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Banques participatives : Faut-il accélérer ce chantier ?
Publié dans Les ECO le 23 - 05 - 2016

Dans le cadre d'un sondage online réalisé pour le compte des ECO, Seulement 34% ayant répondu à la question de Flm, sont favorables à une accélération de la procédure d'octroi d'agrément aux banques participatives.
C'est un chiffre qui peut sembler choquant à ce stade du chantier de la mise en place au Maroc des banques participatives. Ce sont 64% des 645 internautes ayant répondu au sondage de Flm, qui sont opposés à l'accélération de la procédure d'octroi d'agréments aux banques participatives. Parallèlement, 34% des internautes sont favorables à une accélération de cette procédure. En effet, après un processus législatif couronné par la publication du décret d'application de la loi en janvier 2015, Bank Al-Maghrib s'est emparé du sujet en préparant les circulaires. Actuellement, nous sommes au stade de l'étude de la dizaine de demandes d'agréments de banques participatives «islamiques». Par voie de presse et de communiqués, nous savons déjà que des demandes seraient en provenance de banques marocaines, dont celles de la BCP, de la BMCE, du CIH et d'Attijariwafa bank. Si Attijariwafa bank dispose déjà avec Dar Essafaa d'une filiale dédiée, les autres banques ont opté pour des partenariats avec Guidance Financial Group (BCP), Qatar International Islamic Bank (CIH) et Al Baraka (BMCE).
Une portée symbolique
Ainsi, l'impatience de certains politiques, observateurs ou clients, peut s'expliquer par plusieurs éléments. Le premier est la portée symbolique du lancement de la première banque participative «islamique» avant la fin des 5 ans du mandat du gouvernement actuel. Le deuxième est la conviction pour certains observateurs que la bancarisation insuffisante est liée à l'absence de produits bancaires sans intérêts et conformes aux convictions de la religion musulmane. Le troisième est le souhait d'une plus grande concurrence bancaire, notamment au niveau des comptes courants non rémunérés en sus de la facturation de plusieurs services par les banques. Toutefois, justement, ce point constitue un argument en faveur d'une plus grande prudence de BAM dans l'instruction des dossiers d'agréments.
En effet, au-delà de l'appellation retenue ou de l'ingénierie financière adoptée, ces banques islamiques ou participatives vont distribuer des crédits et collecter des dépôts. Ceci fait craindre un effet d'éviction potentiel vis-à-vis des banques actuelles, surtout que près de la moitié de leurs ressources est non rémunérée et donc «quasi-islamique». En effet, si la bancarisation au Maroc a déjà atteint un niveau de 50% à 60% selon les instruments de mesure, aucune étude n'a pu quantifier scientifiquement les motivations des non-bancarisés. Nous pouvons toutefois présumer que les principales raisons concernent plutôt la pauvreté et l'analphabétisme.
Ainsi, à l'instar des télécoms, l'arrivée des nouvelles banques risque de prendre plus des parts de marché existantes que créer un nouveau business. Ceci est d'autant plus vrai pour les Pure Players de la banque islamique, non adossés à des acteurs locaux. Un autre point important est à scruter avec la question sur la soutenabilité du modèle économique des nouveaux entrants, qui auront le désavantage du non refinancement sur le circuit classique, qui les oblige à une plus forte dotation initiale en fonds propres. Aussi, une crainte de lenteur bureaucratique se situe au niveau de la rapidité d'agrément des produits avec la nécessité d'approbation par le Conseil des Oulèmas. Enfin, ces nouveaux entrants pourraient se voir opposer la concurrence des filiales des établissements classiques. Ces dernières bénéficieront d'une montée en régime plus rapide grâce à l'appui du réseau de la maison mère.
Farid Mezouar
Directeur général de FL Markets.
Les Inspirations ECO : Est-ce que les banques actuelles doivent se méfier des participatives ?
Farid Mezouar : Tout à fait car un risque significatif existe avec la baisse mécanique potentielle de la rentabilité des banques existantes. En effet, une guerre des prix sur les dépôts non rémunérés est à craindre en même temps qu'une tension sur les salaires du personnel en raison du débauchage potentiel des hauts potentiels.Les banques classiques auront à décaisser des dépenses supplémentaires en marketing pour éviter une connotation illicite en opposition aux banques participatives.
Quelle pourrait être la stratégie des banques actuelles ?
Cette stratégie passe par l'investissement dans le créneau de banques participatives malgré le risque d'auto-cannibalisation car il sera difficile de faire accepter à un client de laisser dormir son argent sans rémunération quand à côté des comptes courants pourront être rentabilisés d'une manière ou d'une autre. Par ailleurs, la solution au niveau de la régulation viendra de BAM, qui va certainement octroyer les agréments en fonction de l'impact chiffré des nouveaux entrants.


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