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Pour l'amour de Tanger
Publié dans Les ECO le 30 - 05 - 2014


Mehdi Jassifi
Photographe
Ce jeune photographe, remarqué par Soora, expose en ce moment un travail sur une ville qui ne l'a pas laissé insensible : Tanger. Les clichés de l'exposition «Tangereusement» sont dangereusement humains et pleins de romantisme. À découvrir jusqu'au 19 juin à la galerie «Les Insolites» de Tanger.
Tanger la belle ne laisse pas de marbre. Ses lumières, ses gens, son énergie sont une source d'inspiration pour plusieurs. C'est ce qui s'est passé pour Mehdi Jassifi, jeune photographe qui tombe amoureux de la ville et décide de lui faire le plus beau des hommages : un groupement de photos pour immortaliser sa beauté qu'il intitule «Tangereusement belle».«En Janvier 2012, je m'installe sur Tanger après une visite de la ville qui m'a séduit. J'y ai fait la connaissance de Stéphanie Gaou (Librairie Les Insolites). En plus d'être libraire, elle est galeriste et écrivain. Stéphanie a ressenti immédiatement l'amour sincère que j'avais pour la photographie et suite à sa demande, je lui ai soumis mes modestes travaux photographiques. Sans hésiter, elle a organisé ma première exposition intitulée Too Young To get Married qui a été un vrai succès pour moi ! Mon travail a été valorisé par un public conquis. En mars 2013, j'ai rencontré Fanny Hazza, la fondatrice du collectif SOORA, dont je fais partie aujourd'hui. Fanny est comme une marraine pour nous. Elle se bat comme elle peut pour promouvoir le travail de ses artistes et les mettre en avant.
Grâce à SOORA, j'ai pu participer à l'exposition collective Emerge&See pendant la semaine de la biennale à Marrakech cette année», explique le capteur de moments qui ne se répèteront jamais. «Tangereusement Belle est une série qui illustre les scènes qui ont marqué mon séjour à Tanger et qui reflète mon histoire d'amour avec cette ville. Comme je l'ai dit précédemment c'est bel et bien grâce à Stéphanie Gaou que j'ai pu insérer mon nom sur la plateforme artistique marocaine. La Tangereuse est la signature de Stéphanie pour dédicacer ses livres. Alors j'ai voulu, en quelque sorte lui exprimer ma gratitude et aussi remercier la ville de Tanger qui m'a permis de rencontrer cette Lady». Pourtant rien ne prédestinait Mehdi Jassifi à une telle carrière. De formation économique, il décide de découvrir son pays après le baccalauréat pour se nourrir de la diversité et des multiples facettes du royaume. «Le Maroc ne s'arrête pas aux grandes villes où l'on peut crier «Taxi» !». Romanesque, il capte la magie du moment avec beaucoup de sensibilité, s'attarde sur les visages, les silhouettes mais s'ouvre à toutes sortes de découverte selon son humeur ou ses envies.
Influencé par Stéphanie Sinclair ou encore Jacques Henri Lartigue, il pense cause humaine et orignalité. «La photographie a toujours fait partie de moi. D'ailleurs depuis mon plus jeune âge, j'ai eu ce besoin d'immortaliser des situations dans lesquelles je me trouvais et qui m'ont marqué, évidemment et puis j'étais captivé par des scènes de vies très ordinaires mais où je retrouvais une beauté sans pareille ! Quand j'observais les détails de ces mouvements, de ces situations, je me sentais comme renaître en redécouvrant le monde avec le sentiment de contempler les scènes qui s'offraient à mon regard sous différents angles, de façon intemporelle et mis en scène à chaque fois dans un décor différent». Et cette différence, il la puise dans son Maroc pluriel ! «Aujourd'hui, par mon travail je me considère très engagé au niveau de notre société marocaine plurielle, musulmane, juive ou athée, ainsi que toutes ces minorités qui la composent. À travers ma photographie, j'ai plus tendance à faire passer un message, à crier mes images pour ceux qui n'entendent pas ma voix.
Chacune de mes séries a un but d'existence et c'est pourquoi elles doivent avoir un sens et un message derrière. Sinon, elles ne resteront que des images esthétiques mais muettes. Je choisis mes sujets en fonction du message que je souhaite véhiculer. C'est aussi simple que ça !». Simple pour lui peut être, mais ses clichés ont une certaine complexité et un joli mystère qui force le regard à chaque passage. Un jeune talent à suivre puisqu'il ne s'arrête pas là et a encore tellement de choses à raconter. «Aujourd'hui, je travaille sur trois séries photographiques qui me tiennent à cœur. L'une d'entre elles est intitulée «Hchouma». C'est une série qui reflète les stéréotypes d'une société masquée derrière une religion mal comprise et ça a pour but de mettre «à nu l'être marocain face à ses multiples idéologies !» . Une idée «dangereusement belle» ?


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