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Marché boursier : 2025, une année prometteuse, selon CFG Bank
Publié dans Les ECO le 30 - 01 - 2025

Alors que l'économie affiche des signes de consolidation, la Bourse de Casablanca devrait bénéficier d'une année 2025 prometteuse, soutenue par une progression attendue de 18,1% de la masse bénéficiaire des sociétés cotées, selon les prévisions de CFG Bank. Cette dynamique repose sur la bonne performance de secteurs clés tels que la banque, l'énergie, l'immobilier et le BTP, ainsi que sur un environnement de taux plus favorable.
L'année 2025 s'annonce sous de bons auspices pour la Bourse de Casablanca, avec des prévisions de croissance solides en matière de masse bénéficiaire des entreprises cotées et un marché actions qui devrait bénéficier d'un contexte économique plus favorable. Selon CFG Bank, les bénéfices des sociétés cotées devraient afficher une progression de 18,1% en 2025, avec une hausse ajustée de 7,4% après retraitement des éléments exceptionnels.
Cette dynamique, conjuguée à une stabilisation des taux souverains et à des valorisations encore attractives, ouvre la voie à une potentielle hausse de 6,8% du marché boursier.
D'après les prévisions de CFG Research, la masse bénéficiaire brute des sociétés cotées devrait atteindre 43,484 MMDH en 2025, soit une progression de 18,1% par rapport à 2024. Cette évolution traduit la solide performance des entreprises, soutenue par plusieurs moteurs de croissance sectoriels.
Quels secteurs tirent la croissance des bénéfices ?
En 2025, la croissance des bénéfices des entreprises cotées sera portée par plusieurs secteurs clés. En tête, le secteur bancaire enregistrera une augmentation de 1,255 MMDH, grâce à l'amélioration de la marge d'intérêts, la dynamique des activités de marché liée à la baisse des taux souverains et une meilleure maîtrise du coût du risque.
Le secteur de l'énergie, en hausse de 377 MDH, bénéficiera de la reprise de la demande en hydrocarbures et d'un effet de base favorable, après une année 2023 marquée par des marges sous pression. L'immobilier, avec 261 MDH supplémentaires, profitera du programme d'aide directe au logement ainsi que de la restructuration d'Alliances développement immobilier et de la bonne dynamique d'Addoha.
Le BTP et les matériaux de construction connaîtront une progression de 192 MDH, portée par l'accélération des grands chantiers d'infrastructures en vue de la CAN 2025 et de la Coupe du monde 2030, profitant notamment à TGCC et Jet Contractors. Le secteur minier, en hausse de 164 MDH, tirera parti de la demande mondiale croissante pour les métaux et phosphates.
La santé bénéficiera d'un gain de 147 MDH, soutenu par l'expansion des infrastructures hospitalières d'Akdital. Maroc Telecom continuera de jouer un rôle clé dans la dynamique du marché, y contribuant à hauteur de 123 MDH, tandis que les biens de consommation apporteront 116 MDH, malgré un contexte marqué par des défis liés à la consommation intérieure.
Un marché boursier en attente d'une hausse de 6,8%
L'évolution du marché est intimement liée à celle des taux obligataires. Après avoir atteint un pic de 4,6% en avril 2023, le rendement des Bons du Trésor à 10 ans s'est progressivement détendu à 3,2% fin 2024. Cette baisse soutient les valorisations boursières en améliorant l'attractivité relative des actions par rapport aux obligations.
L'analyse de CFG Bank montre que le PER théorique 2025 (estimation), basé sur l'écart historique entre les rendements obligataires et les bénéfices des entreprises, devrait être de 19,7x. Cela signifie que la Bourse de Casablanca a encore une marge de progression de 6,8% par rapport à son niveau actuel.
L'étude de CFG Research met en évidence une corrélation étroite entre l'évolution de la masse bénéficiaire et celle du marché. Depuis 2021, la croissance des bénéfices a dépassé celle du marché, créant un décalage entre la valorisation actuelle et le potentiel de progression des actions. Si les taux souverains poursuivent leur détente, le PER pourrait encore s'élargir, consolidant la hausse du marché au-delà des 6,8% projetés.
Quels secteurs privilégier pour un investissement en 2025 ?
Dans un marché boursier en phase haussière, CFG Bank recommande un portefeuille diversifié alliant croissance et rendement, tout en maintenant un profil de risque maîtrisé.
Parmi les valeurs à privilégier en 2025, le secteur bancaire est représenté par Attijariwafa Bank et Crédit du Maroc, tandis que le domaine de la santé s'appuie sur la dynamique d'Akdital. Les infrastructures et la logistique sont portées par Marsa Maroc, et les biens de consommation par Mutandis.
Dans le secteur des technologies, HPS se distingue par son potentiel de développement, alors que Aradei Capital représente une opportunité dans l'immobilier locatif.
Le BTP et les matériaux de construction, stimulés par les grands projets d'infrastructure, offrent un levier de croissance à travers TGCC, et enfin, Maroc Telecom demeure une valeur incontournable dans les télécommunications.
Une année favorable pour les investisseurs en Bourse
Les perspectives pour 2025 sont positives pour la Bourse de Casablanca. La hausse de 18,1% de la masse bénéficiaire et la valorisation encore raisonnable du marché laissent entrevoir une progression potentielle de 6,8% si le PER se rapproche de son niveau théorique de 19,7x. La détente des taux souverains et l'amélioration du solde budgétaire sont autant de facteurs de soutien pour la dynamique boursière.
Dans ce contexte, l'allocation sectorielle préconisée par CFG Bank met l'accent sur les secteurs porteurs, tels que la banque, l'immobilier, le BTP et la santé. Pour les investisseurs, 2025 représente une opportunité pour profiter de la dynamique de reprise, avec une sélection d'actions soigneusement choisies pour optimiser le rendement.
Une valorisation encore attractive
Le marché traite actuellement à un PER de 18,4x les bénéfices 2025E, ce qui reste en ligne avec les moyennes historiques du marché casablancais. Toutefois, selon CFG Bank, le marché pourrait progresser jusqu'à 6,8% si le PER converge vers son niveau théorique de 19,7x, calculé sur la base d'un taux sans risque de 3,2%.
Sanae Raqui / Les Inspirations ECO


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