«Des rentes indues peuvent résulter de certaines données de la politique du gouvernement, notamment les conditions des appels d'offres, des aides de l'Etat ou de l'octroi de licences», relève Abdelali Benamour dans le cadre d'une interview exclusive à paraître ce mercredi sur Les Echos quotidien. Même après que le Conseil de la concurrence aura pris sa nouvelle forme, il ne pourra pas s'aventurer à vouloir sanctionner l'Etat. Toutefois, Benamour fait appel au benchmark international et plus spécifiquement anglo-saxon pour agir. Une nouvelle notion y est usitée, celle de l'Advocacy, qui peut être traduite par plaidoyer.Cependant, cette traduction est restrictive, car l'Advocacy recouvre une dimension active à travers la dénonciation de certaines pratiques qui peuvent générer des rentes. Cette pratique peut aussi s'employer à l'encontre des entreprises, quand les faits relevés n'entrent pas dans le cadre de la concurrence déloyale classique, pour ne citer que l'entente ou l'abus de position dominante.