Révision des listes électorales des Chambres professionnelles : Fin des inscriptions le 31 décembre    Droits de l'Homme: La DIDH adhère au Portail national du droit d'accès à l'information    Bank Al-Maghrib digitalise l'exécution des contrats sur son portail Achats    BCIJ : «CAN ou pas CAN, pas de relâche face au terrorisme !»    Pétrole : le calme trompeur des prix bas    Zambie-Maroc : Les Lions resteront à Rabat pour les huitièmes    CAN 2025 : Une gêne physique prive Anass Salah-Eddine d'une place de titulaire face à la Zambie    CAN 2025 : l'Afrique du Sud arrache sa qualification face au Zimbabwe    Milieu rural: le taux de généralisation du préscolaire atteint 81%    Agadir, capitale africaine de l'arganier    Service militaire : le 40e contingent a prêté serment    Diplomatie maroco-égyptienne : Ce que révèle la nouvelle concertation entre Nasser Bourita et Badr Abdelatty    La Thaïlande accuse le Cambodge d'avoir violé le cessez-le-feu    Israël reconnaît le Somaliland, une décision qui ravive les équilibres régionaux    Lutte antiterroriste : les réseaux criminels investissent le champ des cryptomonnaies    GIABA : Burkina Faso, Mali et Niger membres hors-CEDEAO    Damane Cash muscle son positionnement monétique en reprenant une partie du portefeuille du CMI    Aéronautique au Maroc : de la consolidation à la montée en gamme    Ryad Mezzour au quotidien chinois Global Times : l'Initiative « la Ceinture et la Route » a renforcé le partenariat stratégique entre le Maroc et la Chine    CAN 2025 Maroc : le programme complet du lundi 29 décembre    CAN Maroc-2025 : Achraf Hakimi va jouer contre la Zambie    UNE CAN QUI FAIT DÉJÀ PARLER    Les supporters qui supportent... les autres    Climat des affaires : Le Maroc améliore davantage ses indicateurs dans la 2e édition du rapport "Business Ready" de la BM    Marché obligataire: les taux secondaires continuent de reculer    Indonésie : un incendie dans une maison de retraite fait 16 morts    Criminalité au Maroc : 71 317 affaires contre les biens recensées en 2024    Mouhamadou Youssifou : "Le Maroc a placé la barre très haut"    Italie : Des tags sur les murs d'une église liés aux ultras d'Agadir    La Corée du Nord teste des missiles de croisière de longue portée    Ligue 1: Zakaria Aboukhlal s'apprête à rejoindre Nantes sous prêt    Ouahbi face aux avocats : Après une trêve fragile, la discorde ! [INTEGRAL]    Ghana. Le visa électronique prévu pour 2026    Situation hydrique : En quatre jours seulement, les barrages ont enregistré un gain de 409 millions de m3    Marché informel des pièces d'occasion : Des dizaines de garages et fournisseurs dans le viseur du fisc    Voici la hauteur des pluies enregistrées ces dernières 24H    Italia: Pintadas en los muros de una iglesia vinculadas a los ultras de Agadir    CAN 2025: Los Leones del Atlas tranquilos antes de enfrentarse a Zambia    Marruecos: Detención de un narcotraficante condenado en Amberes    Vernissage de l'exposition nationale «60 ans de peinture au Maroc» le 6 janvier 2026    L'exposition «Mohammed Ben Allal : Récits du quotidien» célèbre la mémoire populaire de Marrakech    Essaouira et les Provinces du sud unissent leurs mémoires pour la nouvelle génération    La "Bûche de la Fraternité" rassemble chrétiens, juifs et musulmans à Casablanca    Interview avec Rabiaa Harrak : « Face aux fléaux climatiques, une coopération internationale s'impose pour protéger notre patrimoine culturel »    MAGAZINE : Chris Rea, la guitare perd son slide    L'icône du cinéma français, Brigitte Bardot, n'est plus    UPF : la Conférence Inaugurale animée par un "Nobel de l'architecture"    WeCasablanca Festival : quand Soukaina Fahsi et Duke font vibrer le cœur de Casablanca    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Schistes bitumineux : 50 milliards de barils qui dorment…
Publié dans La Vie éco le 16 - 11 - 2007

Le Maroc dispose des 6es réserves mondiales, localisées à Timahdit, Tanger
et Tarfaya.
La hausse continue du prix du brut en rend l'exploitation potentiellement attractive.
