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Une réaction franco-marocaine post-Copenhague
Publié dans Les ECO le 25 - 12 - 2009

Si, dans le passé, l'image associée à Copenhague était la petite sirène qui orne le port de la capitale danoise, la ville est aujourd'hui synonyme d'échec et de déceptions pour tous les défenseurs de l'environnement. La conférence sur les changements climatiques, qui s'est tenue du 7 au 18 décembre, est une montagne qui a accouché d'une souris: présence d'Obama, tapage médiatique,... À moindre échelle, une nouvelle tentative de sauvetage de l'environnement sera organisée au Maroc les 14 et 15 janvier prochain, au Palais des Institutions européennes de Tanger.
Un colloque portant sur le thème «Le défi de la ville durable» y sera organisé et verra la participation d'acteurs concernés par les questions du développement. Parmi les personnalités marocaines figurent Amina Benkhadra, ministre de l'Energie, Abdelhalim Lhafi, Haut commissaire aux eaux et forêts, et Abdelaziz Adidi, directeur de l'Institut national d'aménagement et d'urbanisme.
Mais en quoi la ville est-elle un lieu propice à l'instauration d'un développement durable? «Le choix de la ville s'impose de lui-même. Elle est le lieu des institutions, des universités, des entreprises et de la culture. Cette vitalité en mouvement vers plus de croissance et plus d'évolution a des conséquences négatives sur la biosphère qui pèsent en retour sur les sociétés», expliquent les organisateurs. En somme, la ville, lieu de vie de la majorité des habitants du monde, est le lieu originel de toutes les menaces à l'environnement. Et, résoudre le problème environnemental urbain, c'est s'attaquer à l'épine dorsale de la dégradation de l'environnement dans son ensemble.
Donner l'exemple
Les organisateurs du colloque ont mis en place plusieurs mesures protectrices de l'environnement. Le lieu de la manifestation est situé au centre de la ville du détroit, afin de faciliter son accès et diminuer les déplacements. Le support virtuel (Internet) a, quant à lui, été privilégié au support papier, et l'eau du robinet a été élevée au rang de boisson officielle du colloque. Enfin, les participants aux colloques sont invités à rejoindre Tanger par des transports en commun ou par covoiturage. La date de tenue du colloque coïncide avec le franchissement d'une autre étape cruciale pour le Maroc en matière d'environnement. En effet, c'est le 15 janvier que sera proposé par le gouvernement, le projet de la Charte de l'environnement. Signe de bonne volonté, l'avant-projet, consultable en ligne sur le site www.charteenvironnement.ma, invite chaque citoyen à participer à la conception du texte.
Villes sans bidonvilles
Lancé en juillet 2004 par le ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire, le programme Villes sans bidonvilles (VSB) consiste, comme son nom l'indique, à raser les bidonvilles du paysage urbain à l'échelle du pays. La réalisation du programme, qui s'étale sur la période 2004-2012, (au départ, la date butoir était l'année 2010), concerne 83 villes et 298.000 ménages dans près de 1.000 bidonvilles. Le choix d'une politique globale à l'échelle de la ville permet ainsi d'éviter le glissement de population des bidonvilles d'un site à un autre. Jusqu'en avril 2009, 31 villes ont été déclarées «villes sans bidonvilles», et 136.000 baraques ont été démolies. Actuellement, 56% des Marocains vivent en milieu urbain, contre 44% dans le rural. Selon les estimations du Schéma national d'aménagement du territoire (SNAT), la population marocaine basculera vers l'urbain pour atteindre 70% en 2025. En somme, cette migration massive doit être accompagnée d'une stratégie de «résorption de masses». Le logement social aura de l'avenir et le ministère de l'Emploi doit, dès à présent, penser à de futures niches d'emploi...
Mehdi Guadi, Secrétaire général de l'Association des élus locaux de la Méditerranée
Les échos : L'idée d'organiser ce colloque émane-t-elle de la France ou du Maroc ?
Mehdi Guadi: Ce colloque n'est pas une initiative d'un Etat ou d'un pays, mais l'idée de l'Association d'élus locaux pour la Méditerranée et de quelques partenaires locaux marocains.
Pourquoi avoir choisi le Maroc comme pays organisateur ?
On peut se poser aussi la question: «Et pourquoi pas au Maroc?». Il se trouve qu'il existe une tradition d'échanges et de partages entre les collectivités locales marocaines et françaises. Nous nous inscrivons donc dans le cadre de la coopération décentralisée, outil qui a prouvé, lorsqu'il est bien utilisé, sa réussite et son efficacité.
Que répondrez-vous à ceux qui disent que l'environnement est une «affaire de riches» ?
L'environnement est une affaire de riches, mais ce sont les pauvres qui payent la note. Au Maroc, les pressions auxquelles sont confrontés les ressources et les espaces naturels dépassent largement leurs capacités de renouvellement. C'est une menace sérieuse aussi importante que la santé ou l'éducation. Par ailleurs, le coût économique de ces dégradations est estimé
à 16 milliards DH par an.
À titre de comparaison, ce coût est 1,5 fois supérieur à celui des pays développés, ce qui nuance très sérieusement le slogan «écologie, affaire de riche». Non, l'écologie et le développement durable, c'est l'affaire de tous !


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