A la Une
Politique
Economie
International
Sport
Société
Culture
Videos
Journaux
2M
Agadirnet
Al3omk
Albayane
Aldar
Aujourd'hui le Maroc
Barlamane
Challenge
EcoActu
Eljadida 24
Finances news
GoAgadir
H24 Info
Hespress
InfoMagazine
Jeunes du Maroc
La Vie éco
Lakome
Le Soir Echos
Le temps
Les ECO
Lions De l'Atlas
L'observateur du Maroc
L'opinion
Maghreb Observateur
MAP
Maroc Diplomatique
TanjaNews
La Gazette du Maroc
PanoraPost
Yabiladi
Sujet
Auteur
Région
f
t
مغرس
La "Bûche de la Fraternité" rassemble chrétiens, juifs et musulmans à Casablanca
Service militaire : Fin de la première phase de formation des appelés du 40e contingent
Ouahbi face aux avocats : Après une trêve fragile, la discorde !
Elections 2026: Fin des inscriptions sur les listes électorales le 31 décembre
Atlantic Business International passe sous contrôle total de BCP
Fiscalité : Le FMI salue la digitalisation de plus de 90 % des procédures au Maroc
Guerre en Ukraine : Nouvel appel "très productif" entre Donald Trump et Vladimir Poutine
Exercice « Acharq 25 » : les FAR resserrent les rangs face aux menaces conventionnelles
CAN Maroc 25 / Côte d'Ivoire - Cameroun : un nul spectaculaire qui relance le suspense dans le groupe F
CAN 2025 : Regragui annonce le retour d'Hakimi et appelle à l'union avant la Zambie
Mercato : Gessime Yassine dans le viseur de deux clubs de Ligue 1
Interview avec Rabiaa Harrak : « Face aux fléaux climatiques, une coopération internationale s'impose pour protéger notre patrimoine culturel »
MAGAZINE : Chris Rea, la guitare perd son slide
Morocco: Orange Alert, Heavy Rain and Strong Winds Until Monday
Achraf Hakimi set to debut in Africa Cup of Nations against Zambia
Despite Polisario's support, African Union refuses to recognize Somaliland
En crise avec la Somalie, le Maroc ne condamne pas la reconnaissance par Israël du Somaliland
CAN 2025 : Lekjaa présent lors de la dernière séance d'entrainement des Lions de l'Atlas
Change : le dirham s'apprécie face au dollar et se déprécie vis-à-vis de l'euro
Coopératives : Vaste offensive de contrôle fiscal dans les grandes villes
El Jadida : Mobilisation générale pour faire face aux répercussions des précipitations
CAN 2025 : le point sur les groupes C et D
CAN 2025 : le programme des matchs du dimanche 28 décembre
Service militaire : le 40ème contingent prête serment au terme de sa formation de base
Santé : les syndicats annoncent une grève nationale fin janvier
La « Bûche de la Fraternité » rassemble chrétiens, juifs et musulmans à Casablanca
Hauteurs de pluie
Alerte météo : Fortes averses orageuses et chutes de neige de samedi à lundi
Soudan : un système de santé au bord de l'effondrement après bientôt mille jours de guerre
Stress hydrique : Amara met en garde contre une crise « sans précédent »
L'icône du cinéma français, Brigitte Bardot, n'est plus
UPF : la Conférence Inaugurale animée par un "Nobel de l'architecture"
Perturbations météorologiques : Suspension des cours à Taroudant
Excédent de 80,5 milliards de dollars pour le commerce chinois en novembre
Un léger tremblement de terre signalé à Rabat sans dégâts ni victimes
Un nul sans âme met à nu les failles des Lions de l'Atlas et les limites de Regragui face au Mali
Energie électrique : la production augmente de 6,1% à fin octobre 2025
Les Etats unis mènent des frappes contre l'Etat islamique au Nigéria
Le temps qu'il fera ce samedi 27 décembre 2025
Vague de froid : Face aux nuits glaciales des « lyalis »... [INTEGRAL]
Renforcer la moralisation des opérations électorales, principal enjeu des législatives de 2026
2025: Une dynamique de percées inédites du Maroc dans les responsabilités de gouvernance des Organisations Internationales
Israël reconnaît le "Somaliland", Trump se dit "opposé", l'UA condamne
Coupe d'Afrique des Nations Maroc-2025 : agenda du samedi 27 décembre
CAN 2025. Le Kenzi Menara Palace célèbre le Nouvel An 2025, avec une soirée événement : L'Afrique en Fête
Le Tifinagh sur la monnaie marocaine : un acte de souveraineté culturelle et de réconciliation historique
WeCasablanca Festival : quand Soukaina Fahsi et Duke font vibrer le cœur de Casablanca
"Bollywood roadshow de dancing Dj Naz" signé Tendansia : Un grand spectacle 100% bollywood investit le maroc les 28 et 29 janvier
Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
OK
Entretien avec Cédric Gerbehaye, photojournaliste «Au Congo, il y a toujours des victimes du conflit»
Celine Girard
Publié dans
Le Soir Echos
le 25 - 09 - 2010
Les photographies de Cédric Gerbehaye constituent une plongée percutante dans les limbes de la République Démocratique du
Congo
(RDC). Reflet d'une série de sept reportages, «
Congo
in Limbo » est un témoignage frappant mais nécessaire des drames qui ravagent l'ancienne colonie belge, depuis son indépendance en 1960.
