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Le taux de bancarisation passe du simple au double
Publié dans Les ECO le 26 - 11 - 2013

Alors que le taux connu jusque-là était de 7%, le dernier chiffre qui retrace la situation en décembre 2011 parle de 13,8%. Les raisons de cette embellie sont multiples.
13,8% C'est le plus récent chiffre concernant le taux de bancarisation au Cameroun. L'information a été communiquée la semaine dernière par le président de l'Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (APECCAM). Mathieu Mandeng, par ailleurs directeur général de la Standard Chartered Bank Cameroon, s'exprimait à Douala à l'occasion d'un Forum international sur la finance en Afrique subsaharienne (Fifas). Cette statistique qui remonte à décembre 2011 traduit une forte augmentation dans la mesure où le chiffre qui était jusque-là évoqué dans les discours et qui remontait aux années avant 2011 indiquait un taux de bancarisation compris entre 4,5% et 7%.
Pour expliquer ce fort accroissement du taux de bancarisation, les professionnels citent trois raisons fondamentales, à commencer par l'extension du réseau bancaire. En effet, la plupart des banques camerounaises procèdent depuis un certain temps à l'ouverture de nouvelles agences un peu partout à travers le pays. À titre d'exemple, la Société commerciale de banque au Cameroun (SCB Cameroun), filiale du groupe Attijariwafa bank, a ouvert cinq nouvelles agences depuis le début de l'année 2013, d'après des informations disponibles sur son site internet. Selon la même source, elle compte d'ailleurs ouvrir quatre nouvelles agences avant la fin de l'année, précisément au cours du mois de décembre prochain.
La deuxième raison est l'instauration du service bancaire minimum garanti. En effet, un arrêté du ministre des Finances, pris en janvier 2011, définissait un bouquet de 15 services qui doivent être rendus sans frais aux clients des banques du pays. Parmi ces services figurent l'ouverture des comptes, la délivrance des livrets d'épargne, le virement de compte à compte dans une même banque, la délivrance du relevé de compte mensuel, du chéquier et du relevé d'identité bancaire, le paiement par carte bancaire dans un commerce au Cameroun, ou encore le retrait de billets dans les guichets automatiques de la banque du porteur de la carte... À l'unanimité, les professionnels de la banque et de la finance réunis à Douala ont admis que l'avènement du service bancaire minimum garanti a beaucoup contribué à rapprocher les populations des banques.
Enfin, l'on évoque la création il y a un peu plus de trois ans du Fonds de garantie des dépôts en Afrique centrale (FOGADAC). Il s'agit d'un instrument destiné à indemniser les épargnants à hauteur de cinq millions de FCFA (7.622,5 euros) en cas de faillite d'un établissement bancaire. «C'est un instrument destiné à protéger particulièrement les petits épargnants», précise-on. Depuis les années 1990, ceux-ci sont en effet plusieurs milliers à avoir vu leurs épargnes disparaître avec la faillite de banques ou d'établissements de microfinance.
En tout état de cause, l'augmentation du taux de bancarisation va de paire avec l'augmentation de la liquidité des 13 banques qui animent le marché camerounais. L'APECCAM chiffre aujourd'hui la surliquidité bancaire au Cameron à environ 700 milliards de FCFA (1,06 milliard d'euros). Cette surliquidité trouve son explication dans le fait que les banques accordent très peu de crédits aux entreprises, et en particuliers aux PME/PMI du fait des risques «trop élevés dans un contexte où la bonne gouvernance et la transparence ne sont pas les valeurs les mieux partagées» par les entreprises, d'où des réflexions comme le FIFAS pour relever le niveau de consommation des ces fonds qui reposent dans les banques. Parmi les solutions préconisées figue le partage des risques, à l'instar de celui qui est au centre d'un accord signé récemment entre SCB Cameroun et l'Agence française de développement à travers son dispositif ARIZ (Accompagnement du risque de financement de l'investissement privé en zone d'intervention), portant sur un montant de 6,4 milliards de FCFA (9,75 millions d'euros).
Rattrapage
Thierry Ekouti,
Dir.pub-Le Quotidien de l'Economie (Cameroun)
le taux de bancarisation enregistré au Cameroun serait mille fois plus élevé si la politique d'ouverture d'agences que pratiquent toutes les banques de la place aujourd'hui avait été réalisée plus tôt. Celles-ci sont restées cloisonnées dans les grandes villes si bien qu'à la date de novembre 2013, aucun établissement bancaire, même parmi ceux qui revendiquent un demi-siècle d'existence, n'atteint 50 agences à travers le pays.
Les faillites dans les années 1990 avaient entraîné une véritable désaffection et certaines banques avaient dû fermer des agences. Cependant, l'on n'oubliera pas que, jusqu'à une période récente, l'on avait observé que les banques opérant au Cameroun taillaient leurs produits et leurs offres à la mesure d'une certaine élite. Résultat, une grande partie de la population s'est orienté vers les tontines et les établissements de microfinance (EMF) qui opèrent aussi bien en ville qu'en campagne . En ratissant large, les EMF sont ainsi devenusde sérieux concurrents pour les banques classiques au vu du nombre de leurs clients et du volume des dépôts qu'ils enregistrent. Pour se rattraper, certaines banques ont créé un réseau d'EMF avant d'engager une vaste campagne d'ouverture de nouvelles agences.
De toute façon, c'est l'économie camerounaise qui en profite car, avec un taux de bancarisation de 13,8% au 31 décembre 2011. En clair, les populations ont de plus en plus confiance en le système bancaire de leur pays.


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