Problème : l'insuffisance de l'expérience internationale en la matière qui
permettrait d'avoir un rendement élevé.
Aujourd'hui que le prix du pétrole atteint les 100 dollars et que les spécialistes s'accordent sur le fait que cette hausse, qui a été progressive (contrairement aux chocs de 1973 et 1979/80), s'inscrit dans la durée, la recherche de sources d'énergies alternatives devient d'actualité. Or, le Maroc possède des réserves de schistes bitumineux qui peuvent recéler du pétrole ou de l'huile. Selon l'Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym), le Maroc est classé 6e, après les Etats-Unis, la Russie, le Brésil, le Zaà ̄re et l'Italie, avec un potentiel de 50 milliards de barils dans trois principaux gisements localisés dans les environs de Timahdit, Tarfaya et Tanger.
Il importe maintenant de savoir si le contexte actuel est propice à l'exploitation de ces gisements. La réponse est loin d'être évidente. En effet, pour ce qui est du calcul de la rentabilité, la difficulté vient du fait que chaque gisement de schistes a des caractéristiques propres et nécessite l'adaptation d'une technique d'extraction spécifique. Or, il y a deux gros problèmes à cet égard : les gisements marocains, découverts dans les années 1970 et au début des années 80, ont été reconnus par des sondages miniers et des études géologiques qui ne permettent pas d'en connaà®tre avec précision la teneur ni les réserves réellement productibles et extractibles. Ensuite, on ne sait pas quel procédé technique serait à même d'en assurer une exploitation optimale. Ce qui conduit à l'impossibilité de faire une estimation de la faisabilité économique de leur exploitation industrielle.
Une équipe pour prospecter des investisseurs potentiels
De plus, selon les aveux mêmes de l'Onhym, il n'existe aucune exploitation industrielle, comparativement à ce qui se passe pour la production de pétrole dans le monde. Les exemples d'exploitation expérimentale connus pour les schistes bitumineux existent en Estonie (8000 barils/jour) et au Brésil (4000 barils/jour). Or, ces quantités sont insignifiantes et ne permettent pas de tirer de conclusions sur les possibilités d'exploitation à grande échelle et économiquement rentables.
Pour le Maroc, les réserves estimées sont couvertes par des permis au nom de l'Onhym qui est le bras de l'Etat. Or, aucun Etat au monde ne peut exploiter directement ces richesses car il n'en a pas le savoir-faire technique, encore moins économique et logistique. C'est donc à l'office de développer une politique de pénétration pour promouvoir cette richesse auprès des groupes privés en mesure de procéder à une exploitation industrielle. Ce qu'il a commencé à faire en mettant une équipe sur ce dossier, qui a pour mission d'assurer le suivi sur les avancées technologiques, de chercher des investisseurs et de réfléchir sur le cadre juridique et fiscal incitatif (l'exploitation des schistes bitumineux est exclue du code des hydrocarbures)…
Aux dernières nouvelles, cependant non confirmées par l'Onhym, une société française spécialisée dans l'extraction des hydrocarbures, Osead, dans laquelle le fonds d'investissement privé Truffle Venture détient des participations, serait assez avancée dans l'étude de faisabilité de l'exploitation des schistes marocains. Un groupe financier national aurait également créé une structure dédiée pour prendre des participations dans l'entité qui exploitera des schistes dans plusieurs sites.
15 ans pour mettre en place une unité de production
L'installation d'une unité de production ne peut se faire du jour au lendemain. Selon l'Onhym, il faut au moins 15 ans pour mettre en place un procédé in situ. Quant à l'investissement, il peut aller de quelques centaines de millions à plus d'un milliard de dollars. Autant dire que l'exploitation des gisements de schistes bitumineux n'est pas pour demain. L'autre évidence, selon l'évolution des richesses mondiales en exploitation pétrolière conventionnelle, est que ce minerai aura son heure. En effet, eu égard au fait que les réserves mondiales de pétrole s'amenuisent à grande vitesse (certains experts parlent d'une trentaine d'années au rythme actuel de consommation), la recherche d'autres sources d'énergie pour répondre à une demande croissante a déjà commencé (nucléaire, énergies renouvelables et biocarburants). Dans la foulée, les schistes bitumineux apparaitront, dans une dizaine d'années, comme une richesse tout à fait exploitable et rentable. D'ici là , des progrès auront été accomplis pour réduire les énormes risques de pollution liés à leur exploitation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.