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Haro sur la liquidité des banques
Publié dans Les ECO le 03 - 09 - 2013

Les réserves des banques sont en hausse en 2013 par rapport à 2012. Pour les uns, le pays vit une surliquidité bancaire tandis que pour les autres, il n'en est rien...
Selon les statistiques de la BEAC (Banque des Etats de l'Afrique centrale), les réserves constituées par les 13 banques du Cameroun s'élevaient à 848 milliards de FCFA (environ 1,29 milliard d'euros) à fin mars 2013, ce qui représente une hausse de l'ordre de 38% par rapport à la situation à la fin du premier trimestre 2012. Cette hausse de la liquidité bancaire est due, selon les mêmes sources, à une importante augmentation des dépôts de la clientèle, qui ont progressé d'environ 282 milliards de FCFA (environ 430 millions d'euros), mais aussi à une prépondérance des crédits sur les dépôts. Cette situation est interprétée par nombre de professionnels du secteur bancaire comme un exemple de surliquidité. En novembre 2012, alors que le total des réserves ne s'élevait qu'à environ 600 milliards de FCFA (un peu plus de 900 millions d'euros), l'Association des professionnels des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam - le syndicat des banques), présentait déjà les établissements bancaires du pays comme surliquides. Cette annonce avait été faite par Mathieu Mandeng, directeur général de la Standard Chartered Bank Cameroon et président de l'Apeccam.
Il répondait alors à une question de la presse en marge d'une assemblée générale de cette association. Depuis, cette question de la surliquidité des banques, quelquefois évoquée aussi dans le discours des autorités, s'est imposée dans les débats. L'interrogation centrale étant chaque fois de savoir comment les banques peuvent être surliquides alors les opérateurs économiques et les entreprises se plaignent en permanence du refus des banques de leur accorder des crédits pour financer leurs activités...L'hypothèse de la surliquidité n'est pourtant pas partagée par tous les acteurs.
Dans une interview accordée le vendredi 30 août 2013 au Quotidien de l'Economie, Jean-Philippe Guillaume, l'administrateur-directeur général de la Société générale de banques au Cameroun (SGBC, filiale du français Société générale), émettait en effet des réserves sur cette supposée surliquidité des banques. «Le chiffre avancé ne prend pas en compte un certain nombre d'éléments qui sont immobilisés dans le bilan», dit-il. Il cite entres autres l'encours de l'emprunt d'Etat de 2010, l'encours des bons du Trésor, la dette titrisée de l'Etat, les réserves obligatoires immobilisées à la BEAC... Pour le patron de la première banque du Cameroun, la prise en compte de ces différents éléments conduit à un chiffre de loin inférieur à celui qui est souvent communiqué. «Donc, conclut-il, il y a un peu plus de dépôts que de prêts. Toutefois, d'une part, cet excédent n'est pas aussi élevé que ce qu'on dit habituellement et d'autre part, il n'est pas concrètement anormal, il est même plutôt préférable dans un contexte comme le nôtre afin que le système bancaire dispose de quelques marges de manœuvre pour pouvoir faire face à un éventuel coup dur dans le futur et éviter que des banques ne s'écroulent».
Quoi qu'il en soit, le Comité monétaire et financier national du Cameroun, présidé par le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, a indiqué dans un communiqué signé le 18 juillet dernier que l'augmentation des ressources des banques s'est aussi traduite par une hausse du financement de l'économie car, selon les mêmes statistiques de la BEAC, le volume total des crédits à l'économie est passé de 1.935 milliards de FCFA (2,94 milliards d'euros) en mars 2012 à 2.081 milliards de FCFA (3,17 milliards d'euros) à fin avril 2013. Soit une croissance de 7,5%.Néanmoins, pour l'ingénieur financier Babissakana, il n'y a pas lieu de se réjouir. Dans une interview publiée par le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune le 28 août dernier, il affirmait : «C'est juste le niveau des crédits à l'économie atteint en juin 2012 qui a été restauré en avril 2013». Pour lui, il s'agit donc plutôt d'une «évolution en dents de scie».
Thierry Ekouti
Dir.pub-Le Quotidien de l'Economie (Cameroun)
Bonne nouvelle
Qu'il y ait surliquidité ou non dans les banques camerounaises, l'augmentation considérable de leurs réserves peut être perçue comme une bonne nouvelle pour l'économie nationale, qui semble se réveiller aujourd'hui après une longue léthargie. Elle est en effet en plein essor avec de nombreux grands chantiers de développement qui sont déjà en cours de réalisation, ou en voie de l'être, ou encore qui sont tout simplement en projet. Dans un cas comme dans l'autre, ceux-ci ont besoin de financement et il est toujours plus profitable pour l'Etat de recourir à l'épargne nationale plutôt que de se tourner vers l'endettement extérieur, qui se révèle finalement plus contraignant et mille fois plus coûteux. En conséquence, il ne serait pas malvenu d'encourager les émissions de titres publics qui ont cours depuis 2010 avec l'emprunt obligataire de l'Etat, qui avait permis à l'époque de lever sans peine la bagatelle de 200 milliards de FCFA. Avec aussi les émissions de bons du Trésor depuis l'année 2012 et particulièrement depuis le début 2013. Ce qui vaut pour le Cameroun vaut également pour les autres pays de la sous-région, à l'instar du Gabon, qui a besoin de ressources pour financer les chantiers du programme «Gabon émergent». Cependant, les banques ne sauraient se contenter de financer seulement les Etats. Il serait souhaitable que tout le tissu économique de chaque pays profite de cette solidité financière retrouvée des banques de la CEMAC. L'on pense notamment au secteur privé qui, dominé comme un peu partout par les PME, est le principal moteur de l'économie, le principal porteur de la croissance et le principal pourvoyeur d'emplois. Pour cela, il paraît utile pour les établissements de crédit d'assouplir un tant soit peu leurs conditions d'octroi de crédit afin de permettre la consommation de ces réserves qui attendent d'être utilisées car qu'on se le dise, l'émergence convoitée ne sera atteinte que si les ressources disponibles sont bien réparties.


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