Le coût du chantier est estimé à 8 milliards de DH. Les études topographiques et géotechniques sont pratiquement achevées. Les chantiers pourraient démarrer au 2e semestre 2014. Le projet du métro aérien de Casablanca connaîtra-t-il le même rythme d'exécution que la première ligne du tramway entrée en service, comme prévu, en décembre 2012 ? Sans jeter la pierre à Casa Transport qui avait annoncé en début d'année l'ouverture du chantier pour janvier 2014, il apparaît, au vu des premières études techniques, qu'il va falloir repousser le début des travaux de quelques mois. En effet, si l'option du métro aérien sur cette ligne de 15 km allant du quartier Bourgogne à Hay Moulay Rachid, en passant par les boulevards Zerktouni et Mohammed VI, s'est vite imposée comme la plus adéquate et la moins coûteuse, elle n'a été validée officiellement qu'en juin 2013. Et, à l'heure actuelle, et selon Casa Transport, les études topographiques et géotechniques réalisées par les cabinets ETAFAT et le laboratoire LPEE sont presque achevées. Les études d'avant-projet confiées à Systra, un spécialiste français de l'ingénierie des systèmes de transport urbain et ferroviaire, et au CID, un cabinet marocain, sont en cours. Les conclusions devraient être rendues vers la mi-2014. L'étude d'impact environnemental et social du projet est aussi en cours de réalisation par la société Phoenixia, et l'appel d'offres pour la sélection du maître d'œuvre du projet est en préparation. L'Etat apportera sa contribution Ce sont ces études qui permettent de donner une visibilité pour la suite du projet. Tout laisse donc supposer que les travaux effectifs des chantiers et en premier lieu ceux du déplacement des réseaux ne seront ouverts dans le meilleur des cas qu'à partir du 2e semestre 2014. En revanche, sur le volet du montage financier, rien n'est encore dessiné pour réunir les 8 milliards de DH que devrait coûter ce métro aérien. Certes, il est prévu que l'Etat mette la main à la poche comme pour le tramway auquel il a contribué pour 4 milliards de DH sur les 6 milliards mobilisés. Mais étant donné la conjoncture économique actuelle caractérisée par de grandes restrictions budgétaires, rien n'est encore décidé. Selon une source proche du dossier, le projet se heurte réellement à un problème de financement, et l'idéal serait que la ville de Casablanca réussisse à mobiliser elle-même une grande partie de ce financement. Selon cette même source, la ville de Casablanca pourrait s'intéresser de manière plus rationnelle à la gestion de son patrimoine dont elle pourrait tirer un meilleur profit. Mais, là encore, les choses ne sont pas simples car les gestionnaires au niveau du Conseil de la ville sont encore loin d'avoir l'expérience requise pour ce faire.