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Placements : on change de règles !
Publié dans Le Soir Echos le 05 - 11 - 2011

Bank Al-Maghrib ambitionne de mettre à jour l'arsenal de la réglementation régissant les placements effectués auprès des banques. En prime : une hausse de la rémunération des comptes sur carnet.
Bonne nouvelle pour les détenteurs de comptes sur carnets ! Selon une nouvelle circulaire publiée début novembre par Bank Al-Maghrib, la rémunération de ces comptes devrait grimper d'un demi-point de pourcentage. En effet, le taux de rémunération se calculait selon l'ancienne circulaire sur la base du taux moyen pondéré des bons du Trésor à 52 semaines, émis par voie d'adjudication, au cours du semestre précédent, diminué d'un point.
Dorénavant, le mode de calcul demeure le même mais, au lieu de déduire un point, les banques sont tenues de ne diminuer qu'un demi point. Cette mesure s'adosse au relèvement du plafond du montant total de placement à 400 000 DH au lieu de
300 000 DH. Cette amélioration sensible du taux se matérialiserait par le passage du taux minimal appliqué pour ces comptes de 2,96 % à 3,46 % pour la période allant jusqu'à fin décembre prochain.
Des bons de caisse à partir de 5 000 DH
En plus de la réglementation des modalités de gestion des comptes sur carnet, la circulaire s'est attelée à détailler les modalités de gestion des placements à terme ainsi que les bons de caisse. Pour la première catégorie la durée de placement minimale est fixée à un mois par ailleurs la rémunération demeure libre. Pour les bons de caisse, la durée a de même été ramenée de trois mois à un mois. Par ailleurs, le montant minimal est désormais fixé à 5 000 DH. La rémunération quant à elle demeure libre. Des mesures qui arrivent en fait à point pour améliorer le niveau de l'épargne et remédier ne serait-ce que de manière partielle à la problématique de sous liquidité en rendant les placements dans les banques un peu plus attractifs. Mais ce qu'il faut souligner, c'est que la réduction du prix minimale des bons de caisse pourrait relativement améliorer leur croissance et par ricochet celle des dépôts à vue. Selon les chiffres à fin septembre, ceux-ci auraient progressé depuis le début de l'année de seulement 0,5 % contre une hausse de 6,3 % observée au niveau des comptes d'épargne. Sur une année, la progression est de 9,3 % pour ces derniers les élevant à près de 100 milliards DH.
Les dépôts à terme sont en revanche en stagnation à 151 milliards DH. Constituant les placements les plus sûrs car effectués auprès des banques, les comptes sur carnets, les dépôts à vue et les bons de caisse ont été régis par une circulaire qui date de 1994 modifiée trois fois pour hisser le plafond des placements en compte sur carnet ou encore les modalités de calcul des intérêts y afférent. Les modifications apportées par la loi de finance 2011 sur ce même volet, ont amené la banque centrale à revoir de fond en comble la réglementation régissant les intérêts créditeurs. Dans ce sens la nouvelle circulaire publiée en début du mois remplace l'ancienne.
Les taux continuent leur baisse
A fin septembre, les taux moyens des bons de caisse et des dépôts à terme à six mois sont passés de 3,32 %, au même mois de l'année précédente à 3,33 %, soit une légère hausse de 1 point de base. En comparaison avec le mois précédent, la hausse est plutôt de l'ordre de 6 points de base. Les bons et dépôts à 12 mois ont de leur côté perdu 7 points de base d'un mois à l'autre et en ont gagné 8 sur une année pour se stabiliser à 3,75 %.
De leur côté, le taux minimal appliqué par les banques aux comptes sur carnets s'établit à 2,96 % pour la période allant du 1er juillet à fin décembre de l'année en cours, contre 3,11 % à la même période de l'année précédente. Ces derniers indexés sur les bons de trésor subissent les variations du marché obligataire. En revanche, la rémunération des comptes à terme et des bons de caisse laissée à l'appréciation des banques est déterminée en fonction du niveau des taux d'intérêt des crédits pour garantir aux banques un minimum de gain.


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