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Idir, sur le chemin de la sagesse
Publié dans Le Soir Echos le 23 - 05 - 2011

Chantre de la tolérance et artiste attaché à ses racines profondes, Idir éclairera la scène Mawazine parmi la création africaine actuelle.
Chantre de la tolérance et artiste attaché à ses racines profondes, Idir éclairera la scène Mawazine parmi la création africaine actuelle.
Au plus fort de sa programmation et de sa pléiade d'artistes originaires de toutes les rives, réunis sur les nombreuses scènes de la capitale, Mawazine poursuit son show. Autour des riches alliances de sons et d'influences musicales, proposées par le méga-festival, apparaît un artiste tout en sagesse et en message fort : Idir.
Enfant des montagnes de la Grande Kabylie, fils de berger, devenu chanteur, auteur, compositeur, musicien dont on retient le célèbre « A Vava Inouva », peut-être méconnu pour les moins de vingt ans mais qui hisse cette chanson kabyle mâtinée de guitare produite par Pathé Marconi, au rang de premier tube planétaire issu d'Afrique du Nord et ayant permis à Idir d'enregistrer un premier album un an plus tard ! Il est diffusé dans 77 pays et traduit en 15 langues. La version française a été interprétée par le duo David Jisse et Dominique Marge un an plus tard, avec une teneur poétique et une voix de femme d'une rare douceur.
« A Vava Inouva » est plus qu'un simple titre et représente l'affirmation d'une certaine identité : le retour à des racines ancrées très profondément dans l'histoire du pays natal d'Idir. Rien ne prédestinait le chanteur, arrivé à Paris en 1975 avec l'espoir de caresser une carrière artistique, à cette réussite si ce n'est sa passion immodérée pour la musique.
« La France des couleurs » est un album qui défend les enfants de toutes les couleurs de cette «France plurielle».
Après ce succès, Idir écrit à nouveau et enregistre : Ay Arrac Neg (A nos enfants), un album qui sort à l'aube des années 80.
Homme de cause et de conviction, auxquelles il œuvre, il participe à des concerts pour soutenir différentes causes. 1995 marque l'un de ses indéniables soutiens, plus de 6 000 personnes viennent applaudir le chanteur et son ami et raïman Khaled, initiateurs de l'association «l'Algérie la vie» et conviés à un concert en faveur de la paix, la liberté et la tolérance. Le concert n'est pas un simple appel, il reste un triomphe pour les deux artistes qui réunissent, à cette occasion, les communautés de deux langues, arabe et kabyle.
Ouvert, curieux, à l'écoute, sans se départir de sa nature première, Idir continue sa traversée humaine. En 1999, il signe « Identité », opus qui rend un vibrant hommage aux racines de chaque artiste ayant accepté de poser leurs voix aux côtés d'Idir. Ils s'appellent Zebda, Maxime Le Forestier, Manu Chao. Cet album marque le passage de l'artiste sur la mythique scène de l'Olympia.
Il poursuit encore sa quête liée à l'identité, qu'il évoque au cours du 21e printemps berbère se tenant au zénith, l'événement célèbre la culture berbère. Cette soirée de fête est renouvelée plus tôt que prévu, en juillet 2001, l'actualité rattrape la musique : de violentes émeutes frappent la Kabylie. Alors que les franges les plus extrêmes de la droite française agitent le spectre de l'immigration, en pleine campagne présidentielle en 2007, Idir signe un album qui se définit républicain : « La France des couleurs ». Conférence de presse rassemblant la presse panarabe de l'Hexagone, les journalistes français étaient-ils trop occupés à courir les candidats à la présidentielle, Ségo et Sarko ? « L'album défend les enfants de toutes les couleurs de cette France plurielle» , comme le souligne Idir. Sur cet album, il invite la nouvelle école qui représente alors la scène musicale française à composer avec lui des chansons autour de ce thème qui lui est cher : l'identité. De nombreux artistes comme Zao, Akhenaton (IAM) ou encore Grand Corps Malade et de nombreux autres chantent, tel un cri, leur histoire et leur racine multiples. On se souvient du troublant « Tout ce temps », duo d'Idir et Zao, titre miroir comme la confession d'un père à sa fille.
Céline Girard et Selma T.Bennani


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