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Maroc – Espagne Sécuritaires, l'affaire qui obsède l'Espagne
Publié dans Le Soir Echos le 08 - 02 - 2011

La justice espagnole a pris le relais de la presse. Treize sécuritaires sont dans la ligne de mire d'un magistrat de l'Audience National de Madrid.
Les relations maroco-espagnoles s'apprêtent à entamer un tournant décisif. Pour une fois, les écarts d'analyses et les révélations mensongères de la presse du voisin du Nord n'en sont pas la cause. Le quatrième pouvoir a visiblement cédé le témoin au troisième, la justice. Un magistrat de l'Audience National de Madrid a décidé de rouvrir un dossier de «génocide et torture» au Sahara entre 1976 et 1987. Une affaire vieille justement de plus de quatre ans, puisque ouverte le 30 octobre 2007 par le juge Baltazar Garzon à la suite de plaintes déposées en 2006 par des polisariens de l'intérieur comme par ceux des camps de Tindouf. Elle concerne actuellement treize hauts cadres marocains ayant occupé des postes de responsabilité dans la hiérarchie sécuritaire du royaume.
Aminatou Haidar, témoin
Au début, la plainte des polisariens comprenait 31 noms. Celui de Yassine Mansouri, patron de la DGED, figurait parmi eux alors qu'à cette époque, ce dernier était encore étudiant. Baltazar Garzon a ensuite réduit la liste à 13 personnes. Le magistrat avait annoncé en 2008 son intention de se rendre dans les camps de Tindouf pour recueillir les témoignages des plaignants. Une annonce qui restera au stade du vœu. Au cours de la même année, il avait sollicité l'accord du ministère marocain de la Justice pour l'envoi d'une commission rogatoire afin d'interroger les sécuritaires marocains. Une requête également restée sans réponse. Le magistrat Pablo Ruz qui a repris ce dossier formulait, en mai 2010, la même demande à la partie marocaine, avec toujours la même issue.
Aujourd'hui, il semble que le juge en charge du dossier veuille accélérer les choses en citant un groupe de polisariens à comparaître, les 9 et 10 mars prochain, dont Aminatou Haidar. Pour certains, la teneur de son témoignage est connue d'avance : son passage à l'Audience National serait une aubaine pour la rengaine sur «le génocide et la torture» au Sahara. Bien entendu, elle fera l'impasse sur les chèques qu'elle a reçus de l'Instance équité et réconciliation en guise de «dommages» pour son incarcération.
Le timing de la comparution des témoins devant le juge Pablo Ruz pourrait coïncider avec la tenue de la réunion de la haute commission mixte maroco-espagnole, prévue ce printemps à Madrid. La ministre des Affaires étrangères, Trinidad Jiminez, est d'ailleurs attendue dans les prochains jours au Maroc pour la préparation de ce rendez-vous, ô combien essentiel, pour l'exécutif de José Luis Rodriguez Zapatero. Ce dernier, conscient de l'importance de cette réunion de haut niveau, a entamé une nouvelle politique à l'égard du Maroc, consistant à lui jeter des fleurs sur deux sujets sensibles : l'autonomie au Sahara et la stabilité du royaume. Trinidad Jiminez et Ramon Jauregui, respectivement ministres des Affaires étrangères et à la Présidence, encensoirs à la main, ne tarissent pas d'éloges vis-à-vis du Maroc. La prorogation de l'accord de pêche, que le gouvernement espagnol a explicitement formulée à la Commission européenne, y est pour beaucoup.
Nos plaintes et les leurs
Si les plaintes des polisariens se concluent par l'ouverture d'une enquête par des magistrats espagnols, ce n'est guère le cas pour celles déposées par des Marocains contre des responsables du Polisario pour torture et violations des droits de l'homme. En 2006, l'Association le Sahara Marocain (ASM) annonçait qu'une délégation de ses membres, composée de plusieurs ex-prisonniers de guerre (civils) ayant tous passé plus d'un quart de siècle de détention arbitraire dans les geôles algériennes, s'apprêtait à se déplacer en Espagne pour déposer une plainte contre des responsables du front Polisario et de hauts responsables algériens. Une annonce sans aucune suite. Décembre 2007, l'Association sahraouie de défense des droits de l'homme (ASADEDH) de Masoud Ramdane emboîtait le pas à l'ASM. Epaulée par des avocats espagnols, l'ONG avait annoncé, lors d'un point de presse, qu'elle déposerait une plainte à l'Audience National de Madrid contre des responsables du Polisario et de l'Algérie accusés de «crimes de guerre, tortures, disparitions forcées, détentions illégales et graves violations des droits de l'homme» . Depuis, rien à signaler.


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