© Cédric Gerbehaye / Agence VU pour Geo
France
.
Pendant 3 ans, vous avez photographié au fil du fleuve
Congo
les réalités d'un pays fragile. Comment est né «
Congo
in Limbo » ?
Pendant 3 ans, vous avez photographié au fil du fleuve
Congo
les réalités d'un pays fragile. Comment est né «
Congo
in Limbo » ?
Ce projet est le sixième reportage d'une série de 7 pour le magazine GEO. J'ai entamé un travail documentaire à partir du mois de juin 2007, avec l'intention de terminer en juin 2010 pour les 50 ans de l'indépendance du
Congo
. Le fleuve me permettait de faire un lien physique et géographique entre les deux limbes de mon travail, entre l'Est et l'Ouest. A l'Est, je me suis intéressé aux conflits, à leurs conséquences et aux ressources minières. Le fleuve me permettait de faire le lien avec l'Ouest, en traversant le pays par la forêt équatoriale avant d'arriver vers
Kinshasa
.
Avez-vous perçu des évolutions de la situation durant ces 3 ans, entre 2007 et 2010 ?
Je n'ai pas vu d'évolution. J'ai vu une volonté de faire avancer certaines choses avec la date historique et symbolique des 50 ans d'indépendance. Il y avait beaucoup de gens qui s'affairent pour mettre les choses en place, mais il n'y a pas de réelle évolution. Il y a toujours des victimes directes et indirectes du conflit, les populations sont toujours déplacées et les femmes violées. L'accès aux soins de santé est toujours inaccessible. Certains déplacés ont pu revenir sur leur lieux d'origine, mais d'autres sont toujours déplacés.
L'efficacité de l'ONU en RDC a dernièrement été remise en question, suite au viol collectif de femmes survenu dans le Nord Kivu, à l'est du pays. Quel rôle peut jouer l'ONU dans cette situation ?
Il faut rester réaliste par rapport au rôle de la MONUSCO. Celle-ci a remplacé depuis juillet 2010 la MONUC, ajoutant un « S » dans son nom pour la stabilisation de la situation. Les termes sont importants. C'est la plus grande force de maintien de la paix avec environ 20.000 personnes des Nations Unies. Les casques bleus sont très nombreux. Cela n'a pas contribué à ramener totalement la paix au
Congo
, mais sans elle, ce serait pire. Sa présence apporte des choses, énormément de projets sont mis en place, notamment dans le domaine de la protection de l'enfant, qui aide à la démobilisation des enfants soldats. Les agents des Nations Unies sont actifs pour l'amélioration des conditions de vie. La MONUC a surtout été décrié dans le rôle de son bras armé, avec les casques bleus et leur fonction sur place.
50 ans après l'indépendance, quel souvenir gardent les congolais de la colonisation belge, qui a duré de 1885 à 1960 ?
Certains en ont gardé un très bon souvenir, il y a eu des bonnes choses profitables mais quand on voit la manière dont le pays a évolué et a été spolié, on peut parler d'un viol à l'état du pays. Ceux qui gardent un bon souvenir disent que c'était difficile mais que c'était plus structuré, notamment en termes d'accès à la santé.
Certaines de vos photos montrent le succès que connaissent les églises évangéliques en République Démocratique du
Congo
. Comment expliquez-vous ce mouvement de l'éveil et en quoi transforme-t-il la société congolaise ?
L'éveil religieux soulage la souffrance, c'est une des conséquences du conflit. S'il y avait moins de personnes qui souffraient du conflit, moins de personnes iraient dans ces églises. Les églises de l'éveil donne des réponses rapides aux problèmes. Les pasteurs s'enrichissent sur le dos des populations qui cherchent une réponse. Les personnes qui viennent sont celles qui fuient le conflit, et vivent dans une situation difficile, mais ce sont également les femmes qui n'arrivent pas à avoir des enfants, les maris infidèles ou encore le phénomène des enfants sorciers, expulsés de leur foyer. Les églises de réveil sont un aspect et une réalité importante au
Congo
.
Comment les congolais réagissaient-ils face à votre appareil photo ? Ont-ils une volonté de dire et de montrer ce qui se passe dans leur pays ?
