devant moi que cette solution qui consiste à transférer mon argent sous forme de marchandise pour la vendre par le biais de ma société déjà implantée au Maroc.
Mais comment avez-vous réussi à faire fortune aux Etats-Unis ?
Même si cela ne vous regarde pas, je vais vous répondre en toute transparence. Mon demi-frère et moi-même, nous avons immigré assez jeunes aux Etats-Unis en quête de travail et de diplômes pour assurer notre avenir. Petit à petit, nous avons commencé à nous intéresser au secteur informatique qui connaissait un véritable boom à l'époque. Après plusieurs années de durs labeurs, nous sommes parvenus à constituer notre propre société spécialisée dans l'export et l'import de tout ce qui touche au monde informatique.
En 1998, nous avons réalisé l'affaire du siècle qui a dopé notre chiffre d'affaires pour nous pousser au summum des entreprises établies aux Etats-Unis. En effet, après le tremblement qu'a connu Taiwan, nous avons commencé à acheter et à stocker, avec nos propres fonds, le jour même, tout ce que nous avons trouvé en cartes mémoires et autres matériaux pour les revendre quelques semaines après en Asie avec des gains que nous n'avons jamais espérés. La pièce qui coûtait 28 dollars américains a vu son prix quadrupler pour se situer à 140 dollars. C'est aussi simple que ça. Nous avons fait une belle affaire qui nous a permis de nous installer peu après au Maroc, en association avec Sagita, à travers une filiale de Computer 3000. Il ne faut pas oublier que le marché taiwanais est le principal fournisseur de cartes mémoires aux Etats-Unis. Nous avons réussi à écouler toute la marchandise qu'on a stockée et à faire des bénéfices en toute légalité.
Et qu'est-ce qui s'est passé par la suite?
Nous avons continué sur la même lancée en explorant le marché asiatique, le Moyen-Orient et l'Afrique jusqu'à fin 2001. À partir de cette date, et après ce qui s'est passé aux Etats-Unis, nous avons décidé de rentrer définitivement pour investir tout ce qu'on a gagné dans notre propre pays.
Et Interpol Maroc ne vous a jamais inquiété ?
Justement, si j'étais, comme on m'a présenté, un criminel doublé d'un fugitif, je ne serai pas là en train de vous parler... Je n'ai rien à me reprocher, je voyage là où je veux et je ne fais l'objet d'aucun mandat d'arrêt.
Mais ici aussi vous avez des démêlés avec la justice marocaine ?
Chaque entrepreneur qui réussit dans sa vie professionnelle, quel que soit son domaine d'activité, est confronté un jour ou l'autre à des dêmelés judiciaires. Mon procès avec l'entreprise Marsofim n'a pas lieu d'être et heureusement que la justice marocaine m'a donné raison et toutes les clarifications nécessaires ont été apportées. Ceux qui prétendaient que j'ai été un escroc, le tribunal commercial de Casablanca les a condamnés à me rembourser plus de 10 millions dh de dettes. Il a également ordonné la saisie-arrêt sur les comptes de la société pour le remboursement de mes créances. Ils sont interdits bancaires dans presque 13 banques marocaines, en plus de Bank Al Maghrib. L'autre affaire en pénal, qui m'oppose toujours avec la même société, est en train de suivre le même dénouement. Après confrontation des deux parties, le parquet du Tribunal de première instance a ordonné la comparution des témoins qui, à coup sûr, me permettront de rétablir mes droits.
En quoi consiste le litige qui vous oppose à Marsofim ?
C'était un simple conflit commercial, dont j'étais la principale victime, et que les nouveaux responsables de Marsofim voulaient transférer devant les tribunaux de droit commun. Ce sont des effets impayés, en bonne et due forme, dont j'ai réclamé le remboursement, auprès des responsables depuis belle lurette. Le litige portait sur la somme de 10 millions dh que j'ai récupérés par la voie judiciaire.
Et la plainte déposée contre vous au TPI de Casa-Anfa pour escroquerie?
Elle est toujours en instruction devant la police judiciaire de la préfecture de police de Casablanca. Les responsables de Marsofim m'ont traité d'escroc et il leur faut le prouver. Sinon, c'est moi qui les attaquerait en justice pour diffamation.
Des rumeurs courent sur la cessation de votre collaboration avec Maroc Telecom pour l'opération des 500 000 ordinateurs. Est-ce vrai?
Vous savez, le proverbe qui dit : “la caravane passe, les chiens aboient” répond parfaitement à ces fausses allégations qui n'ont, à mon avis, aucun sens. Je vais vous dire une chose : notre partenariat avec Maroc Telecom pour l'opération des 500.000 ordinateurs s'est renforcé davantage après ce qui a été publié dans la presse. Le travail continue sans aucun problème et nos usines travaillent jour et nuit pour répondre à la demande croissante des clients. Au jour d'aujourd'hui, nous avons vendu plus de 4.000 ordinateurs, Msys, auprès des agences Maroc Telecom.
Quels sont vos autres projets au Maroc?
Le projet qui attire toute mon attention est celui de la construction de l'usine d'assemblage, en cours de finalisation, de Bouskoura à Casablanca. Cette nouvelle unité nous permettra d'augmenter notre capacité de production pour répondre à la demande incessante des clients de Maroc Telecom pour les 500.000 ordinateurs objets de notre partenariat. Une fois opérationnelle, cette usine nous permettra également de répondre à d'autres demandes destinées au marché du Moyen-Orient, d'Asie et d'Afrique.
Comment arrivez-vous à rentrer dans vos frais avec cette formule qui ne coûte que 2500 dh ?
La réponse est aussi simple que votre question. Grâce au système de subvention. Mes ordinateurs sont subventionnés par mes partenaires qui sont Maroc Telecom, Microsoft et Intel. C'est une formule identique à celle de la téléphonie mobile : le portable qui se vend aujourd'hui à 0 dh en contrepartie d'un abonnement avec un opérateur téléphonique. Tout le monde s'en sort, les clients, les fournisseurs et Maroc Telecom. Il fallait juste y penser.
Vous êtes l'homme de paille de qui...?
Je sais à qui vous faites allusion, mais je peux vous assurer que personne ne m'a introduit auprès de Maroc Telecom pour cette opération. Il y a eu un appel d'offres auquel j'ai participé comme c'est le cas de plusieurs sociétés, et j'ai gagné en toute légalité. Mon dossier technique a été estimé meilleur en comparaison aux autres sociétés qui n'ont pas pu répondre aux exigences de Maroc Telecom.


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