Avec un record établi à 30.480 € chez Christie's Paris pour Painting with HTML 9.21, Soufiane Idrissi devient le premier artiste marocain à franchir en continu le seuil des grandes capitales du marché de l'art. Une trajectoire qui illustre l'émergence d'une création marocaine pleinement intégrée à la scène mondiale. L'année 2025 marque une intensification de la présence marocaine sur les grandes scènes culturelles internationales. Les maisons de ventes, à Paris comme à Londres et New York, s'ouvrent davantage aux artistes du Sud global, tandis que l'intérêt des collectionneurs pour les œuvres mêlant langage numérique, héritage identitaire et hybridation esthétique s'accentue. Dans cet environnement en pleine recomposition, Soufiane Idrissi s'impose comme l'une des figures qui incarnent ce nouveau rapport de force. Avec un record établi à 30.480 € chez Christie's Paris pour Painting with HTML 9.21, il devient le premier artiste marocain à franchir en continu le seuil des grandes capitales du marché de l'art. Une trajectoire qui illustre l'émergence d'une création marocaine pleinement intégrée à la scène mondiale. Un parcours international qui se consolide par étapes Ce résultat est inédit pour une œuvre de cette dimension. Il intervient, surtout, à un moment charnière dans le parcours d'un artiste déjà remarqué à Londres et à New York, chez Sotheby's. Cette vente confirme une dynamique entamée depuis plusieurs années : Idrissi ne se contente plus d'exister sur les scènes internationales, il y performe et progresse, tout en ancrant durablement sa valeur artistique. Les grandes maisons observent aujourd'hui un intérêt croissant pour les œuvres qui jonglent entre langage numérique et ancrage culturel. Idrissi s'y insère avec une touche qui mélange héritage marocain, écriture contemporaine et exploration technologique. Paris, en validant cette approche, consacre une esthétique qui ne s'excuse ni de ses racines ni de son ambition globale. L'émergence d'une esthétique marocaine globalisée Cette adjudication redéfinit également le positionnement de la création marocaine. Elle montre qu'un dialogue peut s'installer entre les institutions internationales et une nouvelle génération d'artistes qui portent une vision connectée, mobile, ancrée dans le monde. Le succès d'Idrissi devient ainsi un signal adressé aux scènes locales : la trajectoire internationale est désormais possible dès lors que la proposition artistique assume son époque et ses contradictions. Un record qui dépasse le chiffre Ce record, au-delà du montant, consacre une manière d'habiter le champ contemporain. Idrissi s'impose comme un précurseur, un artiste capable d'ouvrir des portes dans un marché où la reconnaissance repose autant sur la constance que sur l'originalité du langage pictural. Paris n'est donc ni un aboutissement ni un accident : c'est l'étape logique d'une montée en puissance soigneusement construite. Bio express Soufiane Idrissi vit et travaille à Rabat, où il est né, en 1986. Artiste issu d'une double formation en arts graphiques et en informatique, il développe très tôt une pratique singulière, où le langage numérique devient un matériau pictural. Cofondateur du collectif Radar en 2007, il explore les images issues d'Internet avant de concevoir, avec des ingénieurs, un algorithme capable de traduire couleurs et formes en lignes de code. Cette hybridation, au croisement du digital et de la peinture, lui vaut une reconnaissance croissante sur la scène contemporaine marocaine et au-delà. Ses œuvres intègrent progressivement les grandes maisons de ventes, notamment Sotheby's, à Londres et New York.