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«Ouf» de soulagement pour la zone euro !
Publié dans Les ECO le 07 - 09 - 2012

C'est un véritable «ouf» de soulagement que pourraient pousser les marchés financiers européens et au delà, au Maroc, où l'évolution de la situation économique au sein de la zone euro est suivie avec beaucoup d'attention. Hier à Francfort, c'est l'annonce faite par le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, sur la décision prise par l'institution monétaire communautaire d'intervenir sur le marché de la dette des Etats de la zone euro, face aux primes de risques élevées réclamées à certains pays, qui a retenue toutes les attentions. Mario Draghi a indiqué que la BCE va procéder au lancement d'un nouveau programme, baptisé «Outright monetary transactions» (OMT), en raison «des perturbations graves observées sur le marché des obligations publiques, qui proviennent de craintes infondées de la part des investisseurs sur la réversibilité de l'euro». Il faut dire que cette décision était déjà attendue depuis que plusieurs institutions internationales, qui s'attendaient à une décision décisive à l'issue de la réunion des gouverneurs des banques centrales européennes, ont tiré la sonnette d'alarme sur les risques de dégradation de la situation et de son impact au niveau mondial. Bien avant, la BCE a maintenu inchangés ses taux directeurs, qui avaient été abaissés d'un quart de point en juillet, preuve que la BCE qui se savait très attendue sur cette sortie, a voulu voir les choses en grand. Il est vrai que pour le moment, les mesures de sauvetage de la BCE restent encore vagues et en attendant leur véritable impact sur les marchés financiers, il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions pertinentes, mais le message envoyé constitue un signal fort dans la volonté des responsables européens de sortir de la crise. Les déclarations de Mario Draghi ont été, en effet, considérées comme décisives pour le traitement de la crise de l'euro, et les investisseurs étaient tout particulièrement dans l'attente des modalités d'un nouveau plan de rachat d'obligations d'Etat, promis le mois dernier et destiné à faire refluer les coûts de financement de l'Espagne et de l'Italie, sous pression depuis plusieurs mois. Principalement, pour ces derniers pays, la décision de la BCE a été perçue comme une bouée de sauvetage, alors que la situation économique s'enlisait davantage ces derniers mois. Ceci tempère également pour un temps la situation, en attendant plus de visibilité pour l'économie marocaine qui a été fortement secouée cette année par les répercussions de la crise européenne.
L'économie nationale toujours en stand by
Le Maroc n'est pas encore sorti de l'auberge, surtout que les prévisions pour le reste de l'année demeurent tout aussi inquiétantes. Cependant, le Maroc qui s'apprête à prendre des mesures de correction en vue de faire face à l'impact de cette crise, qui affecte principalement plusieurs de ses marchés partenaires, la nouvelle peut rassurer. Il reste au gouvernement à s'aligner sur cette dynamique de relance de l'économie mondiale, afin de saisir les opportunités de croissance. Après avoir affichée plusieurs années de résilience, la crise a fini par avoir raison de la forte dépendance de notre économie au marché européen. Baisse des transferts des devises par les MRE, ralentissement des exportations nationales, recul des investissements ou du nombre de touristes, la crise a touché cette année de plein fouet le Maroc. C'est d'ailleurs, ce qu'a reconnu le gouvernement, notamment Abdelilah Benkirane, à la suite de la sortie des deux ministres en charge de l'Economie et du Budget, le mois passé, devant la commission des Finances de la Chambre des représentants. En outre, ceci place désormais le Maroc dans la même lancée que les pays touchés par la crise et dont les répercussions n'ont pas fini de rejaillir sur d'autres secteurs socio-économiques comme le chômage. Le gouvernement saura-t-il prendre les mesures nécessaires pour permettre à l'économie nationale de tenir le choc et de se repositionner sur ses principaux marchés partenaires, dans la perspective d'une reprise attendue à partir de 2013, si toutefois les mesures de sauvetage atteignent leurs objectifs. C'est désormais la principale interrogation au niveau national, même si le gouvernement multiplie les annonces dans ce sens. Mercredi dernier à Rabat, par exemple, à l'occasion de la première édition du forum parlementaire maroco-espagnol, le ministre de l'Economie et des finances, Nizar Baraka, a souligné une fois de plus, «que face à la crise économique et à ses impacts sur les pays de l'espace méditerranéen, l'heure est à la recherche d'approches novatrices pour le partenariat, la solidarité et la complémentarité entre le Maroc et l'Espagne, de sorte à promouvoir l'attractivité et la compétitivité de la région».
Perspectives économiques moroses
Il faut dire que face à la dégradation de la situation en Europe, la BCE n'avait véritablement pas d'autre choix, même si l'alternative proposée est loin de faire l'unanimité chez les économistes. Passé l'épisode grec ou irlandais, la situation est devenue assez critique pour l'Espagne et l'Italie et risquait de contaminer l'économie française ou allemande, avait annoncé l'OCDE, quelques heures avant la sortie de Draghi. Ceci, comme pour pousser la BCE à intervenir au cas où cela ne serait pas sa décision, vue de la divergence qui prévaut au sein de l'Europe politique, précisément le niet de l'Allemagne, les prévisions de croissance pour la zone euro ont été revues à la baisse. La BCE a elle-même révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour la zone euro pour cette année et l'an prochain, prenant ainsi acte de la poursuite de la dégradation de l'économie de la région. Des estimations actualisées qui rejoignent celles de la COFACE et de l'OCDE, publiées presque au même moment. Or, c'est ce que redoutent les principales institutions internationales, la dégradation de la situation économique en Europe va continuer à affecter les autres économies, principalement celles des pays émergents. Un scénario à haut risque pour le Maroc qui doit désormais se pencher sur le sauvetage de son économie, d'un naufrage annoncé qui se dessine chaque jour un peu plus...
Super Mario Draghi !
Plus que le président de BCE, c'est en véritable «homme d'Etat» que l'italien Mario Draghi a été vue au sein de l'opinion publique européenne. Un qualificatif qui lui a été affublée par les médias européens après ses annonces déjà répétées de prendre des «mesures exceptionnelles pour sauver la zone Euro». Face à l'échec des responsables politiques de faire front commun et de s'entendre sur une ligne de conduite commune et claire avec le blocage de l'Allemagne, Mario Draghi s'est positionné comme le sauveur de l'Europe. Surtout qu'il bénéficie de la confiance de marché et des pays en crise qui voit entre ses mains, l'avenir de l'Europe. «La BCE est prête à faire tout ce qu'il faudra pour préserver l'euro. Et, croyez-moi, ça sera suffisant», avait annoncé en Juillet dernier, Mario Draghi, alors que l'Allemagne ne voulait en aucun cas engendre parler de ce fameux rachats des dettes publiques. La position de l'Allemagne reste attendue mais nul doute qu'avant de s'engager sur ce terrain, Draghi qui bénéficiait déjà du soutien des présidents français, espagnols ou français a su s'entourer de toutes les mesures pour rassurer l'Allemagne, locomotive de l'économie européenne. Hier jeudi, c'est d'ailleurs, en véritable homme d'Etat que s'est positionné Mario Draghi. «Le rachat de la dette sans limite», décidé par la BCE a été certes l'annonce du jour mais le président de la BCE a plus axé son intervention sur l'avenir de l'Euro. «La BCE fera tout pour sauver l'euro, qui est irréversible», a encore promis Mario Draghi, qui traine une image «d'europhile convaincu» un engagement qui reste à tenir et qui annonce d'autres mesures.


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