SIEL 2024 : Le CSPJ participe avec un programme placé sous le signe de la performance judiciaire et de l'engagement éthique    Bourita : "SM le Roi a fait de la protection des droits de l'Homme le « ciment d'une société moderne, juste et apaisée »"    Le renforcement de la coopération au centre d'entretiens entre Mayara et le DG de l'OIT    Emploi : la recette du CESE pour intégrer les jeunes NEET    Bank of Africa et Bank of Palestine signent un partenariat stratégique    Aéronautique: le vice-président de Boeing se félicite du partenariat avec le Maroc    Gaza : 41 soldats israéliens tués "par erreur" en une journée    Fact checking : Marc Attali ne remplacera pas Govrin au poste d'ambassadeur d'Israel au Maroc    Demi-finale LDC UEFA : Le Real finaliste à Wembley    Finales Coupe de la CAF et Ligue des Champions: Les arbitres ?    Botola D1/Mise à jour J26: La RSB victorieuse du MAT    DGAPR: une capacité litière supplémentaire de 5212 lits en 2023    Interview avec Maryame El Moutamid : A la découverte du monde spatial de demain    Médecins légistes : Une spécialité désertée en quête de scalpels    Rétro-Verso : L'immeuble Assayag, là où le bon vieux temps est resté figé    Rabat: L'exposition « Bamako Dreams 30 » dévoile ses trésors    ALE Maroc-USA : déséquilibre abyssal !    Outsourcing : un service clientèle en Amazigh lancé à Al-Hoceima, une première au Maroc    Marchés publics : FINEA et l'ONEE lancent une nouvelle plateforme digitale    L'inclusion des NEET sous la loupe du CESE    2 millions DH pour la démolition de l'hippodrome de Rabat    Startups: A San Francisco, Ghita Mezzour se réunit avec le fonds d'investissement Mubadala    Maroc-Mexique : Vers de nouvelles opportunités d'investissement    El Hafidi préside une conférence de l'Union arabe de l'électricité    Agadir et Essaouira fêtent l'arganier    Plage d'Agadir : haro sur les activités "nuisibles"    Le président Xi Jinping et le président français Emmanuel Macron tiennent une rencontre en format restreint dans les Hautes-Pyrénées.    Fondation Arab America: La Marocaine Lamiaa Daif distinguée    Caftan Week 2024 : Mercedes-Benz, ambassadeur de l'élégance et de l'innovation à Marrakech    Meknès: les productions de la SNRT primées au treizième festival de la fiction TV    Fraude fiscale : Le parquet espagnol abandonne les poursuites contre Shakira    Inzegane : Le substitut du procureur écroué pour corruption et abus de pouvoir    JO 2024: la flamme olympique arrive en France    SIEL 2024: Le SGG axe sa participation sur les questions juridiques d'actualité    Séisme Al Haouz : les dommages estimés à 3 MMDH    Russie : Yahia Attiat-Allah relégué en D2 avec le FK Sotchi    Effets secondaires et considérations commerciales : AstraZeneca retire son vaccin Covid-19 du marché    Célébration : SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan fête ses 21 ans    On connait les lauréats du 2è Prix "Al Qods Acharif" d'excellence journalistique    Intenses bombardements israéliens à l'est de Rafah    Vidéo.L'artisanat marocain mis en lumière au musée national de la parure    SM le Roi reçoit SAR le Prince Turki Ben Mohammed Ben Fahd Ben Abdelaziz Al Saoud, émissaire du Serviteur des Lieux Saints de l'Islam, porteur d'un message au Souverain    Coopération judiciaire : Mohamed Abdennabaoui s'entretient avec le président du Conseil suprême de justice du Koweït    Vague de chaleur de mardi à vendredi dans plusieurs provinces du Royaume    Nasser Bourita reçoit le ministre bahreïni des Affaires étrangères    RS Berkane-Zamalek : L'USM Alger pousse auprès du TAS pour bloquer la finale    Moulay El Hassan souffle sa 21è bougie    Le Festival Jazz au Chellah revient pour une 26ème édition    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les deux tiers des entreprises se déclarent chaque année déficitaires, le fisc entend sévir
Publié dans La Vie éco le 01 - 06 - 2012

115 000 entreprises assujetties à l'IS déclarent des déficits récurrents. Avec l'IS préférentiel de 15%, 13 200 TPE sont passées d'une situation déficitaire à des bénéfices. 2 000 entreprises ont par contre déclaré un chiffre d'affaires en dessous de 3 MDH en 2011 pour en bénéficier.
