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AMALI redonne espoir aux sidéens
Publié dans Les ECO le 14 - 01 - 2010

La réinsertion sociale des malades est un phénomène qui commence à prendre de l'ampleur au Maroc. Certaines associations se sont données les moyens d'œuvrer pour cette cause en mettant en place des programmes aidant les populations concernées. C'est dans cet esprit que l'Association de lutte contre le sida (ALCS) et l'Agence de développement social (ADS) ont décidé de prendre en main la réinsertion sociale des personnes atteintes du Sida. La démarche, louable, est le fruit d'un travail qui dure depuis trois ans. Aujourd'hui, le projet en est à sa deuxième phase, d'ailleurs. AMALI, puisque c'est de ça qu'il s'agit, a ainsi vu le lancement de sa seconde «tranche» mardi 12 janvier. Il s'agit, en fait, de «réduire l'impact socioéconomique du VIH/sida sur les populations vulnérables et les personnes touchées par le VIH/sida, grâce au développement d'activités génératrices de revenus (AGR)». Depuis 3 ans, ainsi, l'ALCS et l'ADS tentent d'aider ces personnes à devenir des micro-entrepreneurs. Certes, la maladie est incurable pour l'instant, mais, avec la généralisation des traitements contre le sida, on peut vivre avec. Les porteurs du virus sont plus à même de se projeter dans le futur et d'envisager le retour à une vie «normale». Pour Hakima Himmich, la présidente de l'ALCS, «c'est une expérience unique en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Jamais jusque-là n'avaient été croisées les compétences d'une organisation de lutte contre le sida et d'une institution promouvant le développement social». En collaboration avec les sections locales de l'ALCS, les coordinations régionales de l'ADS, et des associations locales, ce projet a permis de financer 38 porteurs de projets dans des domaines aussi divers que la vente de couvertures, la pâtisserie, des téléboutiques, etc. Depuis 2006, AMALI s'étend ainsi sur 7 villes du Royaume (Casablanca, Rabat, Marrakech, Agadir, Tanger, Fès et Taroudant) dans une logique décentralisée, se basant sur un budget total de plus de 1,5 million de dirhams. La convention signée, il y a deux jours, relance le programme pour 3 nouvelles années. Cette 2e phase lui donne, néanmoins, une toute autre dimension: un budget de 4 millions de dirhams, plus de 120 porteurs de projets et un élargissement à deux nouvelles villes.
Un partenariat win-win
Les deux structures ont appris à travailler ensemble. L'ADS est ainsi sensible à la question du VIH et l'ALCS touche aux AGR. Même la structure organisationnelle de ces institutions a évolué. Si le projet est toujours piloté par l'ADS et l'ALCS, dans cette deuxième phase, c'est l'ALCS seule qui s'occupe de la gestion du programme. «C'est dans la logique de l'Agence», explique Najib Guédira, directeur de l'ADS. «Notre rôle n'est pas de nous substituer aux acteurs, mais de les aider à renforcer leurs capacités pour les autonomiser. Nous nous sommes donc occupés de la gestion durant la première phase, maintenant nous passons le flambeau à l'ALCS», spécifie le directeur. L'ALCS a dû faire quelques ajustements fonctionnels, comme la mise en place d'un département AGR au sein de l'Association. «Nous avons dû aussi modifier nos procédures avec AMALI. Compte tenu de la sensibilité qui entoure cette maladie, tous les bénéficiaires sont anonymes.
Seule l'ALCS a accès aux informations personnelles sur les porteurs de projets», détaille Guédira. Même la durée du partenariat sera peut-être revisitée à la demande de l'ALCS. «Une durée de 3 ans correspond à un fonds de développement local. Or, ici, il s'agit plus d'un programme. Donc l'idée de passer à 5 ans est envisageable dans un 3e temps», conclut le directeur de l'ADS.
Réinsérer une population marginalisée
«Nous estimons à 18.000 dirhams la somme nécessaire pour chaque projet. Mais il s'agit d'une mise à disposition de fonds remboursables. C'est un prêt, pas un don, mais sans intérêt», détaille Fouzia Bennani, la directrice générale de l'ALCS. Et la présidente de l'Association de revenir sur l'importance de l'accompagnement de projets : «Ni nous, ni l'ADS, ne sommes de simples bailleurs de fonds. Il s'agit d'une prise en charge globale du malade. Grâce à la trithérapie, le sida peut se soigner. Ce genre de projet leur permet de continuer à se battre, d'avoir une raison de se lever le matin, de ne plus être considérés comme de simples malades». Ils retrouvent une utilité sociale, en somme. Saïda Jrondi, responsable du pôle développement humain à l'ADS, va encore plus loin : «L'intérêt du troisième partenaire que sont les associations locales, c'est que les malades ne peuvent pas se comporter comme tels comme dans leur relation avec les sections locales de l'ALCS. Comme ils ne portent pas l'étiquette «SIDA» sur le front, ils sont obligés d'être ponctuels, de se raser le matin,...».


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