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CAP 2030 : la CDG clarifie son modèle et assume son rôle
Publié dans Les ECO le 08 - 12 - 2025

Lors d'une rencontre avec les patrons de presse, Khalid Safir a détaillé la trajectoire de transformation du groupe CDG à l'horizon 2030. Gouvernance modernisée, clarification du modèle économique, mise en avant de l'ingénierie nationale et rôle d'accélérateur du Mondial 2030, le DG a livré une lecture stratégique d'une institution qui gère plus de 363 milliards de dirhams, et dont la trajectoire structure désormais une partie de l'économie marocaine.
Dans le cadre d'une réunion restreinte avec des figures du paysage médiatique, organisée jeudi à Rabat, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) a présenté les fondements de sa vision stratégique à l'horizon 2030. Cet événement avait pour objectif d'exposer de manière structurée les ambitions du groupe, les évolutions de sa gouvernance, la composition réelle de ses filiales, ainsi que le modèle économique qui encadre la gestion de ses ressources et de ses investissements.
La CDG y a également détaillé ses priorités pour les prochaines années, dans un contexte marqué par la préparation des grands chantiers nationaux et par l'accélération des transformations économiques du pays. Tout au long de sa présentation, Khalid Safir, directeur général de la CDG, a tenu à dissiper toute ambiguïté.
«La CDG n'est pas une caisse noire. C'est un établissement public régi par une loi», affirme-t-il.
L'institution, qui gère 192 milliards de dirhams pour son périmètre propre et 171 milliards pour les organismes CNRA et RCAR, est soumise à des règles strictes. «Nous sommes soumis à la loi bancaire», rappelle-t-il, soulignant un degré de surveillance prudentielle comparable à celui des établissements financiers régulés par Bank Al-Maghrib.
Dans ce même effort de clarification, le dirigeant a rappelé que la CDG compte 24 filiales opérationnelles pleinement staffées, qui constituent son cœur institutionnel. Il a précisé que «ces entités constituent le périmètre effectif du groupe, aux côtés des sociétés de projets créées pour porter certains investissements et des participations détenues dans une logique d'investisseur».
Cette structuration s'inscrit dans une démarche de rationalisation déjà engagée, telle que décrite dans la présentation du modèle économique où la CDG distingue clairement ses 24 filiales staffées, ses 36 sociétés de projets (SPV) et ses 52 participations.
L'objectif est de présenter un cadre organisationnel maîtrisé, en cohérence avec les missions financières, de développement territorial et d'investissement que la CDG exerce dans le cadre du CAP2030.
Protéger l'épargne et financer l'économie
Khalid Safir a tenu à expliciter la mécanique d'investissement de la CDG, pilier central de sa mission. «Deux tiers des fonds sont placés dans les marchés financiers, un tiers dans l'économie», explique-t-il.
Cette allocation répond à l'obligation de préserver les fonds réglementés que la CDG collecte et sécurise pour le compte de la Nation. Le tiers restant irrigue directement l'économie à travers des investissements territoriaux, industriels, touristiques, technologiques ou immobiliers.
Cette articulation montre la vocation hybride du groupe de protecteur d'épargne et moteur de développement. Au 30 septembre, la CDG affiche une répartition précise de ses placements, avec 151 milliards de dirhams investis sur les marchés financiers,
12 MMDH engagés dans l'immobilier et 8 milliards alloués au capital-investissement.
L'ingénierie marocaine au cœur des grands projets du Royaume
Un autre élément identitaire fort a été mis en avant lors de cette réunion, qu'est la place de l'ingénierie nationale dans les projets pilotés par la CDG. «Tous les grands projets sont confiés à deux bureaux d'étude marocains. C'est une fierté nationale, réalisée par des ingénieurs marocains», explique Safir, en référence au pôle d'ingénierie issu de SCET-SCOM et Ingema, aujourd'hui réunis au sein de Novec.
Dans certains domaines, la compétence nationale dépasse les standards attendus. Cette expertise interne s'inscrit dans les principes fondateurs de la CDG, mis en exergue dans la présentation : rigueur, maîtrise des chaînes de valeur, et capacité à structurer des projets complexes.
«Il y a des secteurs comme l'hydraulique où nous sommes parmi les meilleurs du monde», souligne Khalid Safir, rappelant la performance reconnue de l'ingénierie marocaine.
