S elon la 4ème édition du rapport de mise à jour sur la situation économique au Rwanda, publiée par la Banque mondiale la semaine dernière, «Les actions rapides et positives menées par le gouvernement ont permis d'engager le pays sur la voie d'une croissance stable et d'un avenir prometteur. L'économie rwandaise a connu une croissance solide de 8% en 2012, s'inscrivant ainsi dans la continuité d'une période de forte croissance de plus de dix ans et remportant pour la troisième année consécutive la palme de «l'économie à la croissance la plus forte parmi les pays de la région. Le rapport attribue cette forte croissance en 2012 à un secteur privé qui fait preuve d'une forte résistance, en particulier s'agissant des services, du commerce, des télécommunications et du transport, lesquels représentent à eux seuls environ 40% de la croissance du PIB réel en 2012. La Banque mondiale entretient ainsi des perspectives positives pour le Rwanda, avec une croissance de 7% en 2013 et de 7,5% en 2014. Cette estimation, selon le rapport, suppose une reprise progressive de l'aide pour la période à venir. Le document utilise des données rassemblées par le bureau des statistiques de la Banque mondiale, afin d'examiner la baisse de la pauvreté et des inégalités au Rwanda au cours des dix dernières années. Ainsi, il est établi que la tranche de la population du pays, vivant sous le seuil de pauvreté a baissé de 59% en 2001 à 45% en 2011. Le rapport conclut que la baisse de la pauvreté pouvait être attribuée à des progrès dans le domaine de l'agriculture, en particulier à la croissance de la production agricole et à sa commercialisation, lesquelles ont été mises en évidence à travers la part croissante des récoltes vendues sur les marchés locaux. Par ailleurs, selon la Banque mondiale, la diversification des sources de revenus vers des activités non agricoles avait constitué un facteur secondaire important de réduction de la pauvreté au Rwanda au cours des dix dernières années. Le rapport a également souligné le fait qu'actuellement les principaux programmes agricoles ne couvraient pas la totalité du territoire et que des avantages substantiels pouvaient découler de leur généralisation. De plus, au vu de l'importance du secteur rural non agricole en termes de bien-être et de création d'emplois, le rapport conclut que la création d'un environnement dans lequel les entreprises familiales informelles pourraient prospérer aurait vraisemblablement pour effet d'augmenter le niveau de vie en zones rurales et de permettre de faire face à la croissance rapide de la population active.