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La filière équine représente 0,5% du PIB
Publié dans Le Soir Echos le 01 - 02 - 2013

Le cheval, cet animal qui jouit d'une importance culturelle et historique dans le monde arabe, peut contribuer considérablement à l'économie d'un pays. Au Maroc, en 2009, la filière équine a contribué pour 700 millions de dirhams aux recettes de l'Etat au titre de la TVA. Ce secteur contribue également à 0,5% du PIB, soit le double de la contribution de la grande distribution organisée, représentant ainsi une valeur de 4,5 milliards de dirhams en 2009. Actuellement, il s'agit d'une contribution de 5,5 milliards de dirhams de valeur ajoutée à l'économie du pays. Par rapport aux emplois directs et indirects générés par la filière équine, ils étaient 6 500 en 2009. Actuellement, on estime le nombre d'emplois à 11 500.
La population équine en déclin
Toutefois, la population équine est en net déclin au Maroc. Si cette tendance continue dans le court et moyen termes, le cheptel équin marocain, évalué en 2009 à quelques 160 000 chevaux, devrait se réduire de 15 000 têtes d'ici l'an 2020. D'ailleurs, on parle aujourd'hui de 130 000 à 150 000 têtes. Une situation qui a poussé le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime à dresser une stratégie pour ce secteur en 2011 et confier sa mise en œuvre à la SOREC (Société royale d'encouragement du cheval). « La nouvelle stratégie ambitionne de valoriser de façon durable le rôle participatif du cheval dans l'économie nationale et de faire de sa filière un moteur de croissance économique et sociale », note-t-on auprès du ministère de tutelle. La réalisation de cet objectif nécessite ainsi une redéfinition du rôle du cheval au Maroc en encourageant les usages modernes du cheval. Il s'agira de créer et renforcer plusieurs activités à fort potentiel de croissance telles que les courses hippiques, l'équithérapie, le tourisme équestre, les sports et loisirs équestres et les arts équestres. Ces nouveaux usages auront un impact direct sur la sauvegarde du cheval en général et de la race Barbe en particulier. D'ailleurs, il convient de signaler que le Maroc est leader mondial pour ce qui est du nombre de chevaux Barbe. « Sur les 150 000 chevaux, 10% pourraient être des barbes, soit 15 000 chevaux. C'est un nombre énorme si l'on se compare à titre d'exemple à la France qui est classée N°1 en Europe et qui ne dispose que de quelques centaines de Barbes », nous fait savoir Mostafa Yaaraf, directeur du Haras National et Jumenterie de Meknès, qui ne cache pas cependant son inquiétude quant au déclin du nombre de cette race au Maroc, d'où sa valorisation et sa promotion à travers la dite-stratégie. Pour rappel, le Maroc préside l'organisation mondiale du cheval barbe.
Il faut sauver le cheval Barbe !
Pour accompagner cette stratégie et développer la filière équine, l'un des moteurs de croissance demeure les courses. Au Maroc, le potentiel des courses hippiques domestiques en tant que vecteur de développement pour l'ensemble de la filière demeure sous-exploité. En plus de l'amélioration de la gestion opérationnelle des courses, la nouvelle stratégie vise l'optimisation du rôle des courses en tant que vitrine et incubateur de développement pour l'ensemble de la filière. « Cet objectif passe par l'optimisation de l'utilisation des hippodromes en renforçant leur attractivité pour le grand public, ainsi que par l'amélioration de l'image des courses à travers un effort de communication visant la vulgarisation de cette activité qui demeure aujourd'hui largement méconnue », nous déclare Omar Skalli, DG de la SOREC. Cette dernière s'est déjà engagée dans une politique visant l'amélioration de la compétitivité de l'élevage marocain, la dynamisation du marché des chevaux, le renforcement du rôle des paris sur les courses domestiques dans le financement de la filière, le renforcement de l'accès au propriétariat, la professionnalisation de l'élevage et la réorientation des allocations et aides octroyées aux éleveurs et aux naisseurs.
La Sorec dispose de 5 Haras
Dotés d'un cheptel de 300 étalons, le réseau de la SOREC couvre en effet l'ensemble du territoire Marocain avec 5 Haras (Meknès, Bouznika, El Jadida, Marrakech et Oujda), 54 Stations de Monte et Centres de Promotion de l'élevage équin. Ces haras ont pour mission la vulgarisation des techniques modernes d'élevage, la gestion des services aux éleveurs et le soutien des associations d'éleveurs, à titre gracieux. A l'image de ce qu'entreprend la MDJS (Marocaine des jeux et des sports) pour la promotion du sport national, la SOREC fonctionne grâce aux recettes des courses. Toutefois, si la MDJS sous-traite la gestion de la loterie à titre d'exemple, les courses sont gérées d'une façon autonome par la SOREC qui limite au maximum les contrats de sous-traitance.
1,1 milliard de DH de recettes fiscales en 2020
Quoi qu'il en soit, cette entreprise publique qui date de 1912 se dote dorénavant des moyens de ses ambitions et se fixe des objectifs clairs. Parmi ces objectifs, on peut citer l'augmentation du nombre d'emplois directs et indirects de 6 500 aujourd'hui à plus de 9 000 en 2020. Tandis que la contribution de la filière équine au PIB national qui se chiffrait en 2009 à 4,7 milliards de dirhams devrait atteindre en 2020 les 7 milliards. Enfin, la contribution de la filière aux recettes fiscales de l'Etat au titre de la TVA devrait passer de 700 millions de dirhams en 2009 à quelque 1,1 milliard de dirhams à l'horizon 2020. Ceci dit, les contraintes et le caractère traditionnel du secteur conjugués à des périodes de sécheresse ces dernières années ne vont-ils pas freiner ces ambitions ? A suivre
Voir l'Interview de Omar Skalli


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