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Partenariat avec l'UE : Une majorité insatisfaite
Publié dans Les ECO le 11 - 07 - 2016

62% des internautes qui ont répondu au sondage de Flm, réalisé pour «Les Inspirations ECO», pensent que le partenariat avec l'UE n'est pas favorable au Maroc.
Une majorité des sondés cette semaine par Flm, pour le compte des Inspirations ECO, estime que le partenariat avec l'UE n'est pas favorable au Maroc. En effet, 62% des 440 internautes qui ont répondu à la question de Flm pensent qu'il n'est pas favorable au royaume. Dans l'autre sens, 38% pensent le contraire et sont plutôt satisfaits de ce partenariat. Pour cerner cette question, il est peut-être utile de rappeler la distinction entre l'UE à 15 héritières de la CEE et de l'UE à 28 grâce à un post élargissement à l'Europe de l'Est en 2004 et 2007. En effet, le Maroc a signé l'accord d'association et de libre-échange bien avant ledit élargissement à l'Est.
À l'époque, parmi les 15 de l'UE, le Maroc avait les faveurs de plusieurs pays proches humainement et économiquement comme la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Belgique, l'Espagne ou le Portugal en sus de la neutralité positive du Royaume-Uni. Or, avec l'UE des 28, le centre de gravité a largement basculé à l'Est avec une hégémonie allemande et un renforcement du poids des pays nordiques (Danemark, Suède, Finlande et pays baltes). C'est dans un tel contexte géopolitique que le rôle du Maroc dans le contrôle de l'immigration clandestine vers l'UE n'est pas reconnu à sa juste valeur, ni au niveau financier ni au niveau de la contrepartie politique. D'ailleurs, selon les médias, l'UE ne songerait même pas à négocier avec le Maroc un accord similaire à celui signé avec la Turquie.
De plus, le litige avec la justice européenne au sujet de l'annulation de l'accord agricole paraît anachronique car si avec un statut avancé avec l'UE le Maroc ne peut même pas exporter librement ses produits agricoles, la question d'une opération portes ouvertes au profit de l'UE au niveau industriel sera posée. En effet, à travers le commerce, l'Union européenne gagne annuellement près de 6,5 milliards € avec le royaume quand l'aide accordée n'est que de 200 M€ en moyenne, dépassant rarement les 300 M€. En l'occurrence, il est utile d'isoler les aides accordées des prêts car les financements de la BERD ou de la BEI demeurent in fine une dette remboursable que le Maroc pourrait très bien lever sur les marchés financiers.
Un déséquilibre qui se creuse
D'ailleurs, ce libre-échange pourrait être davantage déséquilibré en cas de libéralisation des services. En réalité, cette libéralisation pourrait causer davantage de dégâts que l'accord sur les marchandises. Heureusement, l'étude d'impact menée par notre pays prend le temps nécessaire, le quatrième et le dernier round de négociations ayant eu lieu en avril 2014. Sur un autre volet, au niveau de la mobilité, des responsables européens ont précisé que l'UE n'est pas disposée à supprimer le visa pour les Marocains. Or, clairement, dans le cadre d'un libre-échange des biens et des services, l'assujettissement des salariés et des entrepreneurs marocains au visa est un surcoût évident dans la compétition et la libre concurrence. Ce surcoût pourrait carrément se transformer en une barrière dans les domaines à forte intensité de capital humain. Ceci est d'autant plus vrai que plusieurs pays comparables au Maroc sont dispensés de visas d'entrée dans l'UE.
Il s'agit par exemple de l'Argentine, de l'Uruguay, du Guatemala, du Honduras, de la Malaisie et du Paraguay. Toutefois, ceux qui voient positivement le partenariat Maroc-UE n'ont pas complètement tort car une partie du tort est aussi locale. En effet, dès 2002, le Maroc aurait dû attirer des investisseurs asiatiques ou américains désirant exporter librement vers l'UE tout en respectant la règle d'origine car le sésame d'export industriel à destination de l'UE en franchise de droits peut être monétisé comme le montre l'intérêt chinois pour une cité industrielle. Enfin, en pure logique mercantile, l'UE peut donner des choses, si la demande est bien formulée comme le montre la gestion turque du dossier des refugiés syriens.
Farid Mezouar
Directeur général de FL Market
Les Inspirations ECO : Quid des flux MRE que l'UE peut mettre en balance ?
Farid Mezouar : Tout d'abord, les flux MRE sont antérieurs aux accords conclus avec l'UE et n'en font pas naturellement partie. De plus, ces flux sont en provenance de la France, de l'Espagne et de l'Italie dans le cadre de relations historiques et humaines bilatérales. Enfin, indépendamment de l'UE, le Maroc doit poursuivre son travail de fidélisation des MRE de deuxième et troisième générations, les dépenses touristiques remplaçant progressivement les aides envoyées à la famille.
Comment optimiser les relations avec l'UE ?
En plus des relations historiques avec la France et les autres pays du Sud, le Maroc gagnerait aussi à discuter directement avec l'Allemagne ainsi qu'avec certains pays de l'Europe de l'Est. En effet, au niveau économique, certains pays comme l'Allemagne, la Tchéquie ou la Pologne ne demandent qu'à renforcer leurs relations avec le Maroc à condition de bénéficier de certaines facilités et/ou équités dans les appels d'offres publics.


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