Un rappel fort, au moment où les infrastructures hydriques et les aménagements territoriaux occupent une place stratégique dans les politiques publiques. Autre rectification notable : «Sur les 50 golfs du pays, la CDG n'en porte que 10... et ce n'est pas du luxe, ce sont des équipements intégrés aux zones touristiques, arrosés par des stations de traitement d'eau, pensés comme leviers d'attractivité».
CAP2030 : une vision structurée autour de l'impact
CAP2030, le plan stratégique présenté par son top management réaffirme la mission de long terme de l'institution, qui consiste à sécuriser l'épargne, accompagner la transformation du pays et structurer des investissements à fort impact.
Les orientations présentées mettent l'accent sur la sécurisation et la dynamisation des ressources, le renforcement des instruments d'intervention, la réorientation des métiers territoriaux vers des activités à plus fort impact local, l'anticipation des secteurs d'avenir à travers la finance verte et des partenariats internationaux, ainsi que l'intégration des standards ESG en cohérence avec la SNDD.
Cette vision s'accompagne d'engagements chiffrés à l'horizon 2030, parmi lesquels 47 MMDH mobilisés en financement, pour une enveloppe globale de 100 milliards, environ 8 MMDH dédiés au capital-investissement, avec un objectif de mobilisation totale de 15 milliards, et 14 MMDH d'investissements réalisés en tant qu'opérateur. Autant de leviers qui traduisent un passage à l'échelle destiné à soutenir les grands chantiers nationaux, qu'il s'agisse d'infrastructures, d'innovation, de transition écologique ou de développement territorial.
Mondial 2030, un accélérateur économique
S'agissant de l'échéance du Mondial 2030, Khalid Safir a indiqué, en réponse à une question des Inspirations ECO, que cet événement constituera «un accélérateur pour toute l'économie marocaine». Il a précisé que les investissements déjà engagés dans les territoires, les infrastructures et les différents secteurs se poursuivent et gagneront en intensité. «Les projets se poursuivent, et ils seront prêts pour 2030», a-t-il affirmé, soulignant que cette échéance renforce la dynamique en cours sans en modifier l'orientation.
Une CDG qui choisit de renouer avec la pédagogie économique
Cette rencontre marque le retour d'une démarche explicative assumée. Dans un contexte où le Maroc prépare des mutations industrielles, digitales et territoriales majeures, la CDG souhaite clarifier son rôle, ses outils et ses limites.
Le discours livré par Khalid Safir s'inscrit dans la continuité du plan CAP2030, qui vise à moderniser la gouvernance, renforcer l'inclusion financière, soutenir l'innovation et accompagner les secteurs d'avenir. «Vous allez entendre parler de nous très bientôt», a conclu le dirigeant, laissant entendre que cette réunion n'était que la première étape d'une prise de parole plus structurée, destinée à installer une lecture plus juste de ce que représente aujourd'hui la CDG dans l'économie marocaine.
Un nouveau projet urbain en préparation à Dakhla
L'annonce a été faite par Khalid Safir, directeur général de la CDG, lors de la rencontre avec les médias. Le groupe travaille sur un projet urbain d'envergure à Dakhla, qui prévoit l'aménagement d'une grande place centrale, de zones commerciales, de bureaux ainsi que d'espaces dédiés à divers services.
En parallèle, des discussions sont en cours concernant la reprise d'un hôtel communal actuellement fermé, en vue de l'intégrer dans la dynamique de revitalisation du site. L'annonce officielle du projet est attendue en 2026, une échéance qui devrait préciser les contours définitifs de cette opération stratégique.
La CDG tourne une page dans la gestion des OPCVM
Estimant que l'industrie de la gestion d'actifs a atteint un niveau de maturité suffisant, la CDG a engagé un processus de retrait graduel de l'activité OPCVM. La première phase de cette transition portera sur près de 15 milliards de dirhams, avant une sortie définitive du métier.
Pour Khalid Safir, l'écosystème s'est considérablement renforcé ces dernières années, notamment depuis le lancement du Fonds Mohammed VI, favorisant l'essor de nouveaux acteurs, locaux comme internationaux, capables d'assurer pleinement cette fonction.
La gestion des portefeuilles concernés sera transférée au secteur privé, dans le cadre de procédures d'appel d'offres, afin de garantir transparence et continuité du service.


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