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Que de la pure spéculation... | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 28 - 08 - 2012

L'éventuelle rupture du stock de blé est devenue source d'inquiétudes. Aux yeux de l'économiste Abdeslam Seddiki, il est hors de question que notre pays connaisse une crise alimentaire.Seul bémol pour le Maroc -considéré d'ailleurs comme l'un des grands exportateurs de blé jusqu'aux années 1950- c'est de payer cher.
En 2011, les exportations de tomates et d'agrumes se sont chiffrées à seulement 6 milliards de dirhams contre 11 milliards d'importations de blé.
Parler de crise de pain au Maroc est une idée à coucher dehors. Certes la volatilité des prix agricoles sur les marchés internationaux est devenue source d'inquiétude, puisque ces cours ont bondi depuis la mi-juin de 50 % pour le blé et de 40 % pour le maïs à cause de la vague de sécheresse qui a touché plusieurs grands pays producteurs comme les Etats Unis et la région Mer Noire. Mais l'approvisionnement sur le marché reste toujours possible étant donné que les exportations mondiales de blé ont totalisé jusqu'au 23 du mois courant 132,7 millions de tonnes contre 125,6 millions en 2010/2011, selon le dernier rapport du Conseil international des céréales (CIC).
Trouver les devises pour importer
«Les stocks mondiaux devraient se contracter de 17 millions pour tomber à 180 millions de tonnes», est-il prévu. Et de rassurer avec un ton optimiste que la volatilité a diminué malgré la détérioration des perspectives. Seul bémol donc pour le Maroc -considéré d'ailleurs comme l'un des grands exportateurs de blé jusqu'aux années 1950- c'est de payer cher. Aux yeux de l'économiste Abdeslam Seddiki, «il est hors de question que notre pays connaisse une crise alimentaire. Le souci majeur est de trouver les devises pour importer», explique-t-il. La facture céréalière estimée dans le pire des cas à 30 milliards de dirhams est appelée donc à s'aggraver davantage cette année. Ce qui ne manque pas de remettre en question la politique agricole du pays. «Le Maroc est entrain de payer les conséquences des choix stratégiques établis depuis les années 1980 et aggravés par les orientations du plan Maroc vert, tourné essentiellement vers l'export et négligeant les cultures vivrières à l'instar de la céréaliculture», détaille-t-il. Et d'ajouter que «ce plan qui va à l'encontre des objectifs de la sécurité alimentaire sert en premier lieu les intérêts d'une poignée de gros agriculteurs au détriment de la grande majorité».
Une révision nécessaire du Plan Maroc Vert
L'économiste se demande même sur la viabilité du choix de continuer d'appuyer certaines branches agricoles comme les primeurs et les agrumes. Ces dernières sans grand rendement d'ailleurs gaspillent tellement les ressources en eau, souligne t -il. Elles n'arrivent même pas à résorber le déficit notable de la balance agro-alimentaire. En 2011 par exemple, les exportations de tomates et d'agrumes se sont chiffrés à seulement 6 milliards de dirhams contre 11 milliards d'importations de blé, appuie-t-il. Il est grand temps, à son avis, d'économiser les énergies déployées et de penser sérieusement à résoudre le problème des besoins céréaliers. Que faire alors ? L'économiste propose de procéder à une évaluation prématurée du plan vert. Pour lui il est possible de rectifier le tir en revisitant cette stratégie sectorielle en encourageant davantage la céréaliculture. «Si on arrive à cultiver 700 000 hectares de terres irriguées supplémentaires , l'auto-suffisance sera atteinte », assure-t-il. Au regard des moyens disponibles, le Maroc dispose de tous les ingrédients pour garantir sa sécurité alimentaire qui pèse telle une épée de Damoclès et de mettre ainsi un terme à cette arme destructrice de la dépendance alimentaire. Mais qu'en-est-il de la volonté politique? Car c'est là que le bât blesse. Seddiki, membre du bureau politique du PPS, confie que le gouvernement se pencherait lors de l'exercice de la loi de Finances 2013 sur cette question épineuse de la sécurité alimentaire en lien avec la réforme prévue de la caisse de compensation. D'autant plus que la fiscalisation de l'agriculture attendue amplement par certains est l'autre paire de manche.
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