Le président yéménite a annoncé vendredi devant ses partisans, qu'il est prêt à signer l'accord de transition prévoyant sa démission. Le président yéménite a annoncé vendredi devant ses partisans, qu'il est prêt à signer l'accord de transition prévoyant sa démission. Au lendemain du discours de Barack Obama sur les révolutions qui secouent l'Afrique du nord et le Moyen-Orient depuis quelques mois, le président yéménite, Ali Abdallahn Saleh, au pouvoir depuis plus de deux décennies, s'est prononcé pour des élections présidentielles anticipées, devant ses partisans vendredi. « Nous appelons à une élection présidentielle anticipée, organisée démocratiquement, afin d'éviter une effusion de sang » a-t-il déclaré. C'est la première fois que le président yéménite évoque un scrutin présidentiel depuis le début de la crise. Il y a encore quelques semaines, Abdallah Saleh avait refusé de signer l'accord de transition trouvé sous la houlette de la médiation du Conseil de Coopération du Golf (CCG). C'est la première fois que le président yéménite évoque un scrutin présidentiel depuis le depuis le début de la crise. Cet accord prévoit en effet la démission du président un mois après sa signature, ainsi que la formation par l'opposition, d'un gouvernement de réconciliation qui devra organiser des élections présidentielles dans un délai de soixante jours. Il prévoit également l'immunité au président et ses proches. Devant des centaines de milliers de partisans le 20 mai, Ali Abdallah Saleh a fait savoir qu'il était prêt à signer l'accord du CCG. Soulignons que cela fait plus d'un mois que le président yéménite et son parti annoncent la signature de cet accord, mais jusqu'à présent le président Saleh invoquait le complot pour rejeter sa signature. D'aucuns pensent que c'est encore une ruse pour jouer le temps. Par ailleurs, la répression s'amplifie de jour en jour. Le 12 mai dernier, les forces fidèles au président ont tué dix-neuf manifestants et en ont blessé 230 autres par balle. Cela porte à 160 le nombre de morts depuis le début des manifestions. Toutefois, l'opposition a signé l'accord du CCG ce samedi et attend donc la signature du chef l'Etat yéménite, qui devrait intervenir incessamment, sauf coup de théâtre. Le président américain, lors de son discours du 19 mai sur la stratégie américaine au Proche et Moyen Orient, avait notamment appelé Abdallah Saleh, un allié de Washington dans la lutte contre le terrorisme, à respecter la volonté de son peuple et à amorcer la transition. Selon un bilan de l'APF, 180 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations fin janvier. Somani Roland Amoussou