On aurait pu croire la thématique de la Loi de finances 2012 consommée, les grandes lignes de ce budget ayant été dévoilées pratiquement depuis octobre dernier. Pourtant, le dîner-débat sur les dispositions fiscales de cette loi, organisé le 24 mai par La Vie éco, a fait salle comble. C'était en effet l'occasion pour Abdellatif Zaghnoun, directeur général de l'administration des impôts, d'éclaircir plusieurs points d'ombre. Et ceux-ci ne manquent pas, à commencer par le calcul de l'impôt qui sera prélevé pour alimenter le fonds de cohésion sociale (voir page 15). Pour rappel, la Loi de finances fixe cette taxe à 1,5% sur le profit des entreprises dégageant entre 50 et 100 MDH de bénéfice net et 2,5% pour les bénéfices supérieurs à 100 MDH. Mais «s'agit-il d'un impôt à barème progressif appliqué par tranche ?», s'interrogent les experts-comptables. La réponse du DG des impôts est sans équivoque : «Le taux d'imposition prévu pour chaque catégorie de bénéfice s'applique à l'intégralité du résultat net».
Les entreprises sommées d'expliquer leur déficit
Autre nouveauté qui interpelle les professionnels, l'obligation pour les assujettis à l'IS ou à l'IR, déclarant un résultat nul ou déficitaire, de produire à l'occasion du dépôt de la déclaration un état précisant l'explication de ces résultats. La direction générale des impôts planche actuellement sur le contenu de cet état qui devrait comporter un ensemble de rubriques à instruire. L'idée est d'obtenir auprès des contribuables des compléments d'information comptable fournie par les états de synthèse pour davantage renseigner le fisc sur les raisons du déficit déclaré. «Si l'entreprise dégage un déficit à cause de pertes de commandes, de marchés, ou en raison d'une dépréciation de stock par exemple, elle doit nous le faire savoir», explique M. Zaghnoun.
A travers cette mesure, la DGI s'assigne un rôle «pédagogique», à savoir qu'elle vise à aider les entreprises à cerner les raisons de leur baisse de performance d'autant plus que les responsables légaux de l'entreprise doivent signer l'état explicatif du déficit. Mais évidemment, l'objectif premier reste la traque aux entreprises déclarant un résultat déficitaire de manière répétitive dans un but d'évasion fiscale. De fait, «les éléments explicatifs fournis par les déficitaires seront analysés et recoupés avec les informations dont nous disposons et s'ils ne sont pas convaincants ils donneront lieu à des contrôles fiscaux», fait savoir le directeur des impôts.
Et sur ce plan, la DGI risque d'avoir du pain sur la planche, sachant qu'aujourd'hui plus de 115 000 entités soumises à l'IS déclarent un déficit de manière répétitive, soit 65% de la population totale d'assujettis. «Une situation d'autant plus anormale que 2% des entreprises paient 80% de l'IS», s'insurge le patron du fisc.
Mais il faut dire que la DGI a attaqué de front le phénomène de l'évasion fiscale depuis l'année dernière déjà en introduisant deux mesures consistant en l'introduction d'un taux d'impôt sur les sociétés (IS) préférentiel de 15% pour les entreprises réalisant un chiffre d'affaires inférieur ou égal à 3 MDH (TPE) et en instaurant une amnistie fiscale pour les entités qui régulariseraient leur situation en intégrant le système fiscal.
Après une année d'application, l'IS préférentiel semble avoir porté ses fruits puisque d'après les estimations préliminaires de la DGI, 13 200 TPE sont passées d'une situation déficitaire déclarée à des bénéfices. Quand on sait que 75% des assujettis à l'IS sont des TPE, on réalise l'importance de ces premiers signaux positifs. Sauf que cette mesure a également eu un effet pervers : jusqu'à 2 000 entreprises sont passées en 2011 en dessous du seuil de 3 MDH de chiffre d'affaires, ce qui fait peser sur elles des présomptions d'évasion fiscale. Le patron du fisc promet en tout cas d'analyser objectivement les déclarations de ces entreprises par secteur d'activité pour mener des contrôles chez les éventuels fraudeurs.
La DGI estime qu'il lui faudrait 1 500 agents de contrôle pour mener à bien son travail
Par ailleurs, l'amnistie fiscale proposée aux entreprises qui se mettent en conformité avec le fisc a encouragé 6 400 d'entre elles à s'identifier pour la première fois en 2011. Mais le pari n'est pas encore gagné pour l'administration. «La plupart des entités nouvellement identifiées ne sont que de petits opérateurs qui dégagent de faibles niveaux de chiffres d'affaires. La cible primordiale reste les entreprises de taille plus conséquente qui se maintiennent en dehors du système fiscal», concède M. Zaghnoun. Pour donner une dernière chance à cette population de gros opérateurs l'amnistie fiscale a été exceptionnellement reconduite jusqu'à la fin de l'année en cours. Au delà de ce délai, «cette cible sera visée en priorité par les contrôles fiscaux», avertit le patron des Impôts.
Le planning des contrôles fiscaux est donc bien chargé pour l'administration et il faudra des moyens humains et matériels supplémentaires. Actuellement, la DGI effectue 1 500 contrôles fiscaux réalisés par 300 agents, ce qui est très faible de l'aveu du patron du fisc. Pour soutenir les ambitions de cette administration, son DG estime que ces ressources devraient quintupler pour atteindre 1 500 agents devant réaliser un total de 8 000 opérations chaque année.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.