Cela dépend des endroits. Parfois, la photo n'est pas acceptée, mais tout est question de rapport aux personnes photographiéees. Cela relève souvent de la communication non verbale, de la manière dont on se présente et on se meut. La majeure partie des gens sont conscients du travail des photographes, d'autres, dans des régions plus reculées, ne connaissent pas. La photographie, avant d'être d'information, est là comme document de mémoire au
Congo
. Le photographe est là pour faire un portrait, un carte, une pause, alors les gens se présentent devant l'objectif, avec l'envie qu'on leur tire le portrait.
Depuis son indépendance, la République Démocratique du
Congo
a connu de nombreuses années de violences, qui ont laissé le pays exsangue, sans que la démocratie ou la paix ne puissent réellement s'installer. Quelles lueurs d'espoir et quelle possibilité de changement avez-vous percu au cours de vos reportages ?
Il y a énormément d'espoir auprès des femmes, elles ont une force et une grande importance dans la société, au niveau du foyer, de la famille. J'aimerai faire preuve d'espoir, je le souhaite mais ce n'est pas simple. A la veille des 50 ans de l'indépendance, on annoncait la mort de Floribert Chebeya, défenseur des droits de l'homme. En août, le viol de masse de femmes a été fait volontairement. Il n'y a pas eu de conflit avant le viol, les gens se sont rendus sur place dans le but de violer. Ces indicateurs ne sont pas porteurs d'espoir. Il est très difficile de faire que l'Etat de droit s'impose dans des régions aussi reculées que les collines du Kivu. Les élections présidentielles de 2011 seront un bon élément pour voir comment évolue la situation.
Vous avez choisi la photographie comme mode d'écriture journalistique. Quelle place a pour vous l'image dans le récit et le témoignage du réel ?
La photographie m'a permis de travailler pour les médias à l'international, en étant totalement libre. J'ai toujours été intéressé par ce type de sujets sur lequel je travaille maintenant. Alors que j'étais encore étudiant, j'étais parti photographier dans les territoires palestiniens. Je m'intéresse au rôle de l'image fixe, par rapport à ce qu'elle peut apporter en thème de réflexion et de compréhension du monde. La photographie est un objet de partage sur une situation donnée qui permet de comprendre ce que vivent certaines personnes. Dans mon travail journalistique, je pars avec des questions, puis je construis la narration sur la base de l'image.
Biographie Cédric Gerbehaye
Né en 1977 en Belgique, Cédric Gerbehaye a suivi une formation de journaliste, avant de choisir comme média de prédilection la photographie. En 2002, il s'intéresse au conflit israélo-palestinien en tentant d'analyser la déception et la révolte que l'échec des accords d'Oslo a engendrées, en Israël comme en Palestine. Il réalise ensuite d'autres reportages à Hébron et à Gaza, puis sur la crise économique et sociale qui sévit en Israël, avant de se pencher sur la question kurde, tant en Turquie qu'en Irak.
À partir de 2007, il se rend régulièrement en République démocratique du
Congo
. Son travail «
Congo
in limbo » lui vaut sept distinctions internationales, parmi lesquelles un World Press Photo, l'Amnesty International Media Award et l'Olivier Rebbot Award décerné par l'Overseas Press Club of America. Son travail était exposé dans le cadre du Festival « Visa pour l'Image », grand rendez-vous du photojournalisme, à Perpignan, en
France
.
Historique de la RDC
1885: La région devient une colonie belge, sous l'égide du roi Léopold II. Elle prendra le nom de
Congo
belge, quelques années plus tard, en 1908.
1960: Indépendance de la République du
Congo
, sous la présidence de Joseph Kasavubu, et avec Patrice Lumumba en Premier ministre. Des tensions éclatent rapidement, entraînant une véritable guerre civile. Joseph Mobutu prend le pouvoir après un coup d'Etat.
1970: Sous l'impulsion de Mobuto, le
Congo
est rebaptisé « Zaïre ». Un régime de parti unique s'installe jusqu'en 1990.
1996: Mobutu est renversé par la rébellion menée par Laurent-Désiré Kabila. Le Zaïre devient « République démocratique du
Congo
» (RDC). Mobutu meurt en exil à
Rabat
.
1996-1998: De violents conflits éclatent avec les rebelles du Kivu, faisant plus de trois millions de morts en RDC.
2001: Laurent-Désiré Kabila est assassiné. Son fils Joseph Kabila lui succède à la tête de l'Etat.
2006: 1ères élections démocratiques depuis 40 ans. Joseph Kabila est élu président.
Pour voir le travail de Cédric Gerbehaye :
2 sites internet :
- http://www.congoinlimbo.com/
- http://www.condition-critical.org/fr/feature/
Et un livre : «
Congo
in limbo », Editions Le Bec en l'air, 2010.
Cliquez
ici
pour lire l'article depuis sa source.
Lire aussi
Premières élections démocratiques au Congo depuis plus de 40 ans
Sa Majesté le Roi chez Joseph Kabila
Signaler une annonce